samedi 5 mai 2018

Roman tique


vendredi 4 mai 2018

Iran justice



Incroyable, mais vrai! Un tribunal fédéral yankee a déclaré que l’Iran était responsable des attentats du World Trade Center de 2001 à New York. Enfin, seulement en partie, car il a été décidé que ce pays était impliqué dans la mort de 1000 personnes, ce fameux 11 septembre. Or, comme on sait, lesdits attentats avaient causé la perte de près de 3000 vies humaines. Sur quoi se base-t-on pour décider desquels l’Iran est responsable? J’avoue que je n’ai pas fouillé cette absurdité plus avant. N’hésitez pas à me le signaler si jamais vous allez au fond de cette chose-là.

Puisqu’il est question d’absurdité, notons que l’indemnité réclamée à Téhéran est de l’ordre de 6 milliards de dollars, avec toute une ventilation par victime en fonction du degré de parenté. Ainsi, un conjoint vaudrait apparemment 3 fois plus qu’un frère ou une sœur*. Finalement, il appert, en filigrane, que, selon la justice yankee, les liens du sang sont moins contraignants que ceux du mariage.

Mais là où l’absurdité s’arrête tout net, c’est justement au point où elle semble commencer. En effet, vous vous dites que jamais, au grand jamais, les Iraniens ne verseront un sou, d’autant moins que la commission spéciale chargée d’enquêter sur le 11 septembre n’avait pas trouvé de preuve quant à l’implication de l’Iran dans l’organisation de l’attaque. Et pour la bonne raison que ce pays n’y était impliqué en aucune façon. Mais là n’est pas la question.

L’idée est que ce jugement ouvre la porte à la saisie des avoirs iraniens qui ont été gelés. Il pourrait dès lors advenir que ces sommes soient volées à l’Iran, quitte à en redistribuer une partie aux parents des victimes. On pourra toujours leurs raconter que – hélas! – les montants seront insuffisants pour couvrir la totalité des indemnités, mais n’est-ce pas mieux que rien?

Quant au reste, parions qu’il disparaîtra dans le secret des fortunes.

Celles des autres, évidemment.



* Les détails sont ici.

jeudi 3 mai 2018

À la renverse


Scandalebook



Cambridge Analytica est cette firme britannique qui a collecté et utilisé sans leur consentement les données personnelles de près de 90 millions d’abonnés Facebook. Selon des déclarations filmées de son PDG, ces données auraient été même utilisées à des fins politiques, entre autres pour influencer le vote lors des dernières élections présidentielles stazuniennes.

Lorsque la chose a éclaté au grand jour, les abonnés ont manifesté bruyamment leur désapprobation, outrés qu’ils étaient que les informations personnelles qu’ils avaient publiées fussent utilisées à leur insu. Apparemment, il semble qu’ils croyaient que ce qu’ils semaient à tous vents restait à l'intérieur de la sphère privée. Qui oserait les désillusionner là-dessus?

Bref, le scandale qui s’en est suivi a «éloigné presque tous les clients et fournisseurs» de Cambridge Analytica, de sorte que l’entreprise n’a d’autre choix, à cette date, que de déclarer faillite. À cet effet, un administrateur indépendant a été nommé pour expédier les affaires courantes de l’entreprise.

Fort heureusement, une rumeur persistante veut qu’une nouvelle société envisage de s’en porter acquéreur, ce qui serait bien entendu excellent. Pour cela, on souhaite la meilleure des chances à la société acheteuse, Ambridge Nalytica, laquelle a promis de gérer judicieusement les données qui lui seront confiées.

mercredi 2 mai 2018

Attention!


Oui, attention!

Le terme «se prostituer» est employé ici dans son sens littéraire – voulant dire «se déshonorer» – et non dans son sens familier signifiant «faire la pute» ou «tapiner».

Remarquez, il serait répréhensible de ma part de fustiger le lecteur qui pencherait vers la deuxième interprétation. En effet, la distinction entre les deux sens est bien souvent ardue à faire.

Il faut préciser ces choses, si on ne veut pas être accusé d'indélicatesse; et ensuite d'avoir l'air de faire de la politique.

Paupauté contrite comme on traite


mardi 1 mai 2018

Ni pot, nid-de-poule


Correction des preuves



Il me semble que c’était il n’y a pas si longtemps. Lorsque quelqu’un possédait des preuves, cette personne se contentait de les produire et les laissait parler pour lui.

Depuis la crise du 11 septembre 2001, alors que la destruction du World Trade Center a été complète, les preuves sont devenues muettes. En effet, on ne les présente plus. On se contente de paraître en public et de parler à leur place.

À tous les coups, c’est pareil, qu’il s’agisse d’envahir l’Afghanistan ou l’Irak; que ce soit pour bombarder la Syrie ou la Libye. La méthode est toujours la même. Un responsable, dont la réputation concernant la duplicité n’est plus à faire, n’a qu’à grimper à une tribune et à affirmer qu’il dispose de preuves irréfutables. Rien dans les manches et – surtout – rien dans les mains, et personne ne pose de questions, alors que le moment serait des plus désignés pour le faire.

Cette fois, c’est au tour de Benjamin Nétanyahou, qui rêve d’en découdre avec Téhéran, d’affirmer que ce pays a enfreint le traité de non-prolifération qu’il a signé et que l'Iran, pour ne pas le nommer, continue à œuvrer afin de se doter de l'arme nucléaire.

Évidemment, avec une affiche grosse comme ça, il doit dire vrai.

lundi 30 avril 2018