samedi 15 janvier 2022

Mélanie Peter

 



Il appert que le CAnada ne peut s’empêcher de voguer dans le sillage des Stazunis, surtout lorsqu’il s’agit d’épauler des régimes noyautés par des néonazis.


Cette fois-ci, c’est l’Ukraine qui est au centre d’une crise internationale, car Moscou tient des troupes sur le territoire russe, ce qui est considéré comme un signe d’agression. Mais des militaires cAnadiens en Ukraine, quant à eux, ne constituent en aucune façon une ingérence. À preuve, ils vont recevoir la visite de leur ministre des Affaires étrangères.


Reste à se demander qui est le moins à sa place: des Russes en Russie ou Mélanie Joly en Ukraine?




P.-S. Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères… Le triomphe de Peter!




vendredi 14 janvier 2022

Catalogue


 Dieu reconnaîtra les siens


Dans un quartier populaire de Tegucigalpa, des « escadrons noirs » imposent avec une brutalité inouïe la paix sociale aux dépens des plus démunis. Les appels de ces derniers restant lettre morte auprès de leur gouvernement, les déshérités n’ont de recours qu’auprès de l’Église, qui demeure la seule institution à prendre encore le temps d’écouter leurs doléances. Le curé de la paroisse San Guillermo, où les interventions des escadrons sont généralement plus fréquentes et plus dures qu’ailleurs, hésite avant de donner suite à la demande des malheureux, cherchant des prétextes valables dans la litanie d’excuses toutes faites que le clergé enseigne à ses futurs prêtres. Cependant, vite à court d’arguments, et soucieux de ne pas se discréditer auprès de ses paroissiens, le curé décide d’aller de l’avant, mais avec toutes les aménités d’usage et en faisant montre du respect le plus cauteleux envers la hiérarchie ecclésiastique. Il écrit à son évêque afin de lui présenter la requête de ses paroissiens et de lui demander d’intervenir auprès des autorités afin que cessent de telles exactions. En l’espace de quelques jours, les interventions des escadrons noirs se multiplient laissant dans leur sillage deux morts et de nombreux blessés. Cette fois outré par ce qu’il considère un phénoménal abus de pouvoir, le curé se précipite au palais épiscopal. L’audience se déroule dans une ambiance extrêmement tendue alors que le prêtre éprouve toutes les difficultés à se contenir devant l’indifférence et la légèreté de l’évêque. Sur le chemin du retour, le curé est assailli par des inconnus qui le laissent pour mort avec, dessiné à la craie sur le trottoir, le symbole des escadrons noirs. Recueilli par un vieillard, il est soigné en secret dans la cave d’une vieille maison. Pendant sa lente convalescence, il apprend que son sauveur est un ancien guérillero qui, rendu impotent davantage par la désaffection générale d’un peuple écrasé par la résignation que par l’âge, a littéralement rendu les armes. Une fois rétabli, le curé retourne dans sa paroisse pour se rendre compte qu’il a été remplacé par un autre prêtre, un ancien aumônier militaire, qui mène sa paroisse avec une discipline de fer, menaçant les plus démunis de l’excommunication, laissant poindre en sous-main des menaces plus tangibles. Avec l’aide du vieillard, le curé organise la résistance au sein du quartier dans le secret le plus absolu, contactant les plus militants de ses anciens paroissiens qui ont déjà commencé à amasser des armes et à mettre sur pied des patrouilles nocturnes. Organisés sous l’égide du vieillard en une authentique milice, les hommes en viennent rapidement aux mains avec un escadron noir. Au terme du combat, le curé et ses hommes démasquent leurs prisonniers au nombre desquels se trouve nul autre que l’évêque lui-même.


 – Laurent Bassain – 398 p. – 1992 – Manifeste à l’encontre de la réalité sociale centraméricaine. L’auteur, qui a vécu de nombreuses années au Honduras, démonte ici avec une justesse désarçonnante la mécanique de la terreur qui recourt au meurtre et à la torture davantage pour frapper l’imagination populaire que pour punir des individus.

 

Oncle Sam arrange

L'article ici



Huit États ont vu leur droit de vote à l’Assemblée de l’ONU révoqué. En effet, le secrétariat général, en la personne d’Antonio Guterres, a invoqué les arriérés impayés pour expliquer la décision.


On sait que les pays membres doivent verser annuellement une contribution à l’Organisation; une sorte d’abonnement, pourrait-on dire. Or, ces huit pays doivent plusieurs millions de dollars à l’ONU. Parmi les États en défaut de paiement, on note l’Iran, le Venezuela, le Congo et le Soudan.


Par ailleurs, les Stazunis doivent plus de 1 milliard de dollars*. Mais eux – on ne sait trop pourquoi – ne sont pas ennuyés par le secrétaire général. Une chose est sûre, le fait que les pays mentionnés ci-dessus n’auront plus leur droit de vote doit certainement peiner Washington au plus haut point.


Ce qui précède, aurez-vous noté, fleure le sarcasme. Cependant, les pays ainsi stigmatisés ne semblent guère incommodés par la décision, ce qui en dit long quant à l’importance qu’ils accordent aux fonctions de l’ONU. 


Peut-être que, s’ils levaient leurs mesures de rétorsion économiques à l’endroit de ces mauvais payeurs, les Stazunis auraient désormais les moyens d'acquitter leur dû.


Ou d’étoffer encore plus leurs budgets militaires déjà monstrueux.




*https://www.lapresse.ca/international/2020-05-15/la-chine-demande-aux-etats-unis-de-payer-leurs-dettes-a-l-onu



jeudi 13 janvier 2022

Dirlo Boileau

 



Depuis deux jours, le Québec a un nouveau Directeur de la santé publique, M. Luc Boileau, qu’on applaudit bien fort.


Comme tout nouvel arrivant, celui-ci a procédé à la distribution de ses cadeaux, de sorte que le couvre-feu devrait être aboli dès lundi prochain. De plus, on annonce également le retour en classe, l’abandon du projet d’exiger le passeport vaccinal dans les marchés d’alimentation et la réouverture des commerces le dimanche. Toutes des décisions qui devaient être tributaires d’une réduction des cas de contagion, selon les affirmations du premier ministre, M. François le Gault*.


Bref, il suffit de changer le Directeur de la santé publique pour que cette dernière s’améliore immédiatement, et de manière sensible. On est en droit de penser alors que son successeur annoncera la fin de l’épidémie. En d’autres termes, vivement qu’on le vire, le dirlo Boileau.


Par ailleurs, sur le chapitre de la cohérence de nos dirigeants, mentionnons au passage que les médias nous apprennent ce matin que les cas de contagion continuent leur augmentation vertigineuse.


De là à penser que, une épidémie, c’est relatif…






* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).


mercredi 12 janvier 2022

Taxage*

L'article ici





* Au Québec, le terme «taxage» désigne une forme d’extorsion pratiquée par certaines gouapes aux dépens des plus faibles qu’elles (Le Petit Lou, éd. 2018).





 

mardi 11 janvier 2022

Il était temps qu’il la rudât*.

 



Ce cher bon, gros, vieux Directeur de la santé publique du Québec, le docteur Horacio Arruda, a remis sa démission au gouvernement. Le terme «démission» demeure incertain dans les circonstances au vu de la lettre qu’il a remise, hier. En effet, il y mentionne qu’il est prêt à continuer «à servir les concitoyens comme acteur de santé publique». Qu’est-ce que ça veut dire, exactement? On ne sait trop; mais, avec lui, on a l’habitude depuis qu’il a commencé à sévir en conférences de presse.


Qu’on se rassure tout de même, son départ n’est pas du tout dû à la grogne manifeste montant au sein de la population. En effet, ni lui ni le gouvernement n’ont cure de ce que nous pensons. Mais le ministre de la Santé, lui, en avait un peu ras le bol de ses constantes contradictions, lesquelles rendaient son travail d’enfumage encore plus difficile.


Par ailleurs, l’histoire ne dit pas s’il va continuer à être grassement payé par le gouvernement. Il est vrai qu’il ne manque pas d’aires d’incompétence où il peut exceller.


Qui va le remplacer? Que la population se rassure, ce ne sont pas les individus aux capacités douteuses qui manquent.





* Du verbe transitif «ruder», aujourd’hui tombé en désuétude, utilisé pour souligner le départ d’une personne ridicule**.




** C’est des blagues. Ce verbe n’a jamais existé, pas plus que le docteur Arruda en tant que directeur efficace en quoi que ce soit.



lundi 10 janvier 2022

Catalogue

 

Dette active


L’inspecteur Britton est un flic marginal, généralement mal vu de ses supérieurs, qui n’a pas la confiance de ses collègues. D’un abord difficile, il préfère creuser le vide entre lui et son entourage, refusant de travailler en équipe. Pour cette raison, on lui confie généralement des dossiers dénués d’intérêt dont personne ne veut, puisque de telles enquêtes, même favorablement résolues, n’aident jamais à promouvoir la carrière d’un inspecteur. Britton voit donc atterrir sur son bureau le dossier concernant le meurtre crapuleux, sans mobile apparent, d’une jeune adolescente prénommée Michelle. Il entame son enquête en notant la quantité de parallèles existant entre la vie de la jeune victime et la sienne propre. Elle habite le quartier où Britton a vécu avec sa femme jusqu’à son divorce ; Michelle jouait dans une troupe de théâtre amateur, comme l’ex-épouse de Britton ; elle provient d’une famille également divorcée dont le fils est l’aîné et la fille la cadette, tout comme les enfants de l’inspecteur. À mesure que progresse son enquête, Britton est amené à se remémorer tout un bagage de souvenirs douloureux qui emplissent rapidement son monde jusqu’à prendre le pas sur l’enquête qu’il mène. Très vite, c’est tout son passé qui devient maintenant l’objet de l’investigation au détriment du meurtre lui-même. L’inspecteur retourne sur tous les lieux de sa vie passée avec un entêtement quasi masochiste. Il évoque ainsi tous les aléas déchirants de l’infernal esclavage du couple et toutes les bassesses, les compromissions et les marchandages auxquels il astreint les hommes comme les femmes. Il revoit en mémoire le vampirisme affectif auquel l’ont soumis ses enfants au détriment de son identité propre jusqu’à ce que, à l’image de « certaines espèces d’insectes, les enfants ne consentent à quitter le nid familial que lorsque les parents, ayant été littéralement consommés, ne peuvent plus leur fournir la subsistance qu’ils requièrent ». Britton redécouvre également le soulagement intense qu’il a éprouvé au moment où, démuni de tout ce qu’il possédait, maison, voiture, compte en banque, il a retrouvé sa liberté avec l’ultime étape du divorce. Ce n’est qu’au terme de cette pénible prise de conscience qu’il retrouve enfin l’énergie de reprendre son travail. Grâce à un signalement fourni par un témoin oculaire qui a vu Michelle en compagnie d’un adolescent. C’est avec une joie féroce que Britton constate que l’adolescent en question n’est nul autre que son propre fils. Résolu plus que jamais à régler ses comptes avec sa famille, il se rend à son ancienne maison, le soir, afin de confronter celui et celles qu’il appelle « le clan ». Cet ultime face-à-face avec les siens connaîtra un dénouement à la fois inattendu et dramatique.


 – Jerry Hall – Première publication : 1986 sous le titre Cop Out – Traduit de l’américain par Laurie Godon – 372 p. – 1988 – Archétype même de l’antihéros, le personnage principal du roman, avec son acharnement à attaquer de front toutes les idées reçues et les conventions contemporaines, impose une vision déstabilisatrice de l’existence.


Boules de Noël


 

dimanche 9 janvier 2022

Techno logique



On ne cesse pas de lancer la technologie plus en avant. Ainsi, à Las Vegas, se tient en temps normal la grande foire annuelle des innovations numériques.


Il n’y manque pas de faits saillants. Celui qui retient l’attention est un système permettant d’activer des appareils à partir des signaux électriques émis par le cerveau. Quoi de plus rassurant pour l’avenir? D’ailleurs, le cofondateur de la société ayant enfanté ce projet n’hésite pas à dire qu’il était dommage d’attendre encore quelques décennies d’insérer des implants dans le cerveau avant de pouvoir profiter d’une connectivité accrue.


Évidemment, comme tout système, celui-ci possède son maillon faible; en l’état, il s’agit du point d’origine, comme en témoigne ce point de vue.


Personnellement, je trouve tout à fait logique d’être disposé à aliéner ainsi notre humanité. Pour ce qu’on en a fait jusqu’ici…