jeudi 13 juin 2013

D’Ubu que…




Dans La Presse d’hier, noble torchon néolibéral, j’ai remarqué la chronique d’Alain Dubuc, lèche-Desmarais en chef, qui a signé un papier reprenant presque trait pour trait les arguments que je soulevais l’autre jour à propos du Grand Prix de formule 1.

Lou Skannen et Alain Dubuc, même combat? Ne refusons pas au hasard la part congrue et appelons cela une coïncidence ou, à tout le moins, une exception confirmant la règle. Chers amis terriens, ne vous inquiétez pas: M. Dubuc et moi demeurons respectivement aux antipodes de la pensée politique.

À preuve, lui était trotskyste; moi, marxiste-léniniste orthodoxe.

Ah! Vous voyez bien!

N’empêche, je le ferai plus…

mardi 11 juin 2013

DERNIÈRE HEURE!




Un apprend qu’une bombe aurait été découverte dans une voiture de l’ambassade d’Italie en Libye.

Le gouvernement Letta est demeuré muet sur la question, mais Tripoli et Washington ont réagi vivement à cette escalade pernicieuse qui risque d’entraîner un durcissement des relations internationales dans la région.

Pour l’instant, personne ne sait quel était l’objectif visé par les diplomates italiens. Selon nos sources généralement désinformées, cependant, les responsables de l’attentat ne posséderaient aucun lien avec Al-Quaïda pas plus qu’avec le SCRS.

Vie privée ou privé de vie



Edward Snowden est un jeune homme de 29 ans qui, à venir jusqu’à tout récemment, était un travailleur de l’ombre au sein de la nébuleuse de l’espionnage yankee. Technicien en informatique pour le compte de la redoutable agence nationale de sécurité (NSA) aux Stazunis, il a « fuité » des informations sur le programme secret de son employeur en matière de surveillance électronique. Il appert que, au nom de la lutte contre le terrorisme – laquelle a décidément bon dos – le gouvernement yankee n’hésite pas à espionner systématiquement sa population.

Vous savez, tout ce qui est si laid quand ce sont les autres? Eh bien, c’est d’une beauté sans nom quand c’est le fait des Yankees.

N’empêche, il se trouve des voix discordantes; de mauvais sujets qui protestent contre cet assaut mené aux dépens de nos liberté fondamentales. À tel point que le débat a franchi la frontière et que le gouvernement cAnadien a été interpellé sur la question.

On sait que le CAnada est très fier du SCRS, son propre service de renseignement. On sait aussi que des sommes considérables sont réservées au fonctionnement de ce dernier. De là à imaginer que le SCRS pourrait se livrer à la même surveillance à l’endroit des terroristes, des islamistes, des communistes et – pourquoi pas? – des souverainistes, il n’y a qu’un pas. On sait que la Gendarmerie royale du CAnada, dite GRC (prononcer « GRRK »), ne s’en est jamais privée dans le passé.

Pour une fois, le ministre de la Défense a mérité son titre. En effet, hier, il s’est défendu de telles allégation, et a affirmé que le gouvernement du CAnada n’espionnait pas ses citoyens. Évidemment, on peut lui faire confiance aveuglément. On connaît l’étendue de sa crédibilité, surtout depuis l’affaire des F-35.

Bref, ledit Peter Maqué a assuré que les CAnadiens n’étaient pas espionnés par leur gouvernement. Et c’est sans doute vrai. À quoi cela servirait-il, d’ailleurs, puisqu’ils sont déjà espionnés par le gouvernement des Stazunis?

lundi 10 juin 2013

Waoû! Ouf! Boum!



Pour ceux qui, comme moi, ont passé la semaine sur une autre planète, la nouvelle a dû causer un choc immense.

Imaginez-vous. On part et tout est normal. On revient et Radio-Canada a cessé d’exister. La vénérable vieille dame d’État a été remplacée par une petite guédaille qui se fait appeler Ici. Si on risquait un mauvais jeu de mots, on serait tenté de dire : «Ici, couche-toi là.»

Je prévois déjà les réactions qui ne manqueront pas de se faire entendre de manière tonitruante. Imaginez l’effroyable situation des unilingues anglophones qui ont passé toute leur vie au Québec. Ne trouveront-ils pas discriminatoire à l’extrême ce recours exagéré à la langue française? De là – je n’ose dire « d’ici » – à ce qu’ils crient au fascisme, au nazisme et au mépris de leur droits consacrés démocratiquement par la Conquête, il n’y a qu’un pas.

Bref, le changement risque fort de rencontrer une opposition aussi fanatique que raisonnable.

Mais je n’arrive pas à comprendre d’où a bien pu venir une idée aussi saugrenue.

Cou’donc, quelqu’un a-t-il laissé la porte déverrouillée chez Clothaire Rapaille?