Boucher en compagnie de bouchée; nous restons bouche bée. |
Au cours des années 1960, un mouvement a vu le jour au Québec. Il s'agissait du Front de libération du Québec,le FLQ, qui prônait la lutte armée pour réaliser l'indépendance et pour faire avancer ses idées progressistes, résolument à gauche. Farouchement anti-capitaliste et anti-impérialiste, comme la plupart des mouvements issus de la décolonisation, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Amérique, il visait à renverser le gouvernement inféodé à Ottawa par le moyen de l'action directe. Après les événements d'octobre 1970, il a fini par disparaître.
Voici qu'on apprend qu'un ex-militant de l'Alliance cAnadienne – autrefois dirigée par ce cher et typiquement coast-to-coast Stockwell Day –, si opportunément nommé Daniel Boucher, veut fonder l'équivalent québécois du Front national, le FNQ. À l'heure actuelle, son programme consiste à faire l'indépendance du Québec, à mettre un terme à toute forme d'accommodements raisonnables ou de discrimination positive, à détruire les mosquées et à interdire l'islam. A-t-il un programme social? Apparemment non, bien qu'il envisage la nationalisation des banques et des ressources naturelles.
Pourtant, ce cher homme, se défend de vouloir lancer un parti raciste, un point sur lequel il cache bien son jeu, et il s'oppose à toute forme de violence, préférant la voie politique afin d'atteindre ses objectifs.
Le FNQ de Daniel Boucher envisagera ainsi de diviser la société entre «bons citoyens» et «musulmans». Ce que la création de son parti fera dans un premier temps, ce serait surtout de diviser le peu qui reste du vote indépendantiste. C'est un début…
Bonne chance, mon Dan!