jeudi 31 décembre 2015

Oncle Bill


mercredi 30 décembre 2015

Pape à porter



Le suspense nous avait tous mis sur les dents. Heureusement, la nouvelle est tombée dernièrement: oui, le pape va poursuivre les réformes entreprises.

Des réformes? vous étonnerez-vous. Effectivement, moi-même j'hésitais à comprendre lesquelles.

Or, voici qu'on apprend que la Curie – le gouvernement du Vatican – est en pleine refonte. Quoique la chose passe relativement inaperçue, puisqu'il s'agit de changements administratifs qui n'ont de sens qu'à l'interne, elle peut avoir des répercussions importante. En effet, il est question de «réformes économiques» au sein de la Curie. En d'autres termes, il est question de compressions de personnel.

Vous avez déjà entendu parler de curés au chômage, vous? Moi non plus; mais il serait amusant d'en voir quêter dans la rue. N'empêche, il semble que quelques cardinaux sont inquiets; moins de perdre leur boulot que de perdre du pouvoir, néanmoins.

Autres réformes en vue, mais qui restent à réaliser, c'est la diffusion des thèses de Galilée concernant l'héliocentrisme et aussi l'approbation de la musique des Beatles. Enfin, le pape envisage sérieusement de maintenir la ligne dure envers le régime communiste en Union soviétique, ainsi que d'imposer un moratoire sur les travaux de l'Inquisition espagnole.

Un autre pape visionnaire, quoi.

mardi 29 décembre 2015

Cache à Lou



Reporters sans frontières (RSF) a fait le bilan de l'année 2015. Triste constat qui a vu 67 journalistes trouver la mort à cause de leur profession. Si on compte les cas jugés suspects, ce nombre grimpe à 110.

Parmi les victimes, l'organisme compte des reporters, des chroniqueurs, des photographes, des caricaturistes et des blogueurs…

Des blogueurs?

Mais un blogueur, ce n'est pas un journaliste! C'est quelqu'un qui étudie l'actualité, l'analyse et fait part de l'opinion qu'il forme à la suite de cette réflexion.

Comparez avec ce que vous lisez ou entendez dans les grands médias. Est-ce que vous avez l'impression que la majorité des journalistes – des vrais – se livrent à une certaine analyse des situations qu'ils décrivent?

Alors, je ne suis pas journaliste.

En tout cas, à titre de blogueur, même si ma vie est mise en danger, cela ne me poussera pas le moins du monde à cacher mon identité!

De toute façon, après tout ce temps, il serait trop tard pour ça.

dimanche 27 décembre 2015

En attendant que…

Maintenant que le potlatch noelleux vient de se terminer, et en attendant que les factures emplissent votre boîte aux lettres, le temps est venu de se livrer à une méditation de circonstance.

L'un des symboles les plus représentatifs de cette fête, maintenant, est sans doute le père Noël, lequel a supplanté dans l'imagerie populaire celui dont ce devait être l'anniversaire: le petit Jésus. Soulignons au passage que l'aspect actuel du père Noël, la version qui a été retenue dans l'esprit des gens, est celle popularisée par la compagnie Coca-Cola, surtout à partir des années 1930.

Mais bien entendu, il y avait eu quantité de représentations du père Noël avant cette époque. Plusieurs d'entre elles le montraient vêtu de rouge et de blanc. Cette récurrence s'explique par le fait que le père Noël original – tellement original qu'il ne s'appelait pas encore père Noël, à cette époque – était Nicolas, éventuellement saint, également évêque. Ainsi, il fut longtemps représenté avec son manteau rouge et blanc tenant sa crosse.

Le lien entre les deux personnages est très évident, non seulement à cause de leur habillement similaire, mais aussi à cause de leurs noms. Claus est une version germanisée de Nicolas; donc de saint Nicolas à Santa Claus, il n'y a vraiment qu'un tout petit pas.

À ceux et celles qui râlent depuis des années que Noël est devenu une fête trop commerciale, j'aimerais leur apprendre un fait, en apparence anodin, mais qui pèse de tout son poids symbolique dans la balance et permet de jeter un regard nouveau sur la fête.

Dans la religion chrétienne, chaque jour de l'année est représenté par son saint. De même, chaque corps de métier possède aussi son patron: sainte Barbe pour les artificiers et saint Jean Bosco pour les éditeurs, par exemple.

Or, saint Nicolas est, entre autres, le patron des commerçants*. Un petit détail qui trahit finalement une grande vérité: la fête de Noël n'est pas du tout devenue commerciale.

Elle l'a toujours été!


 
* Saint Nicolas est également, mais pas exclusivement, patron des voleurs repentis et des prêteurs sur gages. Quand on a de la suite dans les idées...


samedi 26 décembre 2015

Pan! Dans l'EI!


Plutôt que de chercher noise à l'étranger, le chef du califat au Levant devrait se méfier de l'Iznogoud qu'il a dans le dos.

L'usure du pouvoir



Est-il besoin pour moi de dire à quel point je suis dévasté par cette terrible découverte; et à quel degré je ressens comme une perte le fait de voir ainsi succomber prématurément les personnes qui nous auront si bien dirigés?

Ah non, vraiment, mon cœur saigne...

Snif!

vendredi 25 décembre 2015

Cadeau de Noël



À tous ceux* qui mordent encore à l'hameçon du «leader du monde libre» lorsqu'il est question des Stazunis, je voudrais offrir cette mappemonde un peu particulière. Elle présente toutes les interventions yankees sur la planète depuis 1945. Comme vous pouvez le constater facilement, il aurait été beaucoup plus simple de colorer seulement les pays où les Stazunis n'ont pas tué plein de monde.

Alors, la prochaine fois que le résident de la Maison Blanche s'ouvrira le four pour se gargariser des mots de justice, de droit, de paix et de liberté, vous pourrez lui rire en pleine face.

Il ne vous entendra pas, c'est sûr. Ça vaut mieux, d'ailleurs; on ne sait jamais ce qu'il pourrait vous faire.

Par pur respect de la personne, bien entendu.



* Dans ce billet, le masculin englobe également le féminin afin d'alléger le texte, et aussi de tenir compte du résultat éventuel des prochaines élections présidentielles yankees.

jeudi 24 décembre 2015

L'esprit des fêtes

Phil 250 000


Lors de la dernière campagne électorale provinciale, le premier ministre actuel, M. Philippe Couillard (le nom est marrant), avait axé son discours sur les «vraies affaires». Non, non, il ne s'agissait pas de tout concéder aux affairistes parasitaires – quoique…–, mais de consacrer toute son attention à l'emploi et à l'économie, dans cet ordre.

Ainsi, Phil avait promis, entre autres réalisations libérales, de créer 250 000 emplois; bien sûr, sans jamais préciser de quelle nature. Mais n'aurait-il pas été déplacé alors de poser ce genre de question? Surtout lorsqu'on sait à quel point les libéraux sont prompts à monter en épingle leur grande connaissance des questions économiques qu'ils opposent systématiquement à tout le reste.

Fait-on mention d'équité sociale? De constitution? De réciprocité? D'environnement? De partage des pouvoirs? De justice? Leur réponse est toute trouvée: l'économie. Ils la connaissent à fond, la maîtrisent parfaitement et, à les entendre, pourraient – s'ils le désiraient – lui faire exécuter des pirouettes dorsales à loisir.

Alors comment se fait-il qu'ils sont au pouvoir chaque fois qu'une crise économique nous frappe de plein fouet? Comment se fait-il que le chômage augmente toujours lorsqu'il n'y a pas de crise, mais que, eux, sont encore aux postes de commande?

Et d'ailleurs, que veulent-ils dire lorsqu'ils mentionnent le mot «économie»? Parce que si, pour eux, l'économie ne consiste qu'à enrichir les privilégiés aux dépens des moins fortunés, ils ne connaissent pas grand-chose à la «vraie affaire» de l'économie, finalement.

mardi 22 décembre 2015

L'esprit des fêtes


Comme disait si bien le ministre des Finances, M. Carlos Listao (celui qui donne le thon): «Nous n'avons pas l'air de faux jetons.»

lundi 21 décembre 2015

L'esprit des fêtes


samedi 19 décembre 2015

vendredi 18 décembre 2015

jeudi 17 décembre 2015

Serrement d'hypocrite



Il est intéressant de noter que, entre les années 2008 et 2014 inclusivement, le salaire des médecins a augmenté en moyenne de 44 %. Cela a été rendu possible par le gouvernement de mon bon ami John James Charest, lequel voulait à tout rompre que nos médecins soient payés au même niveau que leurs collègues du CAnada. Lorsqu'on en arrive à ce degré d'arnaque, peut-être que le terme de «complices» serait plus de mise que «collègues».

Enfin, passons...

Là où le bât blesse encore plus, c'est lorsqu'on constate, toujours en moyenne et pour la même période, que nos médecins posent un nombre d'actes moins grand. Sur ce plan, on remarque une baisse de 10 %. On commence à comprendre pourquoi il devient si difficile de trouver un médecin de famille.

Bref, mises bout à bout, l'augmentation de l'un et la baisse de l'autre, on en arrive essentiellement à une majoration de l'activité médicale de plus de 50 % en une demi-douzaine d'années.

Quand on ajoute à cela le coût prohibitif des médicaments vendus par des pharmaceutiques avides et les dépenses somptuaires relatives à la construction d'hôpitaux universitaires à coups de milliards de dollars, la conclusion s'impose d'elle-même: si les services de santé coûtent si cher, c'est la faute aux maudits syndicats!

mercredi 16 décembre 2015

Le réfugié sait rien

En 2011, éclatait la guerre civile en Syrie. Comme on sait, ce type de conflit ne fait jamais dans la dentelle et les horreurs se sont abattues sur cet infortuné pays, entraînant d'infinies souffrances pour le peuple.

Pendant quatre ans, les Occidentaux, et en particulier le CAnada et les Stazunis, se sont totalement désintéressés du sort des malheureux Syriens pris entre l'arbre et l'écorce. Les terroristes de Daech, entre autres, gagnaient du terrain sans cesse dans l'indifférence générale et personne, nulle part, n'aurait eu la saugrenue idée de suggérer une aide massive et extraordinaire afin d'accueillir plus de réfugiés syriens. Ni au CAnada, ni aux Stazunis, ni ailleurs.

En septembre 2014, les Stazunis commencent, en théorie, à mener des frappes aériennes contre les terroristes mais – curieusement –, au cours des mois suivants, ces derniers en profitent pour se renforcer et accroître leur zone d'occupation. Et puis, tout à coup, patatras!, en septembre 2015, les Russes débaroulent dans le paysage avec leurs avions, leurs missiles et leur flotte de guerre. Il ne leur faut, à eux, que quelques semaines pour inverser la tendance. L'effet est presque immédiat et a deux conséquences. Premièrement, les terroristes de Daech et d'Al-Nosra, entre autres, cèdent du terrain. Ensuite, comme par enchantement, la situation des réfugiés devient une priorité absolue des gouvernements occidentaux, en particulier en Amérique du Nord.

C'est drôle, on dirait que c'est comme si, tant que c'étaient des réfugiés causés par les ennemis du régime de Bachar al-Assad, leur sort n'avait pas d'importance. Mais maintenant que ce sont les ennemis du gouvernement syrien qui dégustent, il faut absolument, et ce de toute urgence, voler au secours des personnes déplacées.

Ce ne sont plus les mêmes réfugiés?


Justin Trudeau accueillant
les premiers réfugiés syriens.

mardi 15 décembre 2015

Carson juste


Renaud, pas de chance

Renaud Lachance siégeait sur la Commission Charbonneau enquêtant sur les allégations de corruption dans l'industrie de la construction. De telles allégations avaient empoisonné les derniers temps au pouvoir du Parti libéral du Québec (PLiQ). Au point que le premier ministre d'alors – un certain John James Charest, s'il m'en souvient correctement – avait dû, à son corps défendant (et quel corps!), mettre sur pied ladite Commission.

On sait que, depuis, le rapport qui fut déposé avait démontré le désaccord des commissaires, l'un d'eux n'ayant vu, lors du défilé des témoins, aucune admission de culpabilité. Curieux enquêteur qui s'attend à ce que d'éventuels coupables passent spontanément aux aveux. Cela faisait effectivement de lui un vérificateur général tout trouvé pour le PLiQ…

Sauf que, avec son arrivée au pouvoir, Philippe Couillard (le nom est marrant), le nouveau premier ministre, toujours aussi libéral, croyait bien que la Commission Charbonneau allait être de l'histoire ancienne. À plus forte raison maintenant que l'un des commissaires se qualifiant lui-même d'«apolitique», surtout quand il vole au secours du parti au pouvoir, n'avait remarqué aucune collusion entre les entrepreneurs et les politiques. Or, les conclusions du commissaire dissident sont tellement tirées par les cheveux que toute l'affaire menace de déraper à nouveau pour le PLiQ.

Comme d'habitude, à ce stade-ci, on parle de chasse aux sorcières aux dépens du principal intéressé qu'on cherche à faire passer pour une victime dont la réputation est menacée par des insinuations mensongères.

C'est drôle, quand même, c'est exactement comme ça que les libéraux avaient réagi lorsque les premières voix ont fusé afin qu'ils nommassent une commission d'enquête.



lundi 14 décembre 2015

COP21: tout va bien



Le fameux sommet sur les changements climatiques, le 21e succès ininterrompu dans ce domaine, s'est enfin clos à Paris. L'événement a été encensé comme étant une grande réussite, et ce fut effectivement le cas. Un accomplissement dans l'organisation d'occasions festives, en même temps qu'un couronnement diplomatique. Dans ce dernier cas, il faut reconnaître que, étant donné qu'il n'y avait dans l'accord aucune contrainte, et que les pays y ont obtenu la possibilité de se retirer de l'entente sur simple notification, il eût été étonnant qu'un échec vienne sanctionner le tout.

En gros, les participants – c'est-à-dire les pays riches – ont décidé de réduire leur consommation de sources d'énergie fossiles. Bref, moins de pétrole, de gaz et de charbon. Bien joli, mais afin de ne pas effaroucher les nations en développement qui en dépendent – et tel qu'il a été mentionné ci-dessus –, on s'est bien abstenu de fixer des cibles contraignantes afin d'empêcher le réchauffement planétaire de défoncer le plafond des 2 °C. Or s'il y a une chose à réduire, d'abord et avant tout, ce n'est pas tant la consommation d'énergie, c'est la consommation tout court. Eh oui, il faut consentir à se serrer la ceinture, en tant que collectivité, et à se priver un peu, afin de donner une chance de se refaire à un environnement bien mal en point. Or, de cela, nulle trace dans l'accord. Pas un mot. Rien.

Alors quoi? Où notre société d'hyper-consommation – et celles qui sont en train de se développer un peu partout – va-t-elle trouver les sources énergétiques pour produire les prochaines tablettes électroniques pliables, plus petites et – bien entendu – plus performantes que celles qui obnubilent tant le contemporain? Pas de problème. Il n'y aura qu'à se rabattre sur la seule source d'énergie renouvelable et naturelle existante: l'énergie nucléaire.

Fukushima, mon amour, quoi.

Pis toute va ben aller!

vendredi 11 décembre 2015

Monsieur 18 000 $


jeudi 10 décembre 2015

mercredi 9 décembre 2015

Trompe et l'éléphant



Donald Trompe, le candidat de l'extrême droite redneck à la présidence des Stazunis continue d'agiter le clapet du tout-à-l'égout lui servant de bouche.

Sa plus récente provocation a consisté à proposer, le plus sérieusement du monde, d'interdire aux musulmans d'entrer dans son pays. Évidemment, l'idée jetée en l'air sans réfléchir a tout de suite été attaquée. Il faut dire que beaucoup de ses critiques se sont bornés à remarquer que la chose était infaisable sur le plan technique, plus qu'elle n'était répréhensible sur le plan moral. Quand même, il s'est trouvé des gens là-bas pour dire que ce genre d'affirmation n'avait pas sa place; surtout pas dans une course à la présidence.

On comprend que les habitants des Stazunis sont obsédés par la sécurité. C'est à ce point où ils sont entièrement disposés à sacrifier  leurs droits civiques – sauf celui de posséder des armes – afin de l'assurer.

Eh bien, au risque d'avoir raison, j'ai une suggestion à leur soumettre. Ils en feront bien ce qu'ils veulent, comme d'habitude, mais elle a tout le moins le mérite d'être parfaitement faisable.

Il suffit aux Stazunis de rapatrier les troupes qui occupent présentement des pays étrangers. Cela aura deux effets positifs. D'abord, augmenter le nombre de défenseurs sur le territoire national, permettant ainsi de mieux protéger les frontières. Ensuite, cela ôtera toute velléité de vouloir s'en prendre à eux.

C'est d'une telle évidence, qu'on se demande comment il se fait que personne n'en parle. Comme on dit en anglais, lorsqu'on tourne autour du pot: «C'est l'éléphant dans la pièce.»

lundi 7 décembre 2015

La COP déborde



Sans doute en avez-vous entendu parler. En ce moment, à Paris, se déroule une conférence internationale sur le climat. En fait, sur les changements climatiques, dans l'espoir de trouver une solution au réchauffement planétaire.

Nommée COP21, la conférence est la plus récente mouture des Conférences des Parties tenues annuellement par les signataires de l'accord de Rio de Janeiro. Pour vous replacer dans le temps, soulignons que le fameux accord de Kyoto – qui a permis de démontrer que pas un seul gouvernement de la planète n'avait de couilles sur la question environnementale – est le produit de la COP3.

Pour une fois, le CAnada a fait une petite place au Québec dans le cadre d'un événement international. Il n'avait pas le choix. Il fallait bien qu'il eût quelque chose de bon à montrer – comme l'hydroélectricité verte – pour faire contrepoids aux sables bitumineux.

L'honnête et irréprochable premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard (le nom est marrant) en a profité pour se faire aller la glotte en gonflant du jabot. Il en même rajouté une couche, ce qui nous permet aujourd'hui de le traiter de maudit menteur.

Lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre de la COP21, un journaliste lui a posé une question concernant l'exploitation des hydrocarbures dans l'île d'Anticosti. Son rouge sang libéral ne fit qu'un tour. L'intègre menteur en a profité pour se dissocier totalement de ce projet qu'il n'aurait jamais parrainé tant est inexistant son enthousiasme envers les hydrocarbures, grands producteurs de gaz à effet de serre (GES).

Il a même eu le culot d'affirmer que le projet Anticosti était dû au gouvernement péquiste, oubliant sans doute que c'était John James Charest qui, au début de 2008, a bradé les droits sur les permis d'exploration détenus par la division pétrole et gaz d'Hydro-Québec, en échange d'une «redevance prioritaire» qui n'a jamais été rendue publique.

Bref, le premier ministre a doublement menti. D'abord en affirmant que le projet a été initié par le Parti québécois. Ensuite en se désolidarisant de toute l'affaire, puisqu'il était membre du gouvernement jusqu'en juin 2008, date à laquelle il a prudemment – autant que provisoirement – abandonné le navire libéral.

Il n'empêche. Des personnes généralement mal informées l'ont félicité de sa prise de position, dont Albert Arnold Gore junior – dit «Al» –, un autre qui a l'environnement à cœur alors qu'il n'a plus les moyens de l'aider. Que n'eût-il eu cet élan alors qu'il était encore vice-président des Stazunis! Sans doute avait-il des choses plus importantes à faire alors.

Mais puisque les GES sont au centre de la conférence, avant d'encenser M. Couillard (le nom est marrant), les participants devraient peut-être se pencher sur la question du pipeline Énergie Est ou de la cimenterie de Port-Daniel, laquelle, une fois complétée, émettra 1,7 million de tonnes de GES par année.

C'est drôle, le gros Al a fermé sa gueule là-dessus. Et Philippe ne s'est pas désolidarisé de ça, non plus.

Deux autres gouttes qui font déborder le vase. Il faut dire que la COP est pleine.

Mais de quoi?

jeudi 3 décembre 2015

Essayez de comprendre



De nouveau, il y en a un – deux, en fait, cette fois-ci – qui a pété sa coche et qui a décidé de sortir son fusil d'assaut dans le monde afin d'exécuter un autre carnage. Au total, 14 morts et 17 blessés parmi lesquels certains porteront sans doute des séquelles toute leur vie. Après une chasse à l'homme de plusieurs heures, on a fini par abattre les deux tireurs. Un couple, paraît-il, ce qui change un peu des solitaires névrosés.

Selon les premières informations, le chef de famille – car le couple avait une petite fille de 6 mois – vivait le rêve amâricain. Probablement une version hard dudit rêve tel que conçu par notre impayable Elvis Gratton: facho, violent, armé et frustré.

Comme d'habitude, c'est l'hébétude. Les commentateurs, de quelque horizon qu'ils proviennent, cherchent à comprendre pourquoi on en vient à poser un tel geste. De surcroît, les mêmes phrases toutes faites fusent, comme des violons accordés. Les défenseurs des armes à feu avec leur sempiternel «ce sont les gens qui tuent, pas les fusils»; et les autres qui oublient toujours de rétorquer qu'ils en tueraient certainement moins avec un manche à balais qu'avec une mitraillette.

Mais ce qu'on oublie toujours de mentionner dans cette belle époque formidable qui est la nôtre, c'est en quoi le terrorisme d'un individu est moins du terrorisme que lorsqu'il est planifié par un groupe plus ou moins organisé.

Condamner le terrorisme religieux – qu'il soit musulman ou autre – est certes une bonne chose. Mais pourquoi, aux Stazunis, s'entête-t-on à vouloir comprendre le terrorisme de droite*?


 
*Vous m'objecterez, sans doute avec raison, que Syed Riswan Farook et Tashfeen Malik étaient musulmans et qu'on ignore pour l'instant tout de leurs positions politiques. Même s'ils s'avéraient être l'exception, ils ne feraient que confirmer la règle.

mercredi 2 décembre 2015

Déjà view



Et c'est reparti!

Quoi? Non…

Sans blague, vous vous étiez imaginé que le gouvernement de Ti-PET serait différent de ses prédécesseurs?

Ha! Ha! Ha!

C'est cuuute!

Eh ben, désolé, mais c'est la même connerie 100 fois ressassée. C'est-à-dire des promesses vides immédiatement oubliées; en particulier celles ayant trait à l'économie. Évidemment, il y a toujours une bonne excuse, sauf que c'est chaque fois la même. À savoir que le gouvernement précédent a laissé les finances dans un état déplorable et que, finalement, rien ne va changer.

Pas de veine, vous allez devoir vous serrer la ceinture encore. Autant que sous les conservateurs.

Comme changement, vous me direz qu'on aura vu mieux.

Mais ne vous en faites pas avec ça. Tout va bien, en fait. Personne n'est intéressé à ce que le CAnada – ou n'importe quel autre pays – rembourse sa dette. Les créanciers moins que tout autre. Et puis, vous êtes tellement plus malléables quand vous devez de l'argent. Pas de contestation; pas de réclamations; pas de remises en question. Il n'y a pas à dire, le déficit produit de bons citoyens.

Les gouvernements seraient bien fous de s'en priver.

mardi 1 décembre 2015

Lâche mental



Frenchie Ier, le pape du rap catho, en a sorti une bien bonne, dernièrement. Comme toujours.

Peu de gens étaient au courant, mais, infatigable voyageur aux frais de la princesse, il avait dirigé ses pas vers l'Afrique. Évidemment, un mécréant de journaliste n'a pu s'empêcher de lui poser quelque colle à propos de la position de l'Église – qui n'est pas celle du missionnaire, contrairement à ce qu'on pourrait penser – sur la question de l'usage du condom pour combattre l'épidémie de sida. Qui dit condom dit contraception et donc affirme une opinion intolérable aux yeux des catholiques.

Frenchie, impayable comme toujours, (à moins que ce soit avec du pognon) a rétorqué à l'impudent qu'il n'aimait pas aborder «des questions aussi techniques» alors que des gens meurent par manque d'eau, de nourriture ou de conditions de vie décentes. Apparemment, selon lui, il est plus grave de mourir de faim que bouffé par les virus.

Les porte-parole religieux sont très pointilleux quant à la manière de passer de vie à trépas. Pourtant, ils n'ont jamais hésité à bénir des canons.

Quand on entend de telles insanités, on se prend à regretter que Monsieur et Madame Frenchie n'eussent point utilisé de condom eux-mêmes. Je me demande d'ailleurs si le caoutchouteux tube avait été inventé à cette époque correspondant approximativement à l'âge mental du poncif pontife.

Un âge où, selon toute évidence, le courage n'est pas de mise.

lundi 30 novembre 2015

Le rap-porc


samedi 28 novembre 2015

C'est rien


vendredi 27 novembre 2015

Montréal vue de l'étage


jeudi 26 novembre 2015

Missiles



La destruction d'un avion russe a eu des répercussions – comme on s'en doute – en Russie. La foule s'en est pris à l'ambassade turque à Moscou qu'elle a littéralement lapidée à coups de cailloux et de tout ce qui tombait sous la main.

Évidemment, ce ne sont pas des missiles aussi destructeurs, mais parions que l'ours russe ne s'en tiendra pas là. Vous connaissez le caractère de l'ours: lent à s'irriter et plus lent encore à se calmer.

Parlant d'ours russe, je vous recommande ce site; si la Russie ne vous fait pas peur.


Montréal vue de l'étage


mercredi 25 novembre 2015

Total désaccord à la Commission Charbonneau


L'arrière-arrière-petit-fils à mémé


Regis réagit



Ouranos est un consortium – ce que ce dernier terme veut dire, c'est probablement tout et son contraire – qui se dit préoccupé par les impacts des changements climatiques.

Désormais, l'organisation s'extirpe des petites ligues, comme on dit, et arrive chez les grands, car elle a reçu l'aval – non pas de Laval, mais – de la CMQ, soit la Communauté métropolitaine de Québec. En d'autres termes, Régis Labaume a trouvé que «ça faisait sens».

Dans le cas présent, la collaboration CMQ-Ouranos sera principalement axée sur l'eau et la gestion des sources d'eau potable, en particulier celles de la Ville de Québec.

Curieusement, l'annonce survient peu de temps après que Montréal eut délesté des tonnes d'eaux usées sans traitement dans le fleuve Saint-Laurent. Apparemment, l'arrivée du cloaque aura eu un impact inattendu sur l'administration du maire Labeaume.

L'odeur de sainteté, quoi...

mardi 24 novembre 2015

Les cadeaux de Noël


Assurance hospitalisation

Au cas où vous vous demanderiez ce qui advient des militants de Daech qui sont blessés au cours des combats ou des bombardements en Syrie, un reportage intéressant flotte en ce moment sur le Ouaibe.

Bien sûr, vous n'êtes pas sans savoir qu'Israël est le grand allié des Stazunis au Proche-Orient. Par ailleurs, vous savez également qu'Israël entretient une relation tendue avec des mouvements extrémistes arabes hostiles à l'Occident. Par exemple, il en est ainsi du Hamas, dans la bande de Gaza, et du Hezbollah, au Liban.

Or, c'est en Israël que les grands blessés de l'État islamique vont se faire soigner, au Centre médical Ziv, pour ne pas le nommer. Évidemment, officiellement, ce sont des «réfugiés» syriens. Dans les faits, une journaliste de News Corp, Sharri Markson pour ne pas la nommer, a découvert que plus de 500 de ces «réfugiés» sont des membres d'Al-Quaïda.

Alors, de deux choses l'une. Ou bien Israël est devenu un État schizoïde; ou bien Daech, Al-Quaïda et les autres travaillent pour lui.



lundi 23 novembre 2015

Le gars des vues


La psychose semble s'être déplacée de Paris à Bruxelles, à la suite des attentats du 13 novembre dernier. D'une capitale à l'autre, me direz-vous. Mais pourquoi Bruxelles plus qu'Amsterdam, Luxembourg ou Berlin?

Mais tout simplement, me répondront les plus informés d'entre vous, parce que Bruxelles, en plus d'être la capitale de la Belgique, est également la capitale de l'Union européenne, ce qui – de facto – en fait une cible privilégiée pour ceux qui ont juré vengeance aux dépens de l'Europe, justement.

Alors, à ceux-là, je dis bravo; vous connaissez votre leçon sur le bout des doigts.

Sauf que...

Voilà qui enfonce un clou de plus dans le cercueil de la version officielle. Car enfin, a-t-on suffisamment entendu parler d'Abdelhamid Abaaoud? Vous savez ce Belge qui aurait été le cerveau des attentats susdits. Eh bien, c'est un Belge; et de Bruxelles, en plus.

Vous ne voyez pas où je veux en venir?

Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi un Belge de Bruxelles, capitale de l'Union européenne entre autres, se serait donné le mal de planifier des attentats à Paris quand sa cible toute trouvée était littéralement à côté de chez lui? Sans compter qu'il était connu des autorités en tant qu'intégriste radical à cause de ses activités passées et que le simple fait de pénétrer en territoire français n'a pas dû être une sinécure pour lui. Sans compter non plus qu'il aurait été infiniment plus facile de planifier et mener les attaques – voire de fuir ensuite – en profitant de réseaux secrets qu'il devait bien entendu connaître.

Bref, une attaque à Bruxelles, pour lui, aurait été beaucoup plus simple et efficace que cette opération parisienne à distance.

Et ce qui me jette le plus, c'est que c'est maintenant – et pas avant – que les services de renseignements ont fini par s'attendre à une attaque!

Depuis le temps qu'ils épient nos conversations téléphoniques, dépouillent nos courriels, se renseignent sur les sites que nous visitons dans Internet, savent ce que nous achetons, et combien, auscultent nos relevés bancaires et peuvent savoir, grâce aux mouchards de nos téléphones portables, qui nous fréquentons quand et où, je m'étonne que quelques exaltés déjantés parviennent à tous les coups à prendre par surprise les meilleurs services de renseignement de la planète.

Dans un mauvais film de série B, on dirait que «c'est arrangé avec le gars des vues».

vendredi 20 novembre 2015

Matridicule

Matricule 728 dépourvue
du prestige de l'uniforme
Matricule 728 subit présentement son procès pour voie de fait simple sur la personne d'un citoyen. Étant donné que toute l'affaire a été filmée et diffusée auprès d'un large public, y compris la tentative de la policière de falsifier le rapport d'intervention, il n'y a plus grand-chose à plaider dans ce dossier.

Il ne reste plus aux avocats de la défense qu'à ergoter sur des points de détail afin de tirer leur cliente d'affaire. Évidemment, tout l'appareil judiciaire espère que ceux-ci connaissent leur boulot et qu'ils arriveront à suggérer au juge une échappatoire crédible afin que l'accusée puisse retourner à ses abus de pouvoir dans les meilleurs délais.

Aujourd'hui, la principale intéressée est appelée à témoigner à son tour.

Il serait plus prudent de la fouiller avant…

mercredi 18 novembre 2015

Persifleur d'alerte



Certaines personnes pratiquent l'ironie de manière particulièrement révélatrice. Évidemment, ils sont odieux au regard de dieu, mais ils produisent parfois de la bonne lecture.

Bien entendu, ce n'est pas mon genre; on a sa petite fierté.

Mais si je puis me permettre une recommandation qui est parfaitement d'actualité, je suggère fortement l'article – traduit en français – de l'Italien Roberto Quaglia. Il traite des attentats de Paris et relève des constantes semblant faire désormais partie intégrante du processus de terrorisme international. C'est vrai que, d'une attaque à l'autre, il y a comme un petit air de familiarité.

Peut-être que, au fond, ce qui fait vraiment peur, c'est que ces événements soient si bien planifiés.

Mais peut-être pas par ceux qu'on pense.

lundi 16 novembre 2015

Allah est sport!

On a beau dire que les terroristes sont sanguinaires et cruels, dénués de scrupules et d'humanité, il faut tout de même admettre qu'ils sont sport. Comme lors des attentats de New York du 11 septembre 2001, ils ont toujours le soin de trimballer leurs passeports durant l'attaque.

Des passeports fort opportuns qui parviennent à échapper à la combustion dans les gratte-ciel en feu et qu'on ne peut décidément jamais se résoudre à laisser chez soi, même pour mener un attentat suicide, de sorte qu'ils finissent toujours entre les mains de la police.

En effet, on a retrouvé sur l'un des agresseurs le passeport émis par la Syrie et enregistré en Grèce comme «migrant». Les partis de droite en Europe et ailleurs n'en demandaient pas tant afin d'évoquer un prétexte pour fermer leurs frontières à double tour et refouler les réfugiés. Ça aussi, c'est très sport de la part des fanatiques, car ce faisant, cela va compliquer sérieusement l'infiltration d'autres militants en Occident.

Et puis, les terroristes auraient pu, s'ils avaient voulu, frapper encore plus fort. Ainsi, ils auraient pu lancer leur attaque quelques kilomètres à l'ouest, dans le 16e arrondissement, là où se trouvent les résidences les plus cossues de Paris; le long du boulevard Foch, par exemple. C'est dans ce coin-là que vivent les gens influant véritablement les politiques françaises; ceux-là mêmes qui ont voulu l'intervention militaire contre Daech.

Mais on a préféré se garder une petite gêne et ne tuer que des innocents. Les terroristes ont frappé deux quartiers à revenus allant de faibles à moyens, où on compte au moins le quart de la population originaire de l'immigration; dont beaucoup de musulmans.

Il n'y a pas à dire, c'est vraiment fair-play de leur part. Ils auraient tout tenté pour faire le jeu de leurs ennemis qu'ils n'auraient pas agi autrement.

Allah est sport!

dimanche 15 novembre 2015

Mieux vaut tarlais que jamais



Bonne nouvelle en ce beau dimanche!

On apprend par les journaux que Maxime Bernier, député de Beauce et ex-ministre conservateur, envisage de briguer la chefferie de son parti.

Eh bien, c'est une très bonne nouvelle en faveur de la continuité. Comme ça, s'il est choisi par sa base, et advenant un changement de parti au pouvoir lors d'un prochain scrutin, le CAnada resterait avec un tarlais au poste de premier ministre.

Il pourra alors dormir sur ses deux oreilles.

Dormir! rêver, peut-être?

vendredi 13 novembre 2015

Le vendredi 13 du souvenir



Sur le site GlobalResearch, on trouve un bref article et une entrevue qui suscitent une réflexion particulière en ces temps de militarisation à outrance des pays occidentaux. Le tout est en anglais seulement; comme ça, on sait que c'est bon.

Constamment, on entend que «nos troupes» combattent pour la liberté et la démocratie, mais dans le fond les interventions militaires sont au service d'élites financières prévaricatrices qui n'ont jamais de scrupules quand vient le temps d'envoyer les enfants du peuple à la mort. Quant à ceux parmi ces derniers qui en reviennent vivants, ils sont toujours laissés à eux-mêmes, avec les conséquences délétères que l'on imagine pour les familles et la société en général.

Or, la seule justification qui vaille un tant soit peu dans ce contexte est de préserver les intérêts de l'État et non pas ceux d'une infime minorité. Comme l'affirme l'article, sans la caution étatique, le soldat, quelle que soit la couleur de son uniforme, n'est rien de plus qu'un tueur à gages.

Bien entendu, les auteurs dudit article sont des Yankees et leur intervention concerne avant tout le militarisme de leur pays, surtout quand il est question de l'hommage hypocrite qu'on rend aux anciens combattants le jour du Souvenir. Alors que l'idée d'origine de la cérémonie était d'inciter à abolir la guerre, les célébrations sont devenues une apologie des interventions belliqueuses.

Le phénomène s'est également implanté au CAnada, ainsi qu'au Québec. Certains affirment que c'est une tendance exclusive à la droite; mais c'est faux. Tout l'éventail politique est tombé dans le panneau et si même la gauche se met à encenser l'unilatéralisme guerrier, c'est qu'elle s'est dévoyée au service des intérêts capitalistes.


J'élucubre? Voyez plutôt la publicité trouvée dans le numéro de novembre 2015 de l'aut'journal, une publication qu'on ne peut certes pas associer aux conservateurs. À mon humble avis, ce n'est pas tant la protection des anciens combattants dont on devrait faire la promotion, mais bien davantage de la critique des guerres du passé* et, surtout, du refus de participer aux guerres bourgeoises actuelles et à venir.

En tout cas, avec une gauche comme celle-là, la droite peut bombarder en paix.


* En passant, en 1970 pour autant que je me souvienne, les «vétérans» n'avaient pas tellement à cœur de se battre pour vous. Plutôt contre, il me semble.

jeudi 12 novembre 2015

Hardes rock


mercredi 11 novembre 2015

Prononcer: «GRRRC»


mardi 10 novembre 2015

Réconciliation

Après un refroidissement des relations entre Washington et Jérusalem sur la question du nucléaire iranien, voici que les deux gouvernements se sont réconciliés.

En effet, «Patraque» Obama et Benjamin «peace and love» Netanyahu ont fait fi de leurs divergences de vue sur la question pour réaffirmer leur longue et fructueuse alliance, et ce, pour le plus grand bénéfice du Proche-Orient.

Comme on peut le constater sur la photo ci-dessous, prise il y a quelques heures à peine, leur amitié est proverbiale.



lundi 9 novembre 2015

Les pragmatiss



La nouvelle position «nationaliste» de ma CAQ, avec François Legault à sa tête, est tellement réaliste et pragmatique que personne n'a même pris la peine de lui faire remarquer que, pendant 50 ans, le Québec a tout tenté en matière de rondes de négociations constitutionnelles.

Cet effort à la fois têtu et stérile lui a apporté deux choses. D'abord une séquence de refus obstinés relativement à toutes ses demandes. Ensuite, l'ensemble a été couronné, en 1982, par un rapatriement unilatéral de la constitution cAnadienne, laquelle il n'a jamais signée; le fameux coup de force.

Ma CAQ, avec son nouveau logo accompagné d'un document explicatif cousu de fautes de français, apparaît maintenant comme la quintessence de ce que le CAnada veut voir au Québec: une institution sourde et aveugle aux leçons de l'histoire – plus ou moins illettrée de surcroît; et prochainement muette quand viendra le temps de réclamer de véritables concessions d'Ottawa. Lesquelles ne se manifesteront du reste jamais. Si la Belle Province n'a pu les obtenir du père-Pet, ce n'est sûrement pas le ti-Pet qui les accordera depuis le bas de son manque d'envergure.

Il n'y a pas à dire, on n'est bien desservi que par soi-même, pas vrai M. Légault*?




*Je sais, mais c'est voulu. Vous savez, les petits bonshommes Lego, tout rapiécés? Bon ben...

vendredi 6 novembre 2015

Justin the past



Le Québec est de retour à la table où se prennent les décisions. Tout au moins est-ce l'ânerie que reprennent en chœur ceux qui ont à cœur de vous entuber huit jours par semaine, ainsi que les journalistes qui travaillent pour les patrons de ceux-ci.

C'est le même discours qu'on entendait, en 1968 de votre ère, lorsque le Père-PET a été élu pour la première fois, en compagnie de Jean Marchand et de Marc Lalonde, pour former le trium-verrats des trois colombes. À cette époque, les Québécois s'imaginaient que la députation – quel nom approprié dans les circonstances! – libérale allait manifester une certaine reconnaissance envers ses mandataires.

Cependant, au fil des ans, à force de voter libéral, vous vous êtes retrouvés avec la loi des mesures de guerre, le premier référendum volé, la nuit des longs couteaux et, pour couronner le tout, le coup de force de 1982.

Il n'y a pas à dire, quand le Québec siège à la table où se prennent les décisions, ça lui rapporte…

Mais seulement des emmerdes.

Aujourd'hui, revoici le Québec à ladite table où on lui laisse croire qu'il aura quelque chose à y gagner.

C'est ce qu'on appelle du tout-PET.

mardi 3 novembre 2015

Mission si possible



«VatiLeaks» est le nom donné aux révélations divulguées par deux livres à paraître sur les activités financières douteuses du Vatican. Respectivement dus à la plume d'Emiliano Fittipaldi et de Gianluigi Nuzzi, des journalistes, les ouvrages révèlent entre autres que les dons reçus par le Vatican sont en partie détournés au profit de la curie.

Personnellement, je n'en suis pas surpris, bien au contraire. Voilà des années que j'affirme que l'Église, chaque fois qu'elle organise des collectes, se sucre au passage. Mais évidemment, sans preuves, il est bien difficile de convaincre.

Sûrement, il s'en trouvera encore pour affirmer qu'il ne s'agit là que d'un incident isolé; ils perdent facilement de vue toute notion de culture organisationnelle. À la limite, ils pourront toujours se retrancher derrière l'ignorance papale des malversations commises en son nom. C'est oublier qu'il est dans le réseau depuis fort longtemps et que, s'il ne comprenait pas comment les choses fonctionnent à l'interne, il n'aurait pas été choisi par la soutane mafieuse à la présidence du conseil d'administration.

Le Vatican a publié un communiqué dans le sillage de cette affaire qui se dessine. Ledit communiqué affirme que cela «n'est absolument pas une façon d'aider la mission du pape».

Effectivement. D'autant moins que sa mission consiste principalement à engranger le pognon.