Un des faux-semblants invoqués par l'administration yankee afin d'imposer des droits de douane, et d'en revenir par le fait même au protectionnisme, est d'inciter le CAnada à mieux contrôler le trafic de fentanyl. Notons qu'il se fabrique certainement plus de fentanyl aux USA qu'au CanAda. Mais passons.
Qui se souvient – qui a jamais su? – que la CIA fut le principal promoteur de la culture du pavot au temps de la guerre afghane contre l'URSS? En effet, les seigneurs de la guerre se sont servis de cette ressource afin de se financer avec l'appui tacite du gouvernement yankee qui s'est débrouillé pour écouler la production d'héroïne sur le marché européen. Rien de bien nouveau là-dedans, puisque la CIA avait mené, au Laos, le même genre d'opération au temps de la guerre du Vietnam.
D'ailleurs, le trafic de drogue avait déjà, dans un passé plus lointain, été au cœur d'autres conflits. Pensons seulement aux guerres de l'opium menées contre la Chine par le Royaume-Uni; avec la complicité de la France et des Stazunis – déjà –, il va sans dire.
Par ailleurs, passons rapidement sur la tolérance dont Washington a fait preuve dans le passé à l'égard des narcotrafiquants. Quand ils étaient colombiens, ils contribuaient à déstabiliser le Venezuela et à combattre les forces armées révolutionnaires en Colombie même. Quand ils étaient mexicains, ils représentaient une clientèle importante pour les fabricants d'armes stazuniens.
Alors, tout ce battage au sujet du fentanyl cAnadien, qui serait si dangereux pour les Yankees, ne peut être qu'une vaste hypocrisie. S'il est sincère, alors ce n'est rien d'autre que de la discrimination.
Mais comme ce sont les Yankees, ça peut être les deux.
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