jeudi 13 juillet 2017

Julie pâlotte



On sait que le temps des vacances approche quand les nouvelles se font rares dans l'actualité. Et rien ne trahit l'absence de faits importants comme ces moments où on annonce, comme s'il s'agissait d'une exclusivité, la future nomination d'une gouverneure générale – ou de son pendant masculin, ce qui ne vaut guère mieux – afin de représenter la monarque britannique à Tawa.

Ce qu'il y a de bien, cette fois-ci, c'est que le choix s'est arrêté sur une personne déjà connue. Très souvent, l'individu qui occupe la fonction se confond avec la fonction elle-même; c'est-à-dire auréolée d'un anonymat permettant d'oublier son existence avec une déconcertante facilité.

Évidemment, si la présence de la gouverneure générale est facilement oubliée, il n'en va pas de même de son allocation budgétaire. Mais bien entendu, quand on est profondément cAnadien, on ne chipote pas sur de pauvres détails comme ceux de l'argent quand il est question de rappeler le lien avec le défunt empire.

C'est donc Julie Payette, héroïne de l'espace – sorte de Valentina Terechkova, avec un quart de siècle de retard – qui sera la prochaine personne à occuper ce poste dépourvu d'importance et de lustre, dont la fonction première est d'abord de rappeler au CAnada qu'il n'a toujours pas entièrement coupé le lien colonial.

Qui de mieux qu'une collabo du Québec pour ça?




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