C’est un peu avant 1976 que tout a commencé. À cette époque, Montréal, qui cherchait encore une fois à «se mettre sur la mappe», avait décroché le fruit empoisonné des Jeux olympiques. Comme toujours en pareil cas, on avait promis mer et monde au bon peuple avec la construction d’installations sportives qui allaient, par la suite, servir éternellement.
On connaît la suite. Transformées en zoo intérieur ou simplement abandonnées, les installations olympiques furent délaissées. Ce fut le cas en particulier pour le fameux stade réduit au rôle de «trappe à touristes» depuis que toutes les équipes professionnelles de sport eurent refusé de s’y produire. Sauf cas de force majeure, bien entendu.
En fait, celles qui sont restées à Montréal ont chacune migré vers leur propre terrain. La tendance est à ce point marquée que même des équipes ayant quelque velléité de se produire à Montréal exigent avant tout d’avoir des installations exclusives, comme c’est le cas pour les projets de retour du baseball professionnel dans la métropole. Et encore, bien qu’il ne soit question, pour l’instant, que d’une équipe à demi-temps, il faut pour cela un stade tout ce qu’il y a de permanent.
En 1880, Mark Twain, un écrivain yankee en visite à Montréal, aurait dit de cette dernière qu’elle était la «ville aux 100 clochers». Il semble que la tendance doive désormais favoriser les enceintes sportives aux dépens des lieux de superstition.
Quoiqu’avec un stade inutile de plus à Montréal, il y a effectivement quelque chose qui cloche.
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