samedi 22 décembre 2018

Point de déshonneur



Lorsqu’Israël est devenu un pays, l’une des premières initiatives juridiques fut d’y abolir la peine de mort, sauf dans le cas de crimes contre l’humanité et de crimes contre le peuple juif. C’était tout à l’honneur du jeune État, en 1954.

Depuis, ce principe de droit fut rigoureusement appliqué. Tout au moins le fut-il jusqu’à maintenant. Désormais, l’extrême droite israélienne réclame le rétablissement de la peine de mort, expressément pour les Palestiniens qui mènent des opérations terroristes contre le pouvoir. Comme on sait, dans ce pays, il n’en faut pas des masses pour être catégorisé en tant que terroriste. On se doute que, dans le contexte, il risque fort d’y avoir une affluence au pied de l’échafaud.

Comme c’est l’extrême droite qui impulse le projet, le gouvernement Netanyahu – déjà très braqué à droite –, dans sa recherche d’alliés pour se maintenir au pouvoir, risque fort de céder sur ce point. Céder d’autant plus facilement que, au fond, il ne demande pas mieux.

Il reste à décider du type d’exécution auquel on recourra. Ce sera probablement la pendaison, mais il pourrait s’agir du peloton d’exécution.

Quoique, ça, c’est déjà fait.

vendredi 21 décembre 2018

Alberta-ta



Vous n’êtes pas sans savoir que, en Alberta, tout baigne dans l’huile. Là-bas, il y a du travail payant pour tout le monde et l’économie fonctionne à plein régime. Mais il y a un hic. À entendre le gouvernement albertain, si les autres provinces cAnadiennes ne se plient pas en quatre pour l’aider encore plus, son avenir est menacé.

Cette aide tant réclamée par les infortunés Albertains tient en fait à deux choses. D’abord, la construction de pipelines tous azimuts afin de faciliter l’exportation de leur pétrole. Deuxièmement, la fin des contestations à caractère environnemental qui ne font que discréditer le pétrole sale des sables bitumineux qui ne le sont pas moins.

Comme d’habitude, Calgary a recommencé à piocher du poing sur la table cAnadienne toute cabossée dans sa partie ouest. Afin de donner plus de poids à ses critiques et, surtout, de rallier à sa cause le reste du CAnada, Mme Rachel Notley, première ministre de la poche de pétrole, n’a rien de trouvé d’original. Elle s’est contentée de rendre le Québec seul responsable de ses malheurs et, comme d’habitude, dans ce beau-grand-plusse pays tolérant et ouvert aux multicultures, ça a marché.

Mais, cette fois, afin de donner encore plus de poids au chantage, il est question que l’Alberta se sépare du CAnada. Vite! allez chercher Stéphane Dion pour désamorcer la crise!

Entre tatas, ils devraient se comprendre.


jeudi 20 décembre 2018

CAn’ nul



Faut-il que le CAnada soit inféodé aux Stazunis pour avoir agi de la sorte!

Petite remise en contexte. Tout commence avec une guerre commerciale larvée que les géants de la téléphonie yankees mènent contre leur adversaire chinois, la société Huawei. Sous le couvert de protéger les informations personnelles (sic!), ils ont entrepris de mettre des bâtons dans les roues de la concurrente asiatique dont la croissance les menace à terme. Lors de son passage en territoire cAnadien, Mme Meng Wanzhou directrice financière de Huawei, a été arrêtée pour avoir, selon le mandat d’arrestation stazunien, mené des transactions illégales avec l’Iran.

Soumis, le CAnada a donc mis Mme Meng, laquelle a un lien de parenté avec le dirigeant de Huawei, sous les verrous. En guise de réplique, la Chine a arrêté des ressortissants cAnadiens et toute l’affaire a pris les dimensions d’une crise diplomatique importante entre Pékin et Tawa, crise à laquelle les Stazunis – pourtant à l’origine de toute l’affaire – ont eu soin de ne pas prendre part.

Bref, le fils de Pierre Elliott Trudeau est en train de se dépatouiller tout seul comme un grand dans une affaire internationale qui risque de coûter très cher à son pays, tant en termes commerciaux que diplomatiques.

Il aurait dû savoir ce cher petit, tout amateur qu’il soit, que, lorsqu’on fait le sale boulot des autres, on se retrouve toujours dans la merde.

mercredi 19 décembre 2018

Voie sacrée



Avec un nom prédestiné, le nouvel astronaute typiquement cAnadien – mais aussi très québécois dans son amour du CAnada – David Saint-Jacques est véritablement à deux doigts de la béatification.

Combien de fois l’a-t-on honoré avant même qu’il prenne le départ de son aventure spatiale – enfin, «orbitale» serait plus juste? Et encore maintenant, il ne se passe pas une semaine, alors qu’il n’en est qu’au début de ladite «odyssée», sans qu’on ne nous le mette à l’avant-scène de l’actualité. C’est surtout vrai quand il n’a rien à dire. On a tellement moussé sa renommée qu’il n’a besoin, pour sa célébrité, ni d’une moustache ni d’une guitare. Grâce à lui, les petits Québécois peuvent rêver du jour où ils auront eux aussi un beau drapeau du CAnada cousu sur leur poitrine.

Ainsi, éventuellement, au terme de son parcours sanctifié, David Saint-Jacques sera-t-il peut-être à son tour un ministre fédéral incompétent ou un gouverneur général au caractère atrabilaire.

Saint David, priez pour nous.

mardi 18 décembre 2018

La colle au volant


Pape mobile


dimanche 16 décembre 2018

Ça marche tout seul!



Vous souvenez-vous, à partir de 1990, quand, partout sur la planète, les commentateurs – généralement près du monde des affaires – répétaient à l’envi que «le socialisme ne marche pas»? C’était le leitmotiv pour expliquer une défaite d’envergure des pays de l’Europe de l’Est au terme de la guerre économique que l’Occident – si tolérant par ailleurs – leur avait livrée avec un acharnement débridé.

Depuis, il est devenu tellement évident que «le socialisme ne marche pas» qu’il faut, à intervalle régulier, encore aujourd’hui, ternir l’image de l’Union soviétique. On peut se demander pourquoi; probablement parce qu’il est des illuminés qui commencent à se demander si, après tout, ce projet de société était si mauvais dans ses principes.

Toujours est-il que, en janvier 2017, Oxfam (Oxford Committee for Famine Relief) publiait un rapport révélant que huit (deux fois quatre, et pas un de plus) multimilliardaires possédaient – et contrôlaient par le fait même – autant de richesse qu’une moitié de l’humanité (en gros 3,5 milliards de personnes).

Karl Marx, qui était toujours à côté de la plaque s’il faut en croire les mêmes épigones des années 1990 et au-delà, avait mentionné dans Le Capital, dès 1871, que le capitalisme favorisait l’accumulation et la concentration de la richesse. Il y a certes concentration quand à peine plus d’une demi-douzaine d’individus en accumulent autant.

Ce à quoi je veux en venir, c’est que le capitalisme, contrairement au socialisme, ça fonctionne! Sauf, évidemment, quand il foire misérablement, comme en 2008 quand il a fallu l’intervention des gouvernements – et de l’argent public – pour éviter une crise économique dépassant en envergure celle de 1929.

Pas besoin de lui faire la guerre pour que le capitalisme soit détruit. Il peut le faire par lui-même.

Bref, il marche tout seul.