Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'attrape parfois le tournis lorsque, lisant le journal, je tente de me retrouver entre toutes les appellations de groupes armés islamistes actifs au Proche-Orient. Il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver avec la fragmentation de ces différents mouvements et, souvent, leurs allégeances contradictoires. Qu'il s'agisse d'Ansar Beït al-Maqdess, de Daech – c'est-à-dire l'État islamique –, du front al-Nosra, d'al-Quaïda, du Hezbollah ou du Hamas, entre autres, il y a de quoi y perdre son latin – sans jeu de mots.
On a cherché à comprendre qui faisait quoi à qui et qui était le complice – pour ne pas dire l'allié ou le vassal – des Stazunis. On a cru longtemps que tous ces groupes étaient en fait des ennemis, mais la vérité est infiniment plus subtile.
Par exemple, prenons al-Quaïda. Il y a à peine une quinzaine d'années, cette organisation était considérée par les Yankees comme une terrible menace pour leur sécurité. On est allé jusqu'à l'accuser, sans aucune preuve d'ailleurs, d'avoir préparé les attentats du World Trade Center.
On aurait pu croire que, encore aujourd'hui, al-Quaïda demeurât sur la liste rouge de Washington. Eh bien, il n'en est rien. Au contraire, l'organisation bénéficie aujourd'hui, en Syrie, d'un traitement de faveur. On a appris dernièrement que les pilotes de la US Air Force ont reçu – il y a plus de 1 an! – l'interdiction absolue de bombarder les installations d'al-Quaïda.
Quelle sera la prochaine surprise? Un discours aux Nations unies d'Oussama ben Laden?