samedi 19 janvier 2019

Restez chez vous?

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Comme on sait, ça «brasse» en France depuis au moins 2 mois, avec les manifestations des gilets jaunes. C’est le peuple qui remue, parce qu’il en a ras le pompon d’engraisser les exploiteurs. Ce peuple, il comprend à peu près de tout; c’est-à-dire la gauche et la droite excédées du festin qui se déroule sur leur dos sans même qu’on leur en laisse quelques miettes.

L’ennui avec tout ça, c’est que, contrairement à la coutume, les autorités ne savent pas où frapper. Autrefois, on mettait les organisateurs gauchistes en prison et les meneurs de droite au pouvoir. Aujourd’hui, comme il n’y a justement pas de meneurs clairement identifiés, le gouvernement, les patrons et les flics ne savent plus où porter leurs coups.

Alors, ils improvisent; et ils improvisent mal. Dernière dérive en date, ils ont fait condamner un travailleur qui a convié, sur Facebook, les gens à participer à une manifestation devant une raffinerie. Crime de lèse-majesté s’il en est, on lui a donné 6 mois de prison sans libération conditionnelle.

Évidemment, ce n’est pas en jetant dans une geôle ce type que les manifestations vont cesser. Mais si cela peut intimider les autres, ce sera autant de gagné, a sans doute pensé le pouvoir.

En tout cas, ça marche pour moi. Alors, comme je veux éviter les ennuis, la prochaine fois qu’il y aura une manifestation près de chez vous, restez-y!



vendredi 18 janvier 2019

Erratum



Il arrive parfois qu’un auteur de blogue qui se penche sur l’actualité ait à admettre que ses opinions sont erronées. Toute erreur ayant pu être imputée à de la bonne foi n’en reste pas moins une erreur.

Ainsi, nous sommes dans l’obligation d’admettre dans ce blogue que nous nous sommes lourdement trompés et il nous faut présenter nos excuses à la mémoire de M. Rob Ford, maire de Toronto jusqu’à ce que la maladie le ravisse à ses commettants. En effet, nous avions pris la liberté de brocarder hardiment M. Ford pour ses excès, qu’ils soient liés à la dive bouteille, à des substances illicites ou à des comportements pouvant prêter le flanc à la critique.

De même avions-nous eu l’audace de dénigrer non seulement son comportement dans la sphère privée, mais également nous avions osé lui reprocher certaines de ses prises de position dans le domaine public.

À la suite de ces critiques de notre part, il nous faut bien admettre que nous avons gravement erré sur le compte de cette figure politique typiquement ontarienne, de telle sorte que, à notre grande honte, nous nous sommes totalement trompés en laissant entendre à nos lecteurs que M. Rob Ford était le plus trou de cul des deux.

Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous en excuser.

jeudi 17 janvier 2019

mercredi 16 janvier 2019

Theresa, mais…



Cela devait avoir lieu le 29 mars prochain: la sortie des Royaux-Munis («UK», en anglais; comme l’onomatopée de quelque chose qu’on digère mal) de l’Union européenne (UE). On se souviendra que, en 2016, l’UK avait voté par référendum en faveur de ce projet surnommé Brexit (contraction de «British exit»).

Comme d’hab’ des tas de gens avaient voté de manière impulsive – bref, sans réfléchir –, ce qui avait donné des résultats que plusieurs avaient regrettés par la suite. C’est comme voter libéral et, deux jours plus tard, descendre dans la rue manifester contre le gouvernement. Quand je dis «de manière impulsive», c’est pour rester poli.

Bref, depuis, c’est la constante magouille afin de trouver une manière de sortir de l’UE avec le moins de casse possible. Or le Brexit s’est avéré beaucoup plus complexe que prévu. La finance britannique s’opposait à une sortie unilatérale, ce qui aurait été désastreux pour elle. L’Irlande du Nord, qui fait partie de l’UK, ne voulait pas d’une nouvelle frontière avec la république d’Irlande. Tout cela sans compter ceux qui, à gauche comme à droite, trouvent que les propositions du gouvernement vont trop ou pas assez loin, respectivement.

Bref, c’est le foutoir dans l’UK.

D’autant plus que, hier, les députés là-bas ont voté très majoritairement contre le plan de sortie de l’UE présenté par Mme Theresa May. Alors, que va-t-il se passer? Retrait unilatéral? Abandon ou report du projet? Développement de manière urgente d’un Plan B par Mme May? Son gouvernement pourra-t-il seulement se maintenir après une telle défaite?

Évidemment, si c’était un autre pays, je me ferais du mauvais sang. Mais là…

Et puis, c’est pas les Teresa May qui manquent.


Teresa May (sans «h»)


mardi 15 janvier 2019

lundi 14 janvier 2019

Moutarde de mots

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Il y a une idée préconçue qui perdure depuis fort longtemps insistant sur le principe que les démocraties ne se font pas la guerre entre elles et que, en outre, elles ne commettent pas d’actes d’agression envers d’autres pays.

On n’a jamais entendu d’exagération plus monumentale. À l’époque où ces outrances ont été proférées, on aurait déjà pu se récrier. Mais aujourd’hui, alors que tant d’exemples ont été donnés de l’ingérence agressive de démocraties pourtant bien établies, elles prennent des airs de bouffonneries dépouillées de toute crédibilité.

Il semble que cette légende a commencé après la Grande Guerre, celle de 1914-1918, où – c’est bien connu – les démocraties occidentales se sont portées à la défense de la civilisation. Pourtant, parmi les grandes puissances ayant participé au conflit, seuls la France et les Stazunis étaient des républiques. Toutes les autres étaient des monarchies, il est vrai, mais la plupart étaient constitutionnelles et disposaient d’une assemblée législative dûment élue. Alors, étaient-ce des démocraties ou pas? Par voie de conséquence, il semble bien que, à des degrés divers, la réponse soit oui.

Le préjugé favorable au principe de la démocratie pacifiste est particulièrement tenace aux Stazunis, lesquels oublient – comme c’est fâcheux – que leur propre guerre de Sécession a opposé deux régimes républicains, très scrupuleux quant aux principes démocratiques. Et je n’aborderai pas ici leur propension à jeter à bas des gouvernements élus, en Amérique latine et ailleurs, pour mettre à leur place des dictatures militaires.

Qu’on considère seulement toutes les interventions occidentales (Stazunis, France, Royaux-Munis) au Proche-Orient ou ailleurs, depuis la prétendue décolonisation post-1945, et l’étiquette de «démocratie» a pris du plomb dans l’aile sur le plan du prestige et de la crédibilité.

À moins, bien entendu, que tout tienne au principe voulant qu’on nous donne le mot, mais pas la chose.