• • •
On rira ce soir, avec toutes les émissions humoristiques de fin d’année. Il le faut bien: c’est l’impératif de l’époque, et puis c’est excellent pour la santé. Mais rira-t-on de bon cœur ou pour ne pas pleurer? Car l’année 2011 s’achève dans la grisaille. Est-ce que 2012 aura enfin quelque chose d’emballant à offrir?
Les temps que nous traversons sont marqués par de profondes injustices. Tous se sentent dépossédés, plus personne n’ose rêver, et nul n’y trouve son compte.
Vers 2012 - Risible, désespérément
Josée Boileau, Le Devoir, 31 décembre 2011
• • •
Aux derniers jours de 2011, les revues de l’année se succèdent: spectacle des Zapartistes, celui du Rideau Vert, le Bye Bye... On rit, oui. Mais le portrait, même déformé par la caricature, est morose. Peut-on s’étrangler à force de rire jaune?
La question a fusé au sortir de Zap 2011, la revue des militants humoristes Les Zapartistes. Le spectacle qui l’an dernier a paru à votre critique cinglant et plein d’esprit a laissé cette fois une tristesse et un sentiment d’impuissance. Grosse déprime en sortant d’un show d’humour. Est-ce normal, docteur?
Vaut-il mieux en rire? Pas sûr!
Catherine Lalonde, Le Devoir, 31 décembre 2011
• • •
Pour la première fois, la majorité des Américains pensent que les jeunes générations auront une vie plus difficile que la leur. C’est ce qu’ils ont dit notamment aux sondeurs de l’institut Gallup en 2011. Ce pessimisme est le fait marquant de l’année qui s’achève et pourrait caractériser celle qui s’ouvre.
États-Unis - Naissance d’un pessimisme nouveau
Marie-Christine Bonzom, Le Devoir, 31 décembre 2011
• • •
Les pauvres s’appauvrissent. La classe moyenne fait baisser la moyenne. Les riches s’enrichissent. Le cabinet de conseil Cappemini et la Bank of America ont calculé que le nombre de millionnaires (en dollars) à crû encore, en cette année de crise généralisée. Les superriches sont maintenant près de onze millions aux États-Unis seulement.
Mais que font les plus nantis des nantis avec leurs revenus plusieurs centaines de fois supérieurs à ceux des mieux payés de leurs employés? Le magazine Canadian Business a publié en octobre un numéro spécial sur les cent Canadiens les plus friqués, juste au moment où s’amorçaient les occupations de Bay Street à Toronto et du square Victoria à Montréal. On y apprenait par exemple que la mode est maintenant aux gigayachts de 200 pieds et plus, les moins ostentatoires superyachts faisant tellement 2010.
À l’origine d’un cri
Stéphane Baillargeon, Le Devoir, 31 décembre 2011
• • •
Restez optimiste malgré tout
«Ce qu’il y a de bien avec les bouchons de circulation, c’est que tous les automobilistes s’en vont à leur travail fantastique ou rejoindre leur famille merveilleuse, et que tout le monde est heureux.»
Rob Delaney, via La Presse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire