mardi 17 octobre 2017

Venez-y, là!



Pendant combien de semaines, sinon de mois, a-t-on entendu parler de la dictature vénézuélienne? Combien de fois s’est-on fait rebattre les oreilles avec l’idée reçue des médias conventionnels que le régime en place dans ce pays d’Amérique du Sud était désormais dictatorial et était contesté par la population? Je ne saurais dire, puisque la «presstitude» a tellement bêlé dans ce registre qu’il m’eût fallu passer 48 heures par jour pour prendre connaissance du tout; peut-être même plus.

Le discours était simple: le peuple du Venezuela n’en pouvait plus du chavisme et du gouvernement de Nicolas Maduro. Il était descendu dans la rue pour renverser le président et restaurer la démocratie dans le pays. On avait ainsi vu, au bulletin de nouvelles, quantité de manifestations sans que l’on sache exactement – car les services de presse avaient malencontreusement négligé de le mentionner – si elles appuyaient ou contestaient le régime.

Le 15 octobre dernier, une vaste consultation populaire s’est déroulée dans tout le pays sous la forme d’élections régionales. Nous avons ainsi appris des faits importants, comme par exemple que le Venezuela comporte 23 États régionaux et que – ô surprise! – 17 de ces États ont voté en faveur de la gauche bolivarienne. En d’autres termes, le peuple a voté pour le chavisme et pour le président Maduro. Une victoire populaire incontestable et qui, n’en doutez pas un instant, sera sans doute présentée comme une forfaiture électorale.

C’est tout de même une gifle pour la droite qui accuse en ce moment le coup en silence, jusqu’à sa prochaine initiative visant à renverser illégalement Maduro. Amusant, d’ailleurs, que cette droite-là ne réussisse que dans ses projets subversifs. Confrontée à un processus authentiquement démocratique, elle subit presque toujours la défaite.

Bref, le Venezuela, c’est comme partout.

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