jeudi 3 décembre 2015

Essayez de comprendre



De nouveau, il y en a un – deux, en fait, cette fois-ci – qui a pété sa coche et qui a décidé de sortir son fusil d'assaut dans le monde afin d'exécuter un autre carnage. Au total, 14 morts et 17 blessés parmi lesquels certains porteront sans doute des séquelles toute leur vie. Après une chasse à l'homme de plusieurs heures, on a fini par abattre les deux tireurs. Un couple, paraît-il, ce qui change un peu des solitaires névrosés.

Selon les premières informations, le chef de famille – car le couple avait une petite fille de 6 mois – vivait le rêve amâricain. Probablement une version hard dudit rêve tel que conçu par notre impayable Elvis Gratton: facho, violent, armé et frustré.

Comme d'habitude, c'est l'hébétude. Les commentateurs, de quelque horizon qu'ils proviennent, cherchent à comprendre pourquoi on en vient à poser un tel geste. De surcroît, les mêmes phrases toutes faites fusent, comme des violons accordés. Les défenseurs des armes à feu avec leur sempiternel «ce sont les gens qui tuent, pas les fusils»; et les autres qui oublient toujours de rétorquer qu'ils en tueraient certainement moins avec un manche à balais qu'avec une mitraillette.

Mais ce qu'on oublie toujours de mentionner dans cette belle époque formidable qui est la nôtre, c'est en quoi le terrorisme d'un individu est moins du terrorisme que lorsqu'il est planifié par un groupe plus ou moins organisé.

Condamner le terrorisme religieux – qu'il soit musulman ou autre – est certes une bonne chose. Mais pourquoi, aux Stazunis, s'entête-t-on à vouloir comprendre le terrorisme de droite*?


 
*Vous m'objecterez, sans doute avec raison, que Syed Riswan Farook et Tashfeen Malik étaient musulmans et qu'on ignore pour l'instant tout de leurs positions politiques. Même s'ils s'avéraient être l'exception, ils ne feraient que confirmer la règle.

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