samedi 29 mai 2021

Les maux justes

 



vendredi 28 mai 2021

Boris jocrisse*

 



Avant-hier, devant une commission parlementaire, M. Dominic Cummings, un ancien collaborateur du premier ministre Boris (sic) Johnson, a accusé ce dernier d’avoir fait preuve d’une navrante incompétence dans la gestion de la crise de Covid-19. Il est même allé jusqu’à dire que le chef du gouvernement du Royaume-Uni était «inapte».


Ce genre de révélation est – je le crains – appelée à se répéter au fur et à mesure que les déconfinements vont se poursuivre et que les responsables, tant civils que politiques et sanitaires, vont faire face au jugement de la population. Fort heureusement pour eux, la mémoire de cette dernière est courte, contrairement à leurs mandats qui sont trop longs.


Toujours est-il que, en accusant le premier ministre d’être un sombre incapable, M. Cummings s’expose à de graves poursuites pour divulgation de secret d’État.




* Non, «jocrisse» n’est pas un juron québécois.

jeudi 27 mai 2021

Patty pâtit

 


Objectif flou

 




Dernièrement, la marine de guerre yankee a diffusé une vidéo montrant un objet volant non identifié (OVNI) à la trajectoire hésitante, qui finit par plonger dans l’océan. Le document fut suffisant à lui seul pour relancer les spéculations concernant les visites de la part d’extraterrestres sur notre planète. Qu’en est-il vraiment?


On ne peut échapper à la pensée que les satellites-espions, ainsi que les caméras de bord des drones de combat, peuvent enregistrer des images de haute définition. On se souviendra à quel point les militaires yankees étaient fiers de pouvoir montrer avec une étonnante clarté des individus saisis, de nuit, autour de leur véhicule juste avant d’être anéantis par un missile. C’était en Irak, je crois; ou peut-être en Afghanistan. Ou était-ce en Somalie, au Yémen, en Syrie, en Libye? Quelque part où ils apportent la paix, la liberté et la démocratie, en tout cas.


La vidéo montrant l’OVNI, quant à elle, est d’une piètre qualité, comme si elle avait été saisie à l’aide d’une vieille caméra avec un objectif déficient. On peine à comprendre ce que ce matériel obsolète faisait à bord d’un vaisseau dernier cri de l’US Navy. Est-ce parce qu’une image nette se prête mal aux manipulations?


Cependant, quel intérêt le Pentagone (NDLR: le quartier général des forces armées de l’empire) aurait-il à monter un tel canular?


Qui sait? Peut-être les Stazunis cherchent-ils à distraire notre attention.


Après tout, leurs actions à l’échelle de la planète ne constituent pas, pour leur part, un flou artistique.


mardi 25 mai 2021

L’arsenal rend libre

 




L’avion de combat F-35 de Lockheed Martin est sans doute le plus complexe jamais conçu. Destiné à être une plate-forme pouvant s’adapter à tout un éventail de missions, l’appareil, qui peut également servir de quartier général volant pour des troupes au sol, a été décliné en trois types: atterrissage et décollage conventionnel, vertical ou sur porte-avions. 


Le premier de ces appareils a pris son envol en 2006. Cependant, il a dû subir nombre de modifications et d’améliorations qui ont rapidement fait grimper la facture, de sorte que, en plus de son design extrêmement sophistiqué, cela en a fait l’avion de combat le plus cher au monde. En conséquence, le gouvernement des Stazunis tente par tous les moyens de le fourguer auprès de ses alliés afin d’éponger un peu la facture exorbitante de ce brillant engin de mort.


En outre, les mises à niveau continuelles ont grandement compliqué le rodage de l’appareil. En effet, chaque modification a entraîné la nécessité d’ajuster les autres composantes. Ainsi, la livraison a été retardée à maintes reprises, à tel point que certains acheteurs potentiels, las d’attendre, se sont tournés vers d’autres fournisseurs.


Pour l’heure, Washington en a donné sept à Israël et deux autres lui ont été prêtés par la Citibank yankee – qu’est-ce qu’une banque fiche avec des F-35, mystère. Par contre, on sait que l’État hébreu a décidé d’en acquérir 75. 


Il s’agit d’un échange de bons procédés. Dernièrement, le rodage des F-35 a été grandement accéléré alors qu’ils ont été utilisés pour bombarder systématiquement la population civile de Gaza.


Mais il est bien entendu que ce n’est pas un crime de guerre. Au contraire, c’est pour garantir notre liberté.




L'autre Johnson & Johnson

 



lundi 24 mai 2021

Jour des Patriotes

 



La qualité de la langue française est en chute libre, au Québec. Comme le dirait un de mes amis: «C’est ça, disparaître.»


On note que non seulement la connaissance de la langue est mauvaise chez les élèves du primaire et du secondaire, mais qu’elle l’est tout autant chez les étudiants du collégial et de l’universitaire. Or, ce n’est là qu’une partie du problème, car on constate qu’elle n’est guère meilleure chez les enseignants. 


On me dira certainement que, pour exécuter un calcul différentiel, il n’est nul besoin de connaître la règle d’accord du participe passé. C’est sans doute vrai. Mais là où le bât blesse cruellement, c’est que les futurs professeurs de français peinent à réussir leur examen de français. S’ils maîtrisent mal la langue, comment pourront-ils en transmettre le savoir?


D’autant moins que le contexte est certes défavorable à la mise en place de mesures énergiques afin d’encourager cet apprentissage à l’échelle du Québec. On sait que le gouvernement provincial a mis de l’avant la loi 96 afin de promouvoir l’application de la Charte de la langue française. Ladite loi, qui ne va pas assez loin au goût de ceux qui refusent de disparaître, prend à rebrousse-poil tous les autres.


Ainsi, le CAnada aura sans doute plus d’une fois l’occasion de reprocher au Québec son fascisme inhérent en matière linguistique, entre deux articles félicitant l’Université Laurentienne de sa récente décision.