samedi 17 décembre 2016

Poutine râpé


vendredi 16 décembre 2016

Le camarade Legault perd-il la carte?



Le 13 décembre dernier, le camarade François Legault, chef de ma CAQ (Coalition avenir [sic] Québec), affirmait en entrevue qu'il était sensible au «ressentiment que les plus pauvres éprouvent face aux plus riches». En conséquence, et afin de réduire les tensions que cela entraînait au sein de la société, il avait laissé clairement entendre qu'il semblait logique de faire payer davantage aux nantis de notre société. Ainsi, ses commentaires laissaient croire qu'il exécutait un surprenant virage à gauche

Comme ma CAQ est un petit parti populiste de droite dont la clientèle se trouve surtout dans la région de Québec, c'est de là qu'ont surgi les commentaires les plus défavorables. Pour faire bonne mesure, ses adversaires l'ont également éreinté sur cette question. En politique, voyez-vous, il ne faut jamais laisser passer l'occasion lorsque quelqu'un se met les pieds dans le plat de cette manière.

L'ex-camarade Legault s'est empressé, depuis, de faire marche arrière sur sa page Facebook, visiblement embarrassé par son impair qu'il a préféré faire oublier à l'aide d'une boutade dans laquelle il disait «laisser leur programme [de gauche] à Québec solidaire et au Parti québécois».

Décidément, ces pirouettes dorsales tiennent plus du tour de passe-passe que de la politique.

jeudi 15 décembre 2016

La main de dieu

Il existe une constante entre toutes les religions révélées. Comme le nom l'indique, ces croyances ayant été «données» aux humains par un dieu quelconque, les fidèles ont fini par se persuader que rien n'existait avant la révélation. Bref, que ce type de religion est littéralement – et sans jeu de mots – tombée du ciel.

Or, les historiens un tant soit peu sérieux parviennent aujourd'hui à démontrer de la manière la plus convaincante que judaïsme, christianisme ou islam plongent tous leurs racines dans un paganisme ancien et aussi dans quantité de récits et de légendes profanes développés par l'imaginaire humain au fil des siècles.

Le problème, c'est que la foi est génératrice en même temps d'intolérance et d'ignorance. Ainsi, les croyants, quelle que soit leur superstition, s'amusent à détruire ce qui existait auparavant et qui a le malheur de leur déplaire ou de contredire par son existence même les certitudes de leur foi. Le travail est si bien fait, d'ordinaire, que les exemples manquent de nos jours pour dénoncer les abus du genre commis par le suppôts du judaïsme et du christianisme. Fort heureusement, les intégristes musulmans nous en donnent un exemple en ce moment même. Insistons sur le fait que l'islam, sur ce chapitre, n'est pas la seule religion à avoir agi de cette manière ni probablement la pire; mais il faut bien reconnaître qu'elle ne fait pas mieux non plus.

Au Moyen-Orient, le berceau de l'humanité, nous avons assisté ces derniers temps à deux catastrophes archéologiques majeures. Le site de Palmyre, en Syrie, a été saccagé par le groupe État islamique tandis qu'il occupait cette région; notons que Daech y a effectué un retour et que, selon toute vraisemblance, ce qui a été épargné risque fort de disparaître prochainement. De même, le site de Nimroud, près de Mossoul en Irak, a été pratiquement détruit; des archéologues ont estimé que 60% y est «une perte totale».

Remarquez que l'Occident a agi de manière semblable. Pensons seulement à l'inexplicable (?) indifférence des forces d'occupation yankees, en 2003, lors de la chute de Bagdad, alors que l'armée d'invasion, pendant des jours, est restée l'arme au pied tandis que des «inconnus» pillaient allègrement le musée archéologique de Bagdad.

Alors, lequel des deux est la pire calamité pour le genre humain, la religion ou l'impérialisme? Difficile à dire. La seule certitude, c'est que les deux marchent toujours main dans la main.

mardi 13 décembre 2016

Tillerson Rex



Afin sans doute de rompre définitivement avec la politique étrangère de ses prédécesseurs, Donald Trompe a décidé de nommer au poste de secrétaire d'État, l'équivalent de ministre des Affaires étrangères, Rex Tillerson, le P.-D.G. d'ExxonMobil.

On se souviendra que, de George W. Bush à Barack Hussein Obama, les Stazunis avaient été accusés de mener exclusivement leur politique étrangère en fonction du contrôle de la ressource pétrolière, ce qui expliquait leur obsession à vouloir modifier la carte du Moyen-Orient. Tout avait découlé de cela: l'appui inconditionnel au sionisme, l'invasion de l'Irak, la guerre civile en Syrie, la politique agressive à l'endroit de l'Iran, etc.

Heureusement, cette attitude rétrograde est maintenant chose du passé. Avec un magnat du pétrole comme chef de la diplomatie yankee et un président qui doute fortement de la réalité du réchauffement climatique, une nouvelle ère s'ouvre pour l'humanité, en espérant que, avec de pareils dinosaures à la tête de l'hyper-puissance stazunienne, elle ne connaîtra pas un sort analogue.

Ça a l'air minimum



Comme lorsqu'il a été question de mettre sur pied n'importe lequel des programmes sociaux – assurance-chômage, bien-être social, assurance maladie, etc. –, l'instauration d'un salaire minimum avait été accueillie avec une froideur non dissimulée par le patronat. En effet, en établissant une valeur plancher au travail, cela limitait le pouvoir absolu de la bourgeoisie dans le domaine, ce qui lui semblait une atteinte inqualifiable à ses droits et libertés; lesquels, est-il besoin de le préciser, n'ont jamais fonctionné qu'à sens unique.

Elle avait alors saisi l'excuse qu'une telle réglementation allait provoquer des faillites en série, augmentant ainsi le chômage, et desservant en bout de ligne les travailleurs encore plus que la bienveillante exploitation de la part des nantis, fût-elle éhontée. Néanmoins, le salaire minimum – qui méritait pleinement ce qualificatif – fut mis sur pied et l'on constata que le chômage n'en fut pas accru significativement, pas plus qu'il ne l'était sur une base régulière par les mises à pied sauvages dues à la classe possédante.

De nos jours, la notion de salaire minimum elle-même n'est plus remise en question. Cependant, le montant plancher fait maintenant l'objet de nouvelles revendications alors que des groupes de pression réclament, face à la spirale du coût de la vie, que le salaire minimum passe de 10,75 $ à 15 $ l'heure.

Levée de boucliers au Conseil du patronat qui bat le rappel de toutes ses forces vives afin de combattre une telle aberration. La dernière initiative du genre en date consiste en l'intervention du Conseil québécois du commerce du détail (CQCD) – eh oui, les possédants ont besoin de beaucoup de Conseils – lequel affirme sans ambages ni preuves qu'une telle augmentation provoquerait en fin de compte la fermeture de 9000 entreprises commerciales, soit le quart de celles existant à l'heure actuelle à l'échelle du Québec.

Mais que le CQCD se rassure tout de suite. Les propriétaires de ces commerces forcés de fermer, lorsqu'ils retourneront sur le marché du travail, pourront au moins compter sur un salaire minimum à peu près décent.

lundi 12 décembre 2016

Paranocratie


Comme on sait, le conspirationnisme est très populaire aux Stazunis. Par exemple, l'assassinat de John F. Kennedy, l'incident du golfe du Tonkin, le 11 septembre 2001, le bizarre Pizzagate ou le soutien aux groupes islamistes ont fait couler un flot d'octets sur le Web de la part de gens dénonçant des conspirations, lesquelles n'étaient pas toutes – et de loin – aberrantes.

Cependant, jusqu'à maintenant, les théories conspirationnistes émanaient d'individus, bien souvent anonymes, et non d'entités reconnues. Or voici que la dernière en date provient du Washington Post. Y a-t-elle été imaginée ou l'auguste publication a-t-elle simplement accepté d'en être à la fois la courroie de transmission et la caution morale? On ne peut y répondre pour l'instant.

Mais le fait est que le quotidien yankee a publié un article dans lequel on affirme que la Russie a aidé à l'élection de Donald Trump en «fuitant» des courriels de Hillary Clinton – ceux-là mêmes qui se sont avérés irréprochables – au bénéfice du site WikiLeaks.

Est-il besoin de préciser que ces accusations reposent sur des affirmations provenant de la CIA et que – ô surprise! – celle-ci admet n'avoir aucune preuve de ce qu'elle avance. Elle persiste pourtant en affirmant que «des personnes liées à Moscou» (sic) ont fourni à WikiLeaks ces fameux courriels.

Si la chose était vraie, avouez qu'il y aurait de quoi faire réfléchir. Cela signifierait que la Russie serait donc en mesure de faire élire qui elle veut, n'importe où dans le monde. Car si la présidence des Stazunis paraît à son tableau de chasse, qui pourrait lui résister désormais?

En tout cas, moi, je ne tergiverse pas. En prévision des prochaines élections au CAnada et au Québec, je vais écrire à Vladimir Poutine.

Peu importe qui il choisira, ça ne pourra être pire.