mardi 9 février 2016

Toute petite, la planète



Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis que la planète est devenue toute petite avec l'avènement d'Internet, il s'est produit un étrange phénomène. Quand on raconte que la planète est devenue toute petite, on veut essentiellement dire que n'importe qui dans le monde peut désormais entrer en contact avec n'importe qui d'autre. À condition d'avoir une connexion au Web et d'avoir de l'électricité dans sa communauté. Ce n'est pas encore le cas de tout le monde dans le monde, mais de beaucoup de monde.

Or, depuis que la planète est devenue toute petite, et que conséquemment tous peuvent échanger – ou à tout le moins donner leur opinion –, la situation a évolué très rapidement. Graduellement, les autorités ont commencé à développer des techniques afin, sinon de contrôler, au moins d'espionner tout ce qui se dit. Dans le même temps, des sociétés de l'électronique ont offert des services axés sur les individus  permettant de noyer dans un immense bruit de fond les messages signifiants circulant sur la Toile: Facebook, Tweeter, Instagram, etc.

L'un dans l'autre, répression et insignifiance tendent à juguler le discours revendicateur avec leurs moyens combinés, quoique fort différents. Évidemment, comme l'ont démontré certaines «révolutions de couleur», les réseaux sociaux sont abondamment utilisés par la droite, ce qui nous laisse penser que, au fond, le Web a un certain penchant politique vers un côté de l'éventail.

Certes, la liberté d'expression survit en ligne. Cependant, déjà espionnée à l'interne, elle commence à être muselée en amont, comme en témoignent de plus en plus d'initiatives de censure, comme ce qui se passe présentement en Israël. Finalement, on est droit de croire que, plus nous disposons de moyens d'expression, moins nous sommes appelés à dire le fond de notre pensée.

Oui, la planète est devenue plus petite; et de bien des façons...

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