vendredi 29 juin 2018

Parlez Harley







La chanson date de 1967, une époque où, tout compte fait, on préférait acheter japonais, en matière de motos. On se demande pourquoi...

jeudi 28 juin 2018

Fausse patte de gauche

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SLÀV est un spectacle de chants liés à l’esclavagisme dont furent victimes Bulgares, Irlandais, Bengalis et aussi les Africains. Mis en scène par Robert Lepage, il a été préparé et exécuté par Betty Bonifassi, et présente les chants des esclaves attendant leur libération. D’aucuns pourraient ranger ce genre de spectacle parmi ceux que certains ont connu au début des années 1970 au Québec sous le titre Chants et poèmes de la résistance.

À l’époque, ces spectacles étaient parrainés par la gauche, mais, apparemment, ce n’est plus le cas. On nous dit que l’extrême gauche s’est braquée contre la représentation et qu'elle a appelé à son boycottage, voire même à son annulation. Cette interprétation est tout à fait erronée, car ceux qui s’insurgent contre ce qu’ils qualifient d’«appropriation culturelle» ne sont pas des gauchistes extrêmes; pas même des gauchistes tout court. Il ne s’agit en fait que d’une noria d’outrés chroniques cherchant tous les prétextes afin de faire reluire au soleil leur pesante bien-pensance.

Pesante et bien souvent hypocrite puisque, au fond, le fait d’apprécier la culture de l’autre n’est-il pas un pas dans la direction de l’ouverture d’esprit et de la tolérance? Est-il besoin pour cela que, dans le cas de chants d’esclaves, la personne responsable de la mise en scène soit esclave elle-même? Il ne faudrait alors pas oublier que le terme «esclave» fut construit à partir du terme «slave», ce qui nous donne une vague idée de la provenance de la matière première du commerce esclavagiste au cours de l’Antiquité.

Or, si les chants bulgares sont exécutés par des Africains, ne serait-ce pas aussi de l’«appropriation culturelle»? Encore faudrait-il savoir ce que ce terme signifie exactement.

C’est comme cette prétendue «extrême gauche»; on ne peut manquer de se demander ce qu’elle cherche à s’approprier. Certainement plus de la lutte de classes, en tout cas!

mercredi 27 juin 2018

mardi 26 juin 2018

Orage orange



L’état de la Virginie est mitoyen de la capitale yankee. En Virginie se trouve la pittoresque ville de Lexington et, dans cette localité, il existe un restaurant renommé – selon les critères du lieu – appelé The Red Hen, la poule rouge, quoi.

La capitale yankee se nomme Washington D.C. et l’une des artères importantes de cette ville est l’avenue Pennsylvania, au 1600 de laquelle se dresse une grande maison toute blanche, résidence officielle du président des Stazunis, où travaille sa porte-parole officielle, Mme Sarah Huckabee Sanders.

Mme Sanders s’est bâti une solide réputation de demi-vérités, de fausses affirmations et de désinformation généralisée. Bref, et afin de couvrir les dires de son patron, elle ment comme elle respire. Cela crée une relation difficile avec les journalistes qui se présentent dans ses points de presse et ternit grandement sa réputation auprès du public, également.

C’est au point où, vendredi dernier, Mme Sanders étant déjà attablée au restaurant The Red Hen, la propriétaire de l’établissement, Mme Stephanie Wilkinson, lui a carrément demandé de quitter l’endroit, ce que la principale intéressée s’est résolue à faire illico. Mme Wilkinson a expliqué sa décision en disant qu’elle refusait de servir la représentante d’un gouvernement inhumain et immoral, faisant ainsi allusion au traitement subi par les enfants des migrants illégaux.

L’affaire eut pu en rester là, mais le président, M. Donald Trompe, en a rajouté une couche par twit interposé, accusant le restaurant d’être «aussi sale en dedans qu’en dehors». Du même souffle, il a déploré que Mme Sanders ait pu être traitée de manière aussi cavalière.

Qu’il se rassure, toutefois. Il ne risque pas d’être prié de quitter l’établissement. Lui, on ne le laissera même pas entrer.

En outre, peut-être que Mme Wilkinson se fera un malin plaisir de le séparer de ses enfants.

dimanche 24 juin 2018

Bonne Saint-Jean quand même



Le 24 juin est le moment dans l’année où on remarque, même si c’est de manière extrêmement ténue, que les jours commencent à raccourcir. Voilà qui fait mentir ceux qui prétendent qu'ils sont plus longs en été, alors que c’est tout le contraire. C’est pourquoi on allume traditionnellement des feux en ce jour, dans le but de prolonger la lumière qui s’étiole.

En fait, l’été est le début du cheminement annuel vers les mois noirs – comme on dit en Bretagne –, en particulier novembre, où la lumière finit par faire défaut au point où certaines personnes entrent en dépression annuelle. On ne saurait les en blâmer, d’ailleurs.

Comme il est symbolique que cette journée-là fût choisie comme fête nationale des Québécois. À notre époque, avec le Parti libéral du Québec (PLiQ) sempiternellement au pouvoir, qui risque de se faire déboulonner par la Coalition Avenir Québec (ma CAQ), laquelle n’est rien d’autre qu’un PLiQ 2.0, et avec le Parti québécois qui n’est plus qu’une Union nationale 2.0 – allez voir dans vos livres d’histoire –, c’est-à-dire qui est en voie de disparition, l’avenir de l’identité québécoise s’assombrit comme jamais. Et ce ne sont pas les petits rigolos de Québec solidaire, ces supplétifs fédéralistes, qui vont changer la donne; tout au plus accéléreront-ils le processus.

Alors lorsque le soleil se couchera sur le Québec, et ce définitivement, et que le CAnada sera cAnadien d’un trou d’eau à l’autre dans les deux langues officielles – l’anglo et le saxon – peut-être y en aura-t-il encore qui, sur un site web poussiéreux, regarderont avec une certaine nostalgie de vieilles photos de l’époque où leurs ancêtres n’étaient pas frappés d’atonie. Ils se demanderont alors qui étaient ces énergumènes qui ne se laissaient pas faire et allaient même jusqu’à décapiter symboliquement le gardien de moutons.