lundi 26 avril 2010

Max, la menace



QUÉBEC

Le Québec est une province francophone du Canada. Sa capitale est Québec et sa métropole est Montréal. Par sa langue, sa culture et ses institutions, le Québec forme une nation.
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Certains sont prêts à toutes les outrances pour convaincre les autres de les suivre dans leurs projets. Il ne faudrait pas cependant qu'à force de noircir le tableau du Québec, on en finisse par occulter tout le chemin parcouru.

Photo B.C.
« Il devrait être évident qu'un interventionnisme étatique effréné ne conduit pas à la prospérité. Si c'était le cas, le Québec serait la région la plus riche en Amérique du Nord au lieu d'être l'une des plus pauvres.». « Les choix politiques des 40 dernières années nous ont menés dans un cul-de-sac financier ».
Maxime Bernier
Ministre conservateur déchu sur le retour

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Un instant, s.v.p.

  • L'économie québécoise avait un produit intérieur brut par habitant de 30% inférieur à celui de l'Ontario (province voisine de l'Est) en 1960 et elle avait réduit cet écart à 14% en 2008.
  • Au début des années 70, le fait de parler français au Québec n'était ni plus ni moins qu'une tare économique. Les travailleurs qui avaient les meilleurs revenus étaient, dans l'ordre, les anglophones bilingues, suivis de près par les anglophones unilingues, puis par les allophones bilingues, les francophones bilingues, les allophones parlant anglais et, tout en bas, les francophones unilingues issus de la majorité. Le Québec verra le taux de contrôle de ses industries par des francophones passer de 47% en 1960, à 60%, en 1967.
  • Le Québec affiche depuis la crise un taux de chômage inférieur à celui du Canada et des États-Unis. Quant aux revenus des familles québécoises, après impôt et transferts gouvernementaux, ils dépassent ceux des familles ontariennes depuis 2006 si l'on tient compte des différences du coût de la vie.
  • Et l'on passe, évidemment, sur toutes les autres facettes de la société québécoise, comme sa productivité, son système d'éducation, la défense de sa langue, ses institutions démocratiques, sa culture et son ouverture au monde.
Le gouvernement présente aujourd'hui ses réformes comme un moyen de défendre les acquis des dernières décennies et de continuer à avancer.

On peut le croire, ou ne pas le croire.

Éric Desrosiers, Le Devoir, 26 avril 20010

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