Photo: Pierre Morin, Wikimedia Commons
Nationaliste et homme de centre-droit, il entendait déprendre la référence au Québec d’un certain consensus progressiste qui l’avait confisquée.
(...) il trouvera la matière la plus féconde de ce malaise en traduisant politiquement le malaise identitaire généré par le multiculturalisme post-référendaire où, sous prétexte «d’ouverture à l’autre», les dirigeants souverainistes auront piloté pendant près d’une décennie une politique vidant de tout son contenu historique l’identité québécoise.
(...) il aura bien compris que l’hégémonie du multiculturalisme n’était pas sans lien avec le pédagogisme associé à la réforme scolaire et à la mise en place du cours Éthique et culture religieuse. Il le savait surtout dans la mesure où il reconnaissait que la plupart des initiatives idéologiques qui perturbent aujourd’hui la société québécoise proviennent d’une technocratie qui s’est donnée la mission de reconstruire l’ensemble des relations sociales pour les soumettre aux prescriptions de l’égalitarisme identitaire et culturel. Il le savait parce qu’il savait reconnaître la classe porteuse du politiquement correct.
À travers tout cela, on peut assimiler le parcours de Mario Dumont à une inévitable révolte du sens commun dans une société soumise depuis trop longtemps à une chape de plomb idéologique.
Mario Dumont et la révolte du sens commun
Mathieu Bock-Côté, Opinion, Le Devoir, 5 mars 2009
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