samedi 5 mars 2016

Tête à calque



Comme avec le vieux gag des Cyniques, dans le temps: «Avec la tête qu'il a, il est prêt à changer avec n'importe qui!»

vendredi 4 mars 2016

Cher oncle Ben



Le candidat à l'investiture républicaine dans la course à la présidence, Ben Carson, a laissé entendre que sa campagne tirait à sa fin. En d'autres termes, il va annoncer qu'il abandonne la course.

C'est un peu dommage. Il demeurait l'un des candidats les plus colorés de ladite course. Certes, il ne possédait pas le côté flamboyant d'un Trump mais, à sa façon, il parvenait à se faire remarquer. Soit par ses gestes, comme lorsque, après sa défaite en Iowa, plutôt que de se mettre au forcing, il avait préféré marquer une pause, sous prétexte de rentrer chez lui afin de «prendre des vêtements propres» (sic). Ou lorsqu'il avait fait campagne en affirmant qu'il avait un passé violent, ce que d'autres à sa place auraient préféré cacher, et qui s'est avéré totalement faux.

Mais il se sera démarqué de son adversaire à l'irrépressible toupet orange surtout par son attitude générale. À tel point que la comparaison venait immédiatement à l'esprit, alors que Trump évoquait un lion enragé, Carson faisait plutôt penser à un aï particulièrement apathique.

À cet effet, il me rappelait immanquablement les fêtes de famille au cours desquelles, passé 22 heures, on trouvait toujours l'un ou l'autre oncle plus âgé, assis dans un fauteuil à l'écart du bruit, en train de piquer gentiment un somme digestif.

M. Carson a donc déclaré à la presse qu'il ne participerait pas au prochain* débat républicain.

Ce cher oncle Ben oublie que c'est justement son absence au débat télévisé du 28 janvier dernier qui a véritablement propulsé la campagne de Donald Trump.

Conséquemment, il pourrait revoir sa décision d'abandonner la course.

En tant que républicain, ce ne serait pas la première fois qu'il aurait à ravaler ses paroles.


* Encore un? Il y en a combien de ces assommants pensums?

jeudi 3 mars 2016

Harpsi-discord



Cologne, en Allemagne, a le grand privilège de pouvoir s'enorgueillir d'un très grand orchestre, la fameuse Philarmonie. Comme tout ensemble de prestige, celui-ci invite régulièrement des virtuoses afin qu'ils viennent donner leur pleine mesure devant public.

Dernièrement, l'un des invités était nul autre que réputé claveciniste Mahan Esfahani. Comme ce dernier est d'origine iranienne, il ne possède pas vraiment de notions en langue allemande. Par contre, comme il est d'origine iranienne, son anglais est suffisamment bon pour qu'il puisse commenter ses pièces sur scène dans la langue de Shakespeare.

À un moment, alors qu'il présentait un morceau, un des 1800 spectateurs lui a demandé, depuis la salle, de bien vouloir parler en allemand, ce qui a semblé désarçonner le maestro. On ne peut guère s'étonner de sa surprise. En effet, qui ne peut se trouver honoré qu'on s'adresse à lui en anglais?

L'étonnement fut à son comble avec la suite; et je ne parle pas d'une suite de Bach. En effet, certains spectateurs se sont mis à siffler et à crier; d'autres ont entrepris, en plein concert, de quitter bruyamment la salle. Bref, un chahut comme on n'en avait jamais entendu ni vu à la Philarmonie.

Restons indulgent envers le public allemand. Sa faute n'est pas aussi impardonnable qu'il n'y paraît. Au moins, il se sera gardé de commettre la pires des outrances, c'est-à-dire de demander qu'un musicien s'adresse à lui en français.

Ça, c'est vraiment impardonnable, paraît-il.

mercredi 2 mars 2016

Appelle baume


mardi 1 mars 2016

lundi 29 février 2016

Fémini-Lise



dimanche 28 février 2016

Non mais, sans blogue…



C'est pas une blague: des gens perdent leur boulot pour avoir tenu un blogue. À preuve, cet enseignant français qui s'est «fait virer» de son établissement après qu'on s'est rendu compte qu'il en éditait un.

Bon, évidemment, ce n'était pas un blogue sur le jardinage. Il publiait des discours, d'abord du Hezbollah; ensuite, des dirigeants iraniens et même de Vladimir Poutine. Bref, il ne faisait pas dans la dentelle, peut-être; mais tout de même, il fournissait une information que les médias occidentaux étouffent la plupart du temps, qu'ils déforment ou reproduisent hors contexte.

L'important, dans l'affaire est que dans des pays qui se gargarisent de nos droits et libertés, il faut bien reconnaître que ces derniers se retrouvent actuellement en lambeaux.

Petits enfants, vous qui rêvez d'atteindre la notoriété grâce à un blogue, je vous mets en garde: les choses ne sont pas toujours roses. Cependant, vous devez à vos lecteurs une parfaite transparence. Faites comme moi et ne taisez jamais votre identité. Cela laisse une impression défavorable auprès de votre lectorat, comme si vous aviez quelque chose à cacher ou que vous aviez peur de votre entourage. Or il faut montrer du courage et de l'audace, même si ce que vous avez à dire risque de déplaire à votre patron.

Celui-là, je l'emmerde!

Sans blogue...