dimanche 20 octobre 2024

En pistes!

 



Il n'existe plus beaucoup de domaines permettant aux dirigeants politiques de se faire valoir. En effet, les restrictions budgétaires, la maigreur des finances publiques et le talent des prévaricateurs restreignent l'efficacité et réduisent les options.

Aussi faut-il, pour tout dirigeant, promouvoir des initiatives qui coûtent peu et qui n'indisposent pas le grand capital. Comme personne ne peut en toute bonne conscience être contre la vertu, le cheval de bataille pour beaucoup est celui de l'environnement, là où toutes les initiatives locales sont noyées dans le laxisme généralisé.

Prenons par exemple l'administration municipale de Montréal. Les infrastructures s'y dégradent plus rapidement qu'on arrive à les rafistoler; la corruption y est endémique; la compétence s'y raréfie. Comment faire pour sembler se donner une vision d'avenir, tout en se retenant bien de changer les choses?

Facile: en se concentrant sur l'environnement. Mais comment prétendre que l'on protège la nature, alors qu'elle est pratiquement absente de la métropole? Encore une fois facile: en promouvant le transport alternatif, en particulier l'utilisation du vélo.

Ainsi, depuis des années, Montréal multiplie le nombre de pistes cyclables, de sorte qu'il ne passe pas une année sans que de nouvelles soient inaugurées; bien souvent suscitant de la grogne, chez les automobilistes en particulier.

Comment alors concilier l'atteinte d'un nombre record de pistes cyclables, afin de concurrencer les villes européennes, tout en créant le moins d'inconvénients possible? Mais la solution est évidente. Il n'y a qu'à ouvrir des pistes cyclables à l'intérieur des pistes cyclables.



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