lundi 2 avril 2018

Massacre du vendredi saint

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Évidemment, ce n’était pas un jour saint pour les victimes; en fait, elles ne pratiquaient pas cette religion-là. De toute façon, n’en déplaise au pape qui n’en a que pour la Syrie en ce moment, ça ne les aurait pas aidées. Au final, les Palestiniens qui ont participé à la Grande Marche du Retour n’en sont – justement – pas tous revenus.

L’événement était mené de manière pacifique afin de commémorer le fait que les deux tiers des habitants de la bande de Gaza sont à l’origine des réfugiés, injustement chassés de leurs terres par l’occupant israélien. La Grande Marche était en fait une protestation contre les exactions commises par l’État hébreu tout au long de son histoire, exactions commises au total mépris des lois internationales, des protestations de l’ONU et de la plus élémentaire morale.

L’armée israélienne avait déployé, vendredi dernier, des troupes le long de la frontière clôturée avec, visiblement, l’ordre de tirer dans le tas à balles réelles, ce que les braves soldats éthiques de Tsahal ont fait sans sourciller. En effet, la propagande a révélé que certains manifestants menaçaient d’endommager la clôture marquant la frontière, alors, évidemment, on comprend que cette répréhensible intention ne méritait pas moins que la peine de mort.

Bref, l’armée a ainsi assassiné, un peu partout le long de la frontière, une quinzaine de personnes, en plus d’en blesser 1500, dont 20 étaient dans un état critique. La plupart des victimes ont été atteintes par des balles, mais certaines sont été tuées par des éclats d’obus. Oui, on n’allait pas priver les artilleurs, quand même.

Depuis le temps qu’on affirme haut et fort, avec le trémolo dans la voix, qu’Israël a le droit de se défendre, il faudrait tout de même expliquer comment il se fait que ce soit toujours lui qui attaque.

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