samedi 21 juillet 2018

vendredi 20 juillet 2018

Coolie 2.0



Gringue-peace



Greenpeace a réalisé un beau coup d’éclat hier matin en grimpant la tour du Stade olympique afin d’y déployer une banderole protestant contre la construction de l’oléoduc Trans Mountain dans l’ouest du CAnada.

On ne peut que rester admiratif devant la détermination et le courage des membres de cette organisation, qui ne reculent devant aucun effort et qui ne se laissent intimider par aucun risque afin de se livrer à de si futiles initiatives.

En effet, même en admettant que cette nouvelle réussisse à se frayer un chemin jusque dans les manchettes colombo-britanniques ou même albertaines – ce qui est fort douteux – quelle sera son efficacité? N’eût-il pas mieux valu que cette action se déroulât justement là où la polémique est présentement engagée?

En langage clair, est-ce que Greenpeace est venue ici simplement pour faire du gringue?

En outre, je me demande si, une fois que le combat sera perdu contre Trans Mountain, l’organisme ira planter un autre chiffon quelconque sur un sommet des montagnes Rocheuses – l'un de ceux que l'on peut atteindre en 4X4 – afin de protester contre la construction du pipeline Energy East au Québec.

On prend les paris?

jeudi 19 juillet 2018

Singh détend


As-tu vu monter l’gros?



Mon gros pote, le président Trompe, en a sorti une bien bonne, hier. Le récent voyage qui l’a mené depuis Londres jusqu’à Helsinki – où il a rencontré le président de la Russie – ne fut qu’une série de bourdes et d’embarras. Chargement de citrouilles sur le dé à coudre de «crèmenglace», il a exonéré Vladimir Poutine de toute ingérence dans le processus électoral de 2016, alors que le Fédéral Bureau d’Investigation de chez lui venait tout juste d’accuser une bande de ressortissants russes liés au Kremlin justement d’une telle malversation.

Résultat, lui qui pensait rentrer au pays porté par le succès, il s’est buté à un tel mur de reproches, à gauche comme à droite, qu’il a dû, en conférence de presse, expliquer qu’il s’était mal exprimé et qu’il était en fait convaincu que la Russie était coupable d’une telle ingérence.

Soucieux de faire porter l’attention publique et médiatique ailleurs, il a tenté – hier disais-je – de rediriger le discours sur le Monténégro, un pays de l’OTAN. Sans blague! Il a insisté pour dire que les Monténégrins sont des gens «très forts et très agressifs». Que se passerait-il, s’ils étaient attaqués? Y aurait-il une guerre dans laquelle l’OTAN serait tenue d’intervenir? Pourquoi, a-t-il demandé, devrait-il envoyer son fils risquer sa vie pour défendre ce petit pays?

Déjà, les fils de millionnaires, sauf très rare exception, ne vont jamais faire la guerre. Ensuite, lui-même, mon cher gros pote, s’est dépatouillé pour ne pas faire son service militaire au moment du Vietnam, et ce, sous de faux prétextes.

Je suis sûr qu’il va refiler ses combines et astuces au petit dernier.

Je dis «le petit dernier», parce que les deux autres ne semblent pas assez futés pour comprendre quand on leur explique.



mercredi 18 juillet 2018

Au total, s’y taire

L'article ici


De deux choses l’une. Ou bien ce que dit votre adversaire est absolument faux – ou est à tout le moins inexact – ou alors il s’agit de faits véridiques.

Dans le premier cas, la discussion tournera immanquablement à votre avantage, simplement grâce à la force de vos arguments. Dans le pire des cas, le débat finira par un match nul, et vous pourrez toujours vous en tirer, sinon avec les honneurs, tout au moins en ayant sauvé les apparences. Une chose est sûre, il sera inutile de recourir à quoi que ce soit d’autre que l'échange verbal.

Dans le second cas, votre seul expédient sera de promulguer une loi interdisant la parole à vos opposants d’une manière ou de l’autre. Quoi de plus facile quand, sous des dehors démocratiques, on est en fait un État totalitaire?

De plus en plus, on remarque qu’Israël a recours à la deuxième solution. Les législations s’y succèdent afin de limiter la liberté de parole, celle de circuler et celle de penser. Cela en dit long sur le bien-fondé de sa politique générale au Proche-Orient et – surtout – quant à sa légitimité morale.

C’est à se demander où un État dit démocratique a bien pu pêcher de telles idées.

mardi 17 juillet 2018

lundi 16 juillet 2018

Exception exceptée



Quantité de gens établissent un parallèle entre l’Empire romain et celui des Stazunis. On peut comprendre. En effet, les deux étaient intimement convaincus de leur «caractère exceptionnel»; les deux étaient à vocation universelle; les deux ambitionnaient d’imposer leur culture à l’ensemble de leurs conquis; les deux ont appliqué une politique étrangère exclusivement fondée sur la force brute.

Mais ne nous laissons pas abuser par les apparences. Il existe également des différences entre les deux. Par exemple, l’Empire romain avait compris qu’il fallait tout de même que le peuple puisse profiter de quelques avantages conférés par ses conquêtes. Ainsi, il avait organisé les jeux du cirque afin de distraire les gens. De même, il avait réservé la production de blé égyptien afin de fournir du pain à bas prix à la plèbe, évitant ainsi tout risque d’avoir à affronter des émeutes de la faim. Il a fallu attendre que le centre, accaparant la richesse restante, soit devenu incapable de financer la périphérie. Laissées à elles-mêmes, les provinces finirent par se débrouiller seules, abolissant du fait même la notion d’empire.

Dans le cas de l’Empire yankee, on ne sent pas qu’il existe ce type de clairvoyance. Bien au contraire, les moins nantis dans ce pays doivent de plus en plus affronter les effets de l’avidité de leurs dirigeants économiques, lesquels tiennent fermement dans leur main les dirigeants politiques. Rétrécissement accéléré du filet social, absence d’un régime d’assurance maladie, délocalisations, création anémique d’emplois sous-payés, effritement de la classe moyenne et accroissement du néo-prolétariat (working poors), entre autres, sont autant de preuves que ces dirigeants ne prêtent même pas la moindre des attentions à leur population. Or – et c’est bien connu –, les régimes qui ne voient pas au mieux-être du peuple s’écroulent encore plus vite que les autres.

Cette règle-là ne souffre aucune exception.