jeudi 3 octobre 2013

Capitolisme


Bon alors, c’est à peu près simple. Aux Stazunis, comme ailleurs, il existe trois pouvoirs: le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Le judiciaire est chapeauté par la cour suprême, comme au CAnada, sauf que comme il n’y a pas de Québec à tenir en laisse, on ne sait pas toujours d’avance quelle décision ladite cour prendra.

L’exécutif, c’est la présidence et les secrétaires d’État, bref le gouvernement, qui, quand ils ne sont pas à espionner, emprisonner, assassiner et torturer plus ou moins secrètement, gèrent – généralement mal – les affaires publiques.

Le législatif, c’est le Congrès qui vote les lois et qui a un pouvoir sur le budget, entre autres, et qui siège au Capitole à Washington. Pour simplifier les choses, disons que le Congrès comporte deux entités: la Chambre des représentants, chargée de légiférer sur les affaires touchant la vie quotidienne des citoyens, et le Sénat. Là-bas, ce n’est pas comme au CAnada où les sénateurs ne sont que d’ex-laquais plus ou moins séniles ou incultes que l’on met au vert. Non, aux Stazunis, les sénateurs font quelque chose: ils représentent les États de l’Union et légifèrent sur la politique nationale. En théorie, la Chambre et le Sénat doivent travailler de concert afin que le pouvoir législatif soit efficace.

Le budget des Stazunis concerne à la fois la Chambre – la vie quotidienne des citoyens – et le Sénat – la politique nationale. Or, la Chambre est à majorité républicaine, tandis que le Sénat est à majorité démocrate.

Voici revenu le temps béni où les Stazunis doivent voter le budget. Comme les républicains en ont contre Barack Hussein Obama II, le démocrate plus républicain que le pape, ils ont bloqué le vote des crédits, de sorte que les Stazunis ont pour le moment un gouvernement paralysé. Rassurez-vous, l’armée, la police, les agences d’espionnage et les compagnies de mercenaires demeurent totalement financées. Ceux qui écopent, ce sont les fonctionnaires et autres personnes employées directement ou indirectement par l’État fédéral. Bref, pas grand-chose.

La solution à cette énième crise est pourtant d’une simplicité limpide. Il suffit d’emprunter aux institutions financières l’argent qu’il faut, ce qui endettera le gouvernement davantage, ce qui générera une autre crise plus tard, laquelle obligera le gouvernement à s’endetter encore plus. Exactement comme on l’a fait pour régler la crise financière de 2008. Vous savez, avec Goldman Sachs, entre autres?

Ça marche à tous les coups et puis il n’y a que nous qui payons.

C’est la preuve que le capitalisme fonctionne!



Aucun commentaire: