samedi 13 août 2022

Secret des tas




Monsieur Clermont Rouleau, candidat du Parti libéral du Québec (PLiQ) dans Beauce-Nord avait, en mars 2020, publié sur sa page Facebook un commentaire défavorable au sujet du fils de Pierre Elliott Trudeau. 


Non seulement l'avait-il dénoncé à ce moment en tant qu'«idiot nationale» (sic), mais en plus avait appelé le Parti libéral du CAnada (PLiC) à l'expulser de ses rangs.


Par la suite, en août 2021, il avait récidivé et, alors qu'il accompagnait son commentaire de photos du premier ministre cAnadien affublé de divers costumes, l'avait traité de «clown».


Bref, aujourd'hui, M. Rouleau n'a d'autre choix que de se rétracter, sans doute pour avoir, par inadvertance, révélé des secrets d'État.



vendredi 12 août 2022

Tourne tout droit




On ne peut certes accuser le CAnada d'inconstance en matière de politique internationale. Si on le fait, ce n'est que parce qu'on se fie aux apparences. Lorsqu'on creuse un peu, on comprend que, en fait, l'attitude cAnadienne a toujours été – et restera – parfaitement calquée sur celle des Stazunis. La prétendue souveraineté cAnadienne demeure ce qu'elle a toujours été depuis l'acquisition de sa prétendue autonomie en 1949, et encore plus depuis son accession à l'indépendance pleine et entière en 1980. Cette attitude est celle d'un pantin obéissant.


La Russie envahit l'Ukraine? Le CAnada condamne et sanctionne. L'Allemagne réclame aux Stazunis la possibilité de maintenir, voire d'accroître, dans le même temps ses importations de gaz russe? Le CAnada débloque l'envoi d'une turbine dont la réfection lui avait été confiée par la Russie, et ce, en dépit de l'interdit imposé par lesdites sanctions.


L'Afghanistan finit par jeter dehors l'occupant yankee? Il faut le punir en retenant l'aide alimentaire à laquelle il a droit.


Le droit… Un autre domaine où le CAnada a mal tourné.


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La Commune : ôtez !


Cet essai constitue la plus acerbe critique du mouvement hippie des années 1960 et 1970 au Québec. L’auteure attaque principalement les valeurs surannées qui, à cette époque, ont servi de prétexte pour le mouvement du soi-disant « retour à la terre », qui s’est bien entendu soldé par un échec autant social qu’économique. Pour l’auteure, cette prétendue refonte des valeurs n’en était une qu’en apparence. En effet, la simple notion du retour à la terre représentait déjà une forme de résurgence des valeurs conservatrices d’antan, valeurs qui allaient se rajuster au début des années 1980, avec le même conservatisme professé par les mêmes protagonistes, mais cette fois avec une saveur capitaliste des plus modernes. Ainsi, le discours « hippie » à la sauce québécoise axé sur l’individu à l’ego exacerbé, la remise au goût du jour des valeurs terriennes, le principe de l’autarcie aux dépens de la société globale, l’exploitation sélective des services collectifs au bénéfice du petit nombre, etc., n’aura servi, en définitive, qu’à préparer le terrain à la prise de possession de la société par les fameux baby-boomers. Essentiellement, le mouvement hippie ne consistait, pour ceux qui en ont pris en main à la fois la philosophie et le militantisme, qu’en une transposition revendicatrice des valeurs bourgeoises de la part d’un groupe estimant que la génération « de la crise » (1929) n’était pas en mesure d’assumer efficacement le potentiel économique de la société de la seconde moitié du XXe siècle. Au Québec à tout le moins, les valeurs de travail et de dévouement ne coïncidaient pas avec les aspirations élitistes des hippies qui, sous le couvert d’un mouvement égalitariste, ne cherchaient en définitive qu’à s’assurer leur mainmise socio-économique, mais avec une détermination que n’avait pas connue la génération précédente. Ainsi, après les « vacances de la jeunesse » que fut le mouvement hippie, les anciens « babas cools » se sont mis en frais de prendre les commandes de la société, que ce soit au sein des structures étatiques (bureaucratie) ou par le biais de la mondialisation des marchés qu’annonçait l’aube des années 1980. L’auteure, dans une métaphore percutante, illustre son propos en mettant en scène un protagoniste qui, dans la nuit du 31 décembre 1979 au 1er janvier 1980, change de vêtements, sans pour autant se départir de ses valeurs. Ces dernières, comme les vêtements du personnage, changent peut-être de nom, mais demeurent essentiellement les mêmes. Si aujourd’hui elles s’appellent écologie, village global, productivité, consommation à outrance, etc., elles demeurent celles qui ont été forgées dans le creuset des communes d’il y a trente ans.


 – Claire Lavoie – 522 p. – 1995 – La clarté de la démonstration, et son intransigeante honnêteté, ont incommodé plusieurs érudits lors de la publication de l’ouvrage. Attaquée au moment des États généraux du Québec, l’auteure a depuis connu la notoriété tant ici qu’en France.


mercredi 10 août 2022

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Le cheveu de Newton


Le cheveu de Newton constitue un essai d’un genre nouveau qui explore, sur le plan philosophique, des concepts qui, dans le monde des mathématiques, sont devenus monnaie courante. La théorie des ensembles voit aujourd’hui ses rudiments enseignés aux enfants du primaire à peu près partout dans le monde occidental. Elle a permis de modifier profondément les mathématiques, et surtout la manière de les concevoir. À tel point que ces mathématiques sont maintenant utilisées pour rendre compte et aider à comprendre des phénomènes impossibles à observer, par exemple, la formation, mais également la dynamique, des trous noirs ou de celle des premières secondes de l’Univers. Les mathématiques sont devenues la voie sacrée de l’exploration mentale. Elles servent même à former des modèles théoriques si raffinés qu’il est devenu possible d’explorer le champ des univers multidimensionnels qui restent autrement inconcevables pour le cerveau humain. De même, la notion des niveaux logiques, qui se greffe étroitement à la théorie des ensembles, a apporté beaucoup à la compréhension du monde et a permis d’explorer plus facilement tout le domaine de la cognition humaine, en particulier dans des secteurs de pointe comme la communication, l’informatique et la cybernétique. Ces aires de recherche sont d’ailleurs étroitement liées puisqu’elles constituent la périphérie de la nouvelle étude physiologique ayant l’homme en son centre, non plus seulement en tant que système biologique, mais plutôt en tant que système cognitif en apprentissage permanent. C’est donc en utilisant la notion des niveaux logiques que ces nouvelles disciplines ont développé leur champ de compétences. Pareillement, l’épistémologie moderne tend de plus en plus à démontrer que les grandes découvertes scientifiques, que ce soit dans les sciences appliquées ou dans des domaines plus théoriques, ont comme point d’origine des « recouvrements » entre niveaux logiques au préalable rigoureusement distincts. En faisant pénétrer dans la sphère de l’autre les données d’un niveau, les scientifiques parviennent à élaborer des modèles originaux et potentiellement très riches, que ce soit pour créer de nouveaux paradigmes de recherche ou pour susciter des réflexions au sein de la communauté scientifique. L’auteur explique que les paradoxes qui ont longtemps nourri la philosophie tant occidentale qu’orientale ne consistaient en rien de moins qu’en des recouvrements de niveaux logiques, créant des confusions ou des contradictions apparentes, certes, mais qui ont alimenté la réflexion et le développement de l’exploration de la pensée elle-même. C’est donc en agençant de manière différente les niveaux logiques que sont nés les modèles copernicien, newtonien et einsteinien, et que naîtront les modèles scientifiques du prochain millénaire.


 – Alain Provis – Première publication : 1982 sous le titre Newton’s Fig – traduit de l’américain par Janine Neely – 584 p. – 1990 – Ouvrage incontournable pour quiconque est intéressé à la vulgarisation des mathématiques de pointe.

Elvis Trudeau


 

mardi 9 août 2022

Grande innocente

 


Pelouse pelée


 

Exploit nation (première)


 

lundi 8 août 2022

C'est réel

 

L'article ici



Le monde s'est félicité de l'accord intervenu entre l'Ukraine et la Russie, sous le patronage de la Turquie, permettant l'exportation de céréales depuis les ports de la mer Noire. On en a fait tout un plat, soulignant même que cet accord allait peut-être paver la voie à des négociations de paix. Or, peu de gens se sont demandé pour quelle raison les belligérants sont parvenus à une entente sur ce dossier, alors qu'ils demeurent extrêmement intransigeants quant au reste; l'Ukraine surtout, elle dont les décisions restent à la remorque de Washington quant à la direction du conflit.


Certes, on savait que la rupture dans la chaîne d'approvisionnement menaçait directement la vie de millions de personnes en Afrique et ailleurs dans le monde. Mais, honnêtement, si la vie humaine pesait d'un quelconque poids dans l'évolution des guerres, il n'y aurait jamais de guerres.


Ce qu'on sait peu, c'est que la terre, en Ukraine, appartient de moins en moins aux Ukrainiens. Pourtant, en 2001, un moratoire fut décrété à Kiev interdisant la vente et l'achat de terres. Cela demeura en effet pendant 20 ans jusqu'à ce que le Fonds monétaire international fasse pression sur Volodymyr Zelensky qui abolit le moratoire, en août 2021, malgré l'opposition de l'écrasante majorité de sa population.


Depuis, plus du quart des terres cultivables ukrainiennes ont été privatisées et appartiennent désormais à trois grandes multinationales yankees (Cargill, Dupont et Monsanto). Bref, la reprise des exportations de blé en provenance d'Ukraine bénéficie principalement à ces grandes corporations.


Je me demande réellement qui a bien pu insister pour reprendre les exportations. 



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Le champagne aux travailleurs


Les sociétés s’identifient par les éléments qui marquent leur richesse. Il en est de même de la réussite, qu’elle soit individuelle ou collective, qu’on ne peut véritablement juger qu’à partir des possessions matérielles. Par exemple, la voiture, la maison et tous les accessoires idoines deviennent des témoignages du statut social de leur propriétaire. L’influence du discours est déterminante lorsqu’on considère une société en particulier afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Ainsi, en maints endroits, le statut de l’individu passe par la propriété immobilière. Nombre de personnes ne se considèrent citoyennes de plein droit qu’à partir du moment où elles possèdent leur propre maison. Que ce soit à la suite d’une imprégnation par un discours déterminé ou simplement à la suite d’un choix de société, l’identité première passe par les biens que l’on possède ou, à tout le moins, dont on dispose librement. C’est sans doute dans cette approche qu’il faut comprendre le sens du slogan des années 1960 « le champagne aux travailleurs ». L’auteure, prenant au mot cet étalon de mesure, se livre, sur le ton de l’humour, à une intéressante, quoiqu’assez peu scientifique, étude de la société contemporaine. En évaluant, grâce à des entrevues menées dans le cadre d’une tout autre étude, la fréquence des libations au champagne d’un groupe aléatoire de travailleurs de la construction, elle en déduit que les travailleurs, aujourd’hui, connaissent une plus grande prospérité. Cette prospérité, qu’elle soit individuelle, ou « de classe » comme le voudrait le discours suranné de la gauche d’autrefois, démontre que l’accès facilité au champagne, utilisé comme étalon de mesure des biens de consommation de luxe, dénote une amélioration notable du niveau de vie des masses laborieuses au cours des trente à quarante dernières années. Cette amélioration, coïncidant avec le passage vers une économie tertiaire, donne en outre aux travailleurs davantage l’occasion de goûter le précieux nectar. Le champagne n’étant plus l’apanage exclusif des mariages et des naissances, il est maintenant sabré annuellement, à des moments choisis, non seulement afin de souligner ces événements, mais aussi, sur le plan de l’inconscient collectif, afin de marquer une rupture entre le présent et le passé. En effet, désormais affranchis de l’épithète « les damnés de la terre », les travailleurs ont aujourd’hui le loisir de participer librement et pleinement à la société qui les entoure et dont ils ne sont plus des objets d’exploitation. 


 – Ada Kahn – 202 p. – 1994 – Cet essai, davantage un pamphlet humoristique qu’une étude de plein droit, a obtenu la faveur d’un assez large public des deux côtés de l’Atlantique. Encensé par les uns et renié par une minorité composée essentiellement de « dinosaures de la gauche », il demeure une oeuvre originale et essentiellement ludique.

dimanche 7 août 2022

Jocrisse (son camp)


 

Montréal vue du sol