Il y a peu, on a rendu hommage à la première première
ministre que le Québec a connu – ou a subie – lors d’une soirée organisée par
des militants – sûrement pas tous – du Parti québécois et des acteurs de la
société civile – comme s’il existait une société militaire.
À cette occasion, tel que le veut la coutume, les hommages ont
fusé en dépit des faits. Certains allant même jusqu’à qualifier la débandade du 7 avril dernier de
«défaite crève-cœur» (sic) et, bien entendu, faisant l’éloge non seulement d’un
mandat positif, compte tenu des circonstances, mais aussi d’une carrière
politique exemplaire.
Évidemment, comme il est de mise en de pareilles occasions, on a laissé sous le
boisseau les tergiversations au jour le jour, la suppression effective du
discours indépendantiste et, surtout, les campagnes électorales amorphes dépourvues de toute émotion. Personne n’a pris la peine de souligner que la
femme du jour s’était même faire battre par André Boisclair, ce qui demeure une
référence en politique, avec qui elle faisait pourtant la paire.
En guise de remerciement, pourrait-on dire, Mme Marois a
pris un engagement, celui de ne pas se mêler inopinément aux débats politiques.
«Je ne serai pas un beau-père», a-t-elle lancé dans l’hilarité générale,
faisant ainsi allusion à certains, dont Jacques Parizeau n’est pas des
moindres, qui se font un devoir de rappeler le Parti à l’ordre quand son
leadership déconne.
Encore faudrait-il, pour jouer au beau-père, avoir quelque
chose d’intelligent – ou à tout le moins d’utile – à dire.
Adieu Mme Marois. Vous ne savez pas à quel point nous
aurions aimé vous être reconnaissants.
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