samedi 14 décembre 2024

Pourquoi ce privé?

 



Maintenant qu'il est non seulement acquis, mais également indispensable, que les services de santé dépendent de plus en plus du domaine privé – tout au moins pour les interventions profitables et peu compliquées –, ce secteur a finalement donné toute la mesure de sa compétence.

On nous avait claironné à l'envi à quel point il était plus efficace, et surtout plus économique, que les institutions publiques paperassières. À tel point que certains avaient commencé à former des réseaux de cliniques afin de suppléer au réseau public qui, bien que mieux rodé, n'avait pas la faveur du temps.

Voici qu'on apprend qu'un premier de ces réseaux se retrouve en grave difficulté financière et qu'il envisage de vendre certaines de ses cliniques – les plus déficitaires, évidemment; et qui les achètera, alors? –, ainsi qu'à mettre à pied quantité d'employés.

Que va-t-il se passer? Eh bien, ce qui arrive toujours dans les cas de mauvaise gestion par des affairistes prétendument si compétents: le privé ira crier famine chez l'administration étatique, sa voisine. En d'autres termes, les fonds publics – notre argent, quoi – continueront de financer des institutions de santé qui sont nécessaires, sans jamais pouvoir  les contrôler. C'est-à-dire qu'on n'a pas fini d'éponger leurs déficits… Et le grand avantage de tout ça, c'est qu'on n'aura qu'à fermer notre gueule.

Jusqu'à ce qu'un médecin du privé commande: «Dites trente-trois.»

Des millions, probablement.


vendredi 13 décembre 2024

Drone d'histoire



Le ciel du Nouveau-Jersey est présentement pris d'assaut, la nuit, par de mystérieux drones dont l'origine est inconnue. Le Pentagone, le FBI et même la Maison-Blanche ont déclaré que ces objets volants n'appartiennent ni au gouvernement ni à l'armée. Le fait que l'on ignore qui contrôle ces engins est source d'inquiétude.

On le comprend d'autant mieux que les Yankees voient constamment dans les bulletins de nouvelles ce que leurs drones peuvent faire sous d'autres cieux. Pour l'instant, personne n'a relevé que des drones de toutes dimensions sont offerts en vente libre par quantité de boutiques spécialisées, et ce, à quiconque a les moyens idoines.

Au final, le tout peut très bien n'être que le fruit des élucubrations d'un club d'originaux qui, nuit après nuit, s'amusent avec leur engin téléguidé. Pas de quoi s'inquiéter. En tout cas, pas avant que les boutiques de hobbies ne commencent à vendre des bombes à sous-munitions ou au phosphore blanc.

Comme il s'agit des Stazunis, on a au moins quelques semaines de répit devant soi.


 

jeudi 12 décembre 2024

Eille!

 



Elon Musk, le milliardaire le plus crispant de la planète, vient d'insulter le premier ministre du CAnada en le traitant d'«insupportable abruti».

Alors, là, je ne puis que m'insurger contre ce genre de commentaires, et ce, avec la dernière des énergies. De telles libertés doivent être immanquablement dénoncées.

Il est entendu que le fils de Pierre Elliott Trudeau est insupportable et qu'il est un abruti, mais ce n'est pas à un étranger de le révéler ainsi.

Eille, Musk! Ça, c'est mon boulot!

mercredi 11 décembre 2024

Prêcher par l'exemple

 



Comme d'habitude, il suffit que le Québec souhaite agir dans un sens pour que le gouvernement du CAnada veuille intervenir dans le sens opposé.

Ainsi, dernièrement, on a constaté, dans le cas d'au moins une école de la région de Montréal, que certains professeurs* ont créé un climat délétère à cause de leur application intransigeante de concepts religieux au sein de leur institution. À cause de cela, le ministère de l'Éducation, une instance provinciale, a réagi en voulant insister sur le caractère laïque de l'enseignement.

Il n'en a pas fallu davantage pour qu'un comité parlementaire transoutaouais propose d'embaucher plus de professeurs musulmans. L'idée est que cela découragerait l'islamophobie.

N'est-ce pas que le fait d'enfoncer quelque chose dans le crâne des gens par n'importe quel moyen ne fait que susciter la tolérance?

Comme à l'école Bedford, par exemple.




* Ici, le masculin inclut le féminin et n'est employé de cette manière que pour alléger le texte.

Pluie d'appuis


 

mardi 10 décembre 2024

Ignorant et ignoré

 


Superstitions et supercheries superflues

 



Il semblerait que le gouvernement de ma CAQ serait à bout de patience avec les questions religieuses. En effet, son chef, M. François le Gault*, songe maintenant à interdire les prières dans l'espace public. Sachant qu'une telle mesure viserait surtout la religion musulmane, certains posent la question quant à savoir si cela devait toucher toutes les religions.

Bin oui, mes petits!

D'une part, si cela ne s'applique pas à toutes les religions, l'initiative devient de facto de la discrimination. De l'autre, dès que l'on tolère les manifestations à caractère religieux, il faut non seulement admettre toutes les formes de supercheries, mais, en plus, il devient impossible d'établir des limites à l'espace – physique et temporel – que ces invocations pourront occuper.

Ne vous méprenez pas, surtout. Je ne me suis pas soudainement transformé en partisan de ma CAQ; mais il faut bien l'admettre lorsque cette formation va dans la bonne direction. Évidemment, l'idéal serait d'éradiquer toutes les religions. Après tout, essentiellement intolérantes, elles ne font rien d'autre que d'encourager des superstitions obtuses. Au bout du compte, il n'y en a pas une pour racheter les autres.

Comme disait si bien Prévert: «Notre père qui êtes aux cieux, restez-y!»




* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault)

lundi 9 décembre 2024

Galérer un voilier