vendredi 9 octobre 2015

L'EI à l'œil

 

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'attrape parfois le tournis lorsque, lisant le journal, je tente de me retrouver entre toutes les appellations de groupes armés islamistes actifs au Proche-Orient. Il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver avec la fragmentation de ces différents mouvements et, souvent, leurs allégeances contradictoires. Qu'il s'agisse d'Ansar Beït al-Maqdess, de Daech – c'est-à-dire l'État islamique –, du front al-Nosra, d'al-Quaïda, du Hezbollah ou du Hamas,  entre autres, il y a de quoi y perdre son latin – sans jeu de mots.

On a cherché à comprendre qui faisait quoi à qui et qui était le complice – pour ne pas dire l'allié ou le vassal – des Stazunis. On a cru longtemps que tous ces groupes étaient en fait des ennemis, mais la vérité est infiniment plus subtile.

Par exemple, prenons al-Quaïda. Il y a à peine une quinzaine d'années, cette organisation était considérée par les Yankees comme une terrible menace pour leur sécurité. On est allé jusqu'à l'accuser, sans aucune preuve d'ailleurs, d'avoir préparé les attentats du World Trade Center.

On aurait pu croire que, encore aujourd'hui, al-Quaïda demeurât sur la liste rouge de Washington. Eh bien, il n'en est rien. Au contraire, l'organisation bénéficie aujourd'hui, en Syrie, d'un traitement de faveur. On a appris dernièrement que les pilotes de la US Air Force ont reçu – il y a plus de 1 an! – l'interdiction absolue de bombarder les installations d'al-Quaïda.

Quelle sera la prochaine surprise? Un discours aux Nations unies d'Oussama ben Laden?

jeudi 8 octobre 2015

Saint sain Saint-Laurent



Vous savez toute l'admiration, l'estime et le respect que je porte envers la personne du maire de Montréal, Denis «de poule» Coderre. Aussi est-ce dans un élan spontané que je dois relativiser les critiques dont il fait l'objet présentement.

D'une part, des travaux doivent être entrepris à l'usine de filtration de Montréal, sans quoi le problème du déversement des eaux usées, de temporaire, deviendra permanent. Il est bien entendu que ledit déversement ne constitue pas une solution idéale, mais il ne semble pas y avoir d'autres moyens.

Ce qui est curieux dans cette affaire – et j'emploie ce qualificatif à défaut de «hypocrite» –, c'est que ce dossier est connu par tous les paliers de gouvernement depuis 2014. Alors, comment se fait-il que la ministre fédérale de l'Environnement, la si bien nommée Leona «la lionne» Agglukkaq, vient tout juste de s'extirper de sa longue torpeur et conteste seulement maintenant la décision montréalaise?

L'explication me semble toute simple. La cote des libéraux fédéraux est en pleine ascension dans les sondages et les élections approchent. Denis «de poule» Coderre est un ancien libéral fédéral. Il doit y avoir moyen de se servir de ça comme d'un levier politique.

L'affaire a littéralement aspiré le gouvernement provincial dans son tourbillon fétide, fournissant ainsi l'occasion au ministre de l'Environnement du Québec David Heurtel de donner sa pleine mesure en confondant eau potable et eaux usées, et, maintenant, voilà qu'en plus des environnementalistes yankees s'en mêlent également.

Jamais on n'avait vu un tel intérêt manifesté envers le fleuve Saint-Laurent à l'échelle du continent. Est-ce à dire que, désormais, CAnada et Stazunis vont dépolluer les Grands Lacs, eux qui se déversent dans le fleuve?

S'ils en viennent à poser ce genre de geste plutôt que se faire aller le clapet en vain, on pourra renommer le fleuve et l'appeler le sain Laurent.

mercredi 7 octobre 2015

Richler père et fils



Contrairement à certaines maladies génétiques, il est des habitudes méprisantes qui ne sautent pas de générations. J'en veux pour preuve le syndrome Richler. Après que le père a traité les femmes du Québec de truies, voici que le fils – candidat du Nouveau Démocratic Party (NDP) – en remet une couche et qu'il traite tous les Québécois de racistes invétérés.

Raccourci commode d'un laudateur des politiques cAnadiennes qui ont toujours utilisé l'immigration comme une arme contre le fait français. Une arme d'autant plus imparable en effet puisque, dès qu'on tente de s'en protéger – avec des lois linguistiques, par exemple –, on devient de facto un fasciste anticonstitutionnel.

Encore une fois, le syndrome Richler a buté sur les écueils de ses propres outrances, et le petit Noah a dû présenter de molles excuses, ce qui a permis aux porte-parole de son parti de tout balayer sous la carpette poussiéreuse qui tient lieu de bonne conscience pour le NDP.

Tout de même, si l'on prend la peine de citer le politicailleur hors contexte, et de manière convenablement tronquée, on en arrive à des déclarations amusantes. Noah Richler a affirmé: «Aucun CAnadien n'est meilleur qu'un Québécois.» Dans le même souffle, il a aussi dit: «Le Parti québécois de Pauline Marois proposait une charte des valeurs […] extrêmement importantes pour moi.» M. Richler est-il un indépendantiste? Il semble bien, si on en croit son affirmation suivante: «Le reste du CAnada […] peut imaginer […] la vie sans le Québec.»

Il m'ôte les mots de la bouche, ce qui est le premier pas vers le retrait du droit de parole.

Tel père, tel fils, quoi.

mardi 6 octobre 2015

Bol de (papier de) toilette


Ce qu'il y a de fascinant avec les Yankees, c'est que, chaque fois qu'on croit avoir atteint le fond du baril avec eux, ils trouvent toujours le moyen de descendre plus bas.

Planète Toute Petite



C'est fait! Après d'interminables négociations où les représentants cAnadiens ont dû faire des pieds et des mains pour tout lâcher sans en donner l'impression, on en est finalement arrivé à la signature de la Planète Toute Petite (PTP), autrement appelé Partenariat transpacifique.

En quoi cela consiste-t-il? Rien de bien extraordinaire. Sur le papier – surtout celui où sont imprimés les discours politiques –, cela représente une étape importante dans le développement économique du CAnada et de ses partenaires commerciaux bordant l'océan Pacifique. C'est-à-dire que les bourgeois vont encore s'en mettre plein les poches.

Dans la réalité, cela va se traduire par les mêmes effets que l'on a connus après la signature de l'ALENA, l'Accord de libre-échange nord-américain, celui qui a entraîné les délocalisations en masse, la constriction du filet social, les compressions sauvages dans les services gouvernementaux et la baisse d'activité dans les secteurs protégés de l'économie.

Bref, pour reprendre une expression vernaculaire: on s'est fait fourrer nord-sud; maintenant, on va se faire fourrer est-ouest.

Ayoïlle, docteur!

lundi 5 octobre 2015

Tom m'a mis clair



Thomas Miclair, le charismatique conseiller juridique d'Alliance Québec, à une autre époque, et temporairement chef du Nouveau Démocratic Party (NDP), semble sur la corde raide en ce moment.

En effet, on sait que, sur la question du port du niqab, une belle institution qui est tellement valorisante pour la gent féminine musulmane, il avait fait preuve jusqu'à maintenant d'une grande ouverture d'esprit. N'avait-il pas déclaré qu'il ne voyait guère d'objection à ce que le niqab soit porté lors des cérémonies d'assermentation des nouveaux citoyens cAnadiens?

Je le comprends et l'approuve entièrement. Si j'avais à prêter ce genre de serment, moi aussi je voudrais me couvrir le visage.

Or voici que l'on apprend que ti-Tom commence à changer son fusil d'épaule. Oh! pas beaucoup! Mais tout de même…

Maintenant qu'il sent bien que le vent tourne sensiblement, il tente de rattraper le coup. Sur la question du niqab, il admet lui aussi être «inconfortable» avec le port de ce voile intégral, surtout au moment des prestations officielles, sans pour autant demander aux personnes concernées de faire un effort de bonne volonté et de se plier, en certaines rares occasions, aux «coutumes» cAnadiennes.

Et il a parfaitement raison. En plus, le niqab, ça lui irait tellement bien.