samedi 5 octobre 2019

Sous le masque




Tout d’abord, soyons bien nets: je n’ai aucune sympathie envers ceux qui, en ce moment à Hong Kong, manifestent dans les rues. Leur principal appel est de réclamer l’aide stazunienne et leur référence demeure encore le protectorat colonial britannique dont ils chantent l’hymne et agitent les drapeaux. Ils oublient en cela que, sous cet empire, la torture et les arrestations arbitraires étaient monnaie courante et que, si Hong Kong était toujours une colonie du Royaume-Uni, il y a belle lurette qu’une répression brutale aurait mis un terme à la contestation.

Ce qui m’étonne, c’est cette obsession des pouvoirs en place d’interdire le masque dans les manifestations. Je sais bien qu’il existe des logiciels de reconnaissance faciale et que les foules qui manifestent – même les plus pacifiques – sont systématiquement scannées par les caméras numériques des forces de l’ordre. Je sais bien que nous sommes constamment fichés, et pas seulement par le fisc ou les services sociaux. Je sais bien que la foi aveugle envers les nouvelles technologies est ce qui est le plus liberticide. Mais tout de même… Interdire des masques dans des foules? 

Cela avait été une intimidation de plus instaurée par le gouvernement libéral lors du printemps érable, laquelle avait incité davantage de gens à se couvrir le visage. Ce n’était pas par plaisir, croyez-le bien, car ce genre de déguisement devient rapidement inconfortable et, au bout de la demi-heure, totalement insupportable. Cela me porte à croire que les caméras de la répression ont un petit côté caractériel qui ne peut souffrir d’attendre.

Et puis, s’il est si lâche et couard de porter un masque lors d’une manifestation, pourquoi les flics n’ont-ils pas le courage d’ôter le leur?


jeudi 3 octobre 2019

Surpri-Singh


Des bas




Le premier débat des chefs en français a eu lieu hier et je suis sûr que, comme moi, vous fûtes figés devant le petit écran en buvant leurs paroles.

1) D’entrée de jeu, on a remarqué deux grands absents soit Mme Elizabeth May du parti Vert et M. Maxime Bernier du Peuple Party du CAnada. En effet, l’un comme l’autre éprouvait trop de difficulté à s’exprimer en français.

2) Les attaques n’ont pas manqué dans cette lutte à quatre et fort marri eût été qui voulut déterminer un vainqueur, tant les chefs déployèrent d’énergie à se tenir la dragée haute, et réciproquement.

3) Mais là où ils purent briller de tous leurs feux fut le moment où ils partagèrent auprès du public leur vision pour l’avenir en révélant les projets qu’ils envisageaient de réaliser advenant leur élection à la tête du gouvernement.

4) Toutes des promesses réalisables d’ici 6 à 10 ans, soit plus que la durée d’un mandat.

5) Mais pas avant…


mardi 1 octobre 2019

Une timide action




Vous souvenez-vous du printemps érable? Un indice, ça se passait au Québec en 2012 et ça concernait les étudiants qui contestaient une hausse exagérée des frais de scolarité.

Le mouvement avait suscité une série de manifestations, lesquelles avaient, jusqu’à un certain point, engendré de la désobéissance civile. Le gouvernement d’alors, dirigé par John James Charest, avait été rapidement débordé et, aux pires heures du printemps érable, le premier ministre susmentionné ne trouvait plus rien à faire qu’à reprocher aux manifestants leur violence – alors que c’étaient eux qui prenaient les balles de caoutchouc et les gaz en pleine gueule – et, surtout, le fait qu’ils se livraient à de l’«intimidation».

Aujourd’hui, la situation des occupants de la Maison-Blanche à Washington est tellement mauvaise qu’ils sont acculés à emprunter la même voie. Les républicains reprochent maintenant aux démocrates de se livrer à de l’intimidation.

Magnanime comme toujours, je vais leur donner le truc de John James, quand il était lui aussi complètement dépassé par la situation; il faut prononcer le mot très lentement devant les caméras: «in-ti-mi-da-tion». Ça faisait plus redoutable. Enfin, j’imagine.

Le truc est infaillible.





Inique sens unique




Montréal, la belle grande cité francophone d’Amérique du Nord, n’a rien à envier à ses semblables du continent. Avec ses infrastructures qui se dégradent et qu’on ne parvient plus à retaper convenablement, son économie qui pique du nez même en période de relative prospérité, sa population qui se paupérise comme en fait foi sa problématique d’itinérance, son accessibilité au logement qui se restreint et tout le reste des problèmes qui assaillent les grandes métropoles, on ne peut nier qu’on y garde un sens des priorités très lucide.

En effet, il ne passe pas un mois avant que l’un ou l’autre des traditionnels profiteurs vienne faire l’éloge de l’arrivée d’une équipe professionnelle de baseball. C’est à croire que plus un sport est ennuyant, plus il est attrayant. 

Ce qui est certainement attrayant, c’est l’assiette au beurre dans laquelle ces brillants représentants de l’ultralibéralisme – c’est-à-dire le capitalisme sauvage – rêvent de puiser aussi longtemps que possible. Et puis, lorsqu’elle sera vide et qu’il faudra allonger le fric pour desservir, curieusement, ils seront tous occupés à des choses plus importantes, car ils auront encore une fois le sens des priorités

Un sens unique, bien entendu.


lundi 30 septembre 2019

Le grand secret




S’il en est un qui doit être présentement hautement interloqué par ce qui se passe aux Stazunis, ce doit être le président ukrainien, M. Volodymyr Zelensky. N’oublions pas que l’Ukraine, depuis la révolution de la place Maïdan, est en fait dirigée par un gouvernement noyauté par les néonazis. Alors, pour autant que M. Zelensky soit concerné, un président digne de ce nom peut faire chanter qui il veut pour nuire à qui il veut; et il lui appartient pleinement de fouler aux pieds le droit constitutionnel, en attendant que ce dernier soit aboli.

Le scandale qui secoue en profondeur les Stazunis présentement doit effectivement le laisser perplexe, ce qui est visible sur la photo ci-dessus.

Ce n’est un secret pour personne que les fascistes n’exigent le respect des droits que lorsqu’ils n’occupent pas le haut du pavé.


dimanche 29 septembre 2019

Le fils et la fille




Montréal vue du sol