samedi 15 juillet 2017

Stampeste


Bulle papale


vendredi 14 juillet 2017

L'amère oie



La Sûreté du Québec vient d'annoncer que ses véhicules arboreraient désormais de nouvelles couleurs. En effet, des études ont démontré que les voitures affichant des contrastes étaient plus visibles; aussi, dans le but de sécuriser ses agents et le public en général, cette décision fut-elle prise. À bon escient, est-il besoin de le préciser?

On se souviendra que, à venir jusqu'à maintenant, les véhicules de la Sûreté étaient presque uniformément blancs. Auparavant, ils étaient couleur caca d'oie et jaune. Désormais, ils seront blanc et noir.

Cependant, que les nostalgiques se rassérènent. Il n'y a qu'à l'extérieur que le caca d'oie a disparu*.


* En effet, la couleur des uniformes, elle, n'a pas changé.

jeudi 13 juillet 2017

Julie pâlotte



On sait que le temps des vacances approche quand les nouvelles se font rares dans l'actualité. Et rien ne trahit l'absence de faits importants comme ces moments où on annonce, comme s'il s'agissait d'une exclusivité, la future nomination d'une gouverneure générale – ou de son pendant masculin, ce qui ne vaut guère mieux – afin de représenter la monarque britannique à Tawa.

Ce qu'il y a de bien, cette fois-ci, c'est que le choix s'est arrêté sur une personne déjà connue. Très souvent, l'individu qui occupe la fonction se confond avec la fonction elle-même; c'est-à-dire auréolée d'un anonymat permettant d'oublier son existence avec une déconcertante facilité.

Évidemment, si la présence de la gouverneure générale est facilement oubliée, il n'en va pas de même de son allocation budgétaire. Mais bien entendu, quand on est profondément cAnadien, on ne chipote pas sur de pauvres détails comme ceux de l'argent quand il est question de rappeler le lien avec le défunt empire.

C'est donc Julie Payette, héroïne de l'espace – sorte de Valentina Terechkova, avec un quart de siècle de retard – qui sera la prochaine personne à occuper ce poste dépourvu d'importance et de lustre, dont la fonction première est d'abord de rappeler au CAnada qu'il n'a toujours pas entièrement coupé le lien colonial.

Qui de mieux qu'une collabo du Québec pour ça?




mercredi 12 juillet 2017

Confit rance


mardi 11 juillet 2017

Padula dans la semoule



Dans le sillage de l'attaque de la mosquée à Québec, au cours de laquelle 6 personnes ont perdu la vie fin janvier, un résidant de Kirkland, M. Antonio Padula, avait émis des commentaires haineux. En fait, ses propos semblaient inciter ses lecteurs à tuer des musulmans.

Le lendemain de la publication de ses tweets, soit le 1er février, la police rendait visite à son domicile et procédait à son arrestation. À l'époque, l'affaire avait fait grand bruit au sein de la communauté anglophone montréalaise.

Maître Julius Grey lui-même, ce grand humaniste que le monde nous envie, constamment prêt à monter au créneau lorsqu'il s'agit de se porter au secours des innocents au cœur pur, avait déploré cette arrestation. Maître Grey, toujours aussi ouvert d'esprit, avait invoqué le droit à la liberté d'expression pour défendre M. Padula. Il avait même affirmé qu'il était impossible de distinguer, dans un commentaire du genre, entre la haine véritable et l'innocent sarcasme.

On peut se demander ce en quoi aurait constitué la réaction de l'auguste juriste si les commentaires avaient été proférés par une autre personne, appartenant par exemple à un groupe plus majoritaire, à l'endroit d'une minorité proche-orientale. Mais évitons de digresser dans de fallacieuses hypothèses.

Quoi qu'il en soit, le système légal a fini par trancher dans l'esprit de justice, d'équité, de droiture, d'impartialité, de rectitude, d'objectivité et d'honnêteté qui le caractérise toujours. M. Padula a reconnu sa culpabilité, hier. La cour, eu égard à son aveu d'avoir incité à la haine ethnique, lui a attribué la peine la plus sévère qu'elle a pu imaginer, c'est-à-dire une absolution totale.

Il est peu probable que M. Padula porte sa cause en appel, compte tenu des circonstances.

Laissons le mot de la fin au sage et admirable Julius Grey, dont les propos sont de bon conseil: «Assurez-vous que vos commentaires sur les réseaux sociaux restent neutres.»

La neutralité, c'est tellement rare de nos jours…

lundi 10 juillet 2017

Le jupon

Dans le sillage du G20 qui s'est tenu cette semaine à Hambourg, un autre forum international, les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, a eu lieu ce week-end (mot français signifiant «fin de semaine»).

L'événement regroupe des économistes et des dirigeants d'entreprise – bref, uniquement ceux qui profitent de l'économie. Ils y abordent différentes questions, par exemple les défis migratoires, les problèmes environnementaux et les inégalités sociales – bref, des problèmes qui concernent uniquement ceux qui subissent l'économie.

Une des grandes menaces que craignent les participants aux Rencontres a été révélé: le nationalisme. Or voilà que le jupon dépasse. En effet, qu'a donc tant à craindre dans ce cas la classe bourgeoise? On sait qu'elle est constituée par les apôtres à tous crins de la mondialisation. Mais si la mondialisation est strictement économique et que le nationalisme se confine à la sphère culturelle, les deux pourraient en théorie cohabiter de manière harmonieuse, non?

C'est justement là que le bât blesse, car pour les maîtres de la mondialisation, absolument tout fait partie de l'économie. En d'autres termes, s'il y a «une piasse à faire», c'est à eux qu'elle revient de droit.

Mais quelle est la véritable menace que représente le nationalisme dans leur tentative de faire main basse sur la planète? Il faut comprendre que la mondialisation est le stade suprême de l'impérialisme. À venir jusqu'à aujourd'hui, l'impérialisme était mené par un pays aux dépens des autres; l'impérialisme était autant politique qu'économique.

Désormais, l'impérialisme mondialisé a acquis une existence propre qui lui permet de se développer uniquement par les canaux économiques. C'est pourquoi tous les pays les plus riches (voir le G7) sont pratiquement toujours d'accord quand vient le temps de raffiner les méthodes d'exploitation.

Or que vient faire le nationalisme tant craint par la classe dirigeante dans cette marche implacable vers l'impérialisme global? C'est tout simple: le nationalisme est la première barrière qui se dresse contre l'impérialisme.

Ensuite vient le socialisme.

dimanche 9 juillet 2017