vendredi 27 avril 2018

François Therrien



En politique, il n’existe vraiment que deux grands courants. Ou bien on favorise davantage l’égalité entre les citoyens, ou bien on favorise les disparités, et ce, qu’il s’agisse des revenus, de l’éducation, des soins de santé, de l'accès aux services gouvernementaux et de tout le reste.

Dans le premier cas, on est de gauche et, selon qu’on prône une égalité plus rigoureuse, on peut aller vers l’extrême gauche. Sinon, lorsqu’on se place plutôt du côté de l’assiette au beurre, on est social-démocrate.

À l’inverse, dans le second cas, on est de centre droit lorsqu’on est mondialiste et néolibéral avec quelques miettes pour la classe moyenne, et conservateur lorsque les miettes restent sur la table. Lorsqu’on tape sur les doigts de ceux qui réclament au moins quelques-unes des miettes qui traînent encore, on est de l’extrême droite.

Bref, quel que soit l’endroit où on se situe dans le spectre politique, on est ou bien plus à droite ou bien plus à gauche. Il n’y a pas de point mort où on serait, comme l’avait une fois, il me semble, proféré le père du fils de Pierre Elliott Trudeau, à l’«extrême centre». Ce serait comme vouloir se tenir debout sur la pointe – et non la tête – d’une épingle. Dès que l’on prend position sur un dossier, on versera tantôt à gauche et, au Québec, tout le temps à droite.

Que, aujourd’hui, François Legault, le chef de ma CAQ, prétende qu’il n’est ni de droite ni de gauche est bien entendu un incommensurable non-sens. Est-il sincère? Alors il est ignorant. Est-il menteur? Alors il est hypocrite. Dans un cas comme dans l’autre, il devrait plaire à l’électeur moyen.

Qu’est-ce qu’on est, sinon de droite ou de gauche?

Rien du tout.


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