samedi 21 mars 2020

Un missile imbécile


Sans mauvais jeu de mots, la chose va passer un peu sous le radar, en ce moment. C’est peut-être l’effet recherché, remarquez bien. Néanmoins, cette soudaine discrétion serait en rupture avec les habitudes passées.

Il n’empêche, c’est déplacé de se livrer à ce genre d’exercice à l’heure actuelle.

Pas très malin, en tout cas.

vendredi 20 mars 2020

Mesure sanitaire


À part Ted

Miki «Ted» Zohar
En 1954, l’État d’Israël, qui fêtait alors son sixième anniversaire de naissance, avait aboli la peine de mort. Sauf dans les cas rarissimes – à l’époque – de terrorisme, de trahison ou de crimes contre l’humanité. Il fallait bien se garder une certaine latitude afin de pouvoir punir les anciens bourreaux nazis. D’ailleurs, le dernier à être exécuté en Israël fut le criminel de guerre Adolf Eichmann, en 1962.

En ce moment, c’est la merde en Israël. Le premier ministre doit subir un procès pour corruption. Les élections qui se suivent n’arrivent pas à donner une majorité en chambre. Les différents partis sont incapables de former une coalition durable. Les Stazunis se mêlent d’attiser la rancœur des Palestiniens en proposant un plan de paix totalement inacceptable.

Dans un tel contexte, il ne faut pas s’étonner que des initiatives extrémistes commencent à se manifester. La dernière en date est celle d’un certain Miki Zohar, un parlementaire de droite, qui a présenté un projet de loi imposant la peine de mort aux prisonniers politiques palestiniens. Dommage, d’ailleurs, qu’il ne se nomme pas Ted; ça pourrait donner un titre intéressant.

Comme il est incroyablement facile, en Israël, d’accuser n’importe quel Palestinien de crime politique, je ne vous dis pas l’hécatombe que ce serait.

Mais je vous rassure tout de suite. Cela n’est pas une forme de ségrégation.

Non, non. C’est… euh… une sorte d’abrogation.

jeudi 19 mars 2020

V'là l'printemps



C’est aujourd’hui qu’arrive le printemps, à 20h55, très exactement.

Ah! le printemps…

C’est le plus beau temps de l’année. Le moment où – enfin! – on peut sortir librement, sans les contraintes de la saison froide. On est toujours alors porté vers autrui; en particulier les amis que l’on peut voir aussi souvent qu’on veut.

Il ne faut pas oublier que le printemps amène aussi le temps des sucres, le moment idéal pour se donner rendez-vous en grand nombre dans les cabanes afin de goûter le sirop d’érable et de s’amuser au coude-à-coude avec des inconnus qui ne sont que de futurs amis.

Et puis – chose non négligeable –, c’est aussi le temps des amours. Quel plaisir que d’étreindre l’être aimé et de le bécoter à loisir. Sans compter que, si on a le cœur grand, il se trouve peut-être plus d’un être aimé.

Je vous souhaite donc un bon printemps. Profitez-en bien; ça n’arrive qu’une fois par année.




mercredi 18 mars 2020

Il était une foire




Tendance Lourdes



La fermeture du sanctuaire de Lourdes, pour cause de coronavirus, donne à penser.

Notons pour les incroyants, les infidèles, les hérétiques et autres cartésiens qui l’ignorent, que le sanctuaire de Lourdes, où la Sainte Vierge est apparue, est un lieu où se rendent nombre de personnes malades ou handicapées afin de prier pour leur rétablissement.

Soulignons au passage que le nombre de «guérisons» ne représente qu’une infime proportion des pèlerins et que lesdites rémissions sont bien plus souvent dues à la thérapeutique moderne qu’à une intervention divine. Je ne blâme personne de jouer sur les deux tableaux de la foi et de la médecine. Quand on est malade, il n’y a pas de risques à prendre.

C’est sans doute ce principe du moindre risque auquel se sont pliées les autorités de Lourdes. En effet, elles ont certainement jugé important que, si le sanctuaire ne guérit finalement personne, il était surtout capital qu’il ne rende pas malade, en plus.

mardi 17 mars 2020

Yankee come home!



Ce qu’il y a d’absurde là-dedans, c’est que les Stazunis sont le pays occidental où les soins de santé sont dans un état des plus déplorables et où l’intervention dans le cas du coronavirus a été des plus lentes.

Bref, vous serez bienvenu au CAnada, cher virus!


lundi 16 mars 2020

Soyons apotropaïques*


L'article ici



* Si vous avez accès au Web, vous avez accès à la définition de ce mot.

Jeu de maux



Hier, le fils de Pierre Elliott Trudeau affirmait à qui voulait encore l’entendre qu’il n’était pas question de fermer la frontière du CAnada afin d’empêcher la propagation du coronavirus.

Demain, ce même premier ministre aura «limité» l’entrée dans son pays. Aujourd’hui, il prépare sa volte-face, comme chaque fois qu’il a trop ouvert son tout petit clapet tout mignon.

Il n’y a pas à dire, fiston est comme son père: une vraie bête de scène. Il n’a pas son pareil pour se donner en spectacle. À cette différence près, toutefois, que le paternel avait grand soin de paraître cohérent d’une affirmation à l’autre.

Bref, il y en avait un des deux qui jouait bien.

dimanche 15 mars 2020

C'est le bout du rouleau



On en parle de plus en plus dans les médias. Le coronavirus peut vous tuer, mais quantité de gens en sont venus à la conclusion que la seule façon de conjurer la menace était de se munir de la plus grande quantité de papier de toilette possible.

La question se pose: pourquoi?

Entendent-ils s'en draper afin de filtrer le virus? Pensent-ils s’enfermer chez eux pour des mois à venir et ont-ils soudainement conscience des problèmes relatifs à une hygiène personnelle discutable? Veulent-ils insonoriser leur logement afin de ne pas percevoir les derniers râlements de leurs voisins à l’agonie? Ont-ils conçu qu’il serait plus sain de dormir sur de moelleux rouleaux que sur leur infâme paillasse coutumière? Trouvent-ils que le papier de toilette est moins coûteux que des mouchoirs de qualité pour quiconque est appelé à expectorer davantage? Ont-ils découvert des valeurs nutritives à cette denrée atypique? Ou alors – tout simplement – les gens ont-ils confondu les symptômes du coronavirus avec ceux du choléra?

Quoi qu’il en soit, il paraît que le phénomène n’est nulle part aussi remarquable qu’en Australie.

C’est le monde à l’envers, quoi!