Ce n'est pas d'hier qu'il est question d'abolir «l'État-providence» québécois. Mais, avant de l'abolir, encore faudrait-il définir exactement ce qu'est cet élusif «État-providence».
Dans l'esprit de certains, assez fortunés d'ailleurs, ce serait une forme de socialisme où la population, de la première à la dernière personne, serait prise en charge par l'État pour la doter de tout ce dont elle aurait besoin afin de s'épanouir.
Ainsi, l'État-providence assurerait à chacun une éducation universelle, gratuite et de qualité à tous les niveaux académiques. Il garantirait à chacun un emploi dont le salaire permettrait de vivre décemment. Il fournirait à l'ensemble de la population un logement convenable et salubre, et ce, à un prix raisonnable. Il élaborerait des services de santé ponctuels et rapides dans toutes les régions. Il offrirait des infrastructures solides et rigoureusement entretenues, surtout en matière de transport, qu'il soit public ou privé.
Ce ne sont là que quelques exemples de ce que l'on peut considérer comme les caractéristiques d'un État-providence. Est-ce ce que l'on constate au Québec? Oh! que non! Alors d'où vient cette notion étrange selon laquelle nous vivons aux crochets d'un État-providence?
L'appellation n'est véritablement utilisée, à intervalles réguliers, que par les possédants – et leurs laquais – qui trouvent que trop peu d'argent public est transféré dans la sphère privée, en dépit des sacrifices que l'austérité impose aux gens. En effet, dès lors que certains des revenus de l'État échappent au contrôle des prévaricateurs et des concussionnaires qui se targuent de mener la barque de l'économie d'une crise à l'autre, il s'agit d'une extravagance que le Québec n'a pas les moyens de se payer; sans jeu de mots.
Finalement, ce mythique État-providence est d'abord et avant tout un État providentiel pour des truands qui sont de toute façon couverts par les lois qu'ils nous imposent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire