samedi 17 avril 2021

Schadenfreude




Pour l’heure, la frontière est fermée entre le Québec et l’Ontario. En effet, contrairement au printemps passé, alors que le Québec était ravagé par un degré de contagion extrêmement élevé – tout au moins selon ce qu’on nous a raconté –, aujourd’hui, c’est l’Ontario qui écope, ce qui entraîne des mesures draconiennes.


On ne peut que sympathiser avec la population de là-bas qui ne doit pas en mener bien large, sachant qui est à la tête du gouvernement dans cette province. D’un autre côté, lorsque j’ai su que ladite frontière était désormais fermée, je n’ai pu retenir une montée d’endorphine, un peu comme si j’avais gagné un référendum.


Je suis un peu déchiré entre ces deux sentiments, sans pour autant ressentir la moindre schadenfreude.


vendredi 16 avril 2021

Gerry boulette

 



Ce qu’il y a d’admirable chez les politicailleux – surtout ceux qui ont pris une retraite «anticipée» –, c’est qu’ils ne peuvent maintenir la posture qui les sert le mieux, c’est-à-dire le silence. Ainsi, un mauvais souvenir est remonté à la surface des médias dernièrement en la personne de l’ex-maire de Montréal, nul autre que Gérald Tremblay. Mais comment faire autrement, puisqu’un livre portant sur son administration vient d’être publié par un sympathisant. Il en reste toujours de ceux-là.


Les plus heureux d’entre nous auront oublié son interminable séjour à la mairie, ponctué d’un chapelet de conflits d’intérêt, de pots-de-vin et de compétence douteuse; bref, de corruption tous azimuts. Fort heureusement pour lui, mon pote Gerry a réussi à se glisser entre les mailles du filet et n’a jamais été formellement accusé d’activités illicites. En toute vraisemblance, ce n’était pas venu à ses oreilles; ni à aucun autre organe de sa personne. Quant à sa poche, il ne nous est pas permis d’entretenir le moindre doute.


Lorsqu’on l’interroge sur cette question délicate, l’ex-magistrat explique avec candeur que «ce qui s’est passé, c’est passé». En termes diplomatiques, cela veut dire qu’il nous incombe de tout oublier et, s’il vous plaît, veuillez fermer votre gueule.


Mais tout n’appartient pas au passé, Gerry, qui n’en est plus à une boulette près, a révélé qu’il était «prêt à apporter une contribution», mais pas en politique active. C’est avec regret que je dois lui signaler que la ville de Montréal n’aura probablement pas besoin de ses talents limités, puisque le prochain maire, qui est aussi un ex-maire, est plus que doté en ce domaine.





jeudi 15 avril 2021

Le Gault* ne se discute pas

 



Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).

Mission qu'on plie




Hier, le président des Stazunis, M. Joe Bidon, a annoncé très officiellement que son pays allait définitivement retirer ses troupes d’Afghanistan. Dans son sillage, l’OTAN a annoncé qu’elle allait faire de même. 


C’est avec une satisfaction magistralement contenue que le président a confirmé la chose, démontrant à quel point M. George W. Buche avait raison, en 2001, quand il avait proclamé, à l’époque, que la «mission était accomplie»*. Tout au plus devait-il rester un peu de pillage et de meurtre à finaliser avant de partir. Or, il appert que c’est maintenant chose faite.


Bref, la présence yankee – et celle de ses larbins – aura duré 20 ans lorsque les troupes quitteront le sol afghan.


En n'oubliant pas de porter leur queue entre les jambes.









* Oui, je sais que le fameux «mission accomplie» de George Buche concernait l’Irak, mais comme tout ça était dans le même temps ou à peu près… 

mercredi 14 avril 2021

Il y a 60 ans...

 


Tout de gault




Le premier ministre du Québec, M. François le Gault* a annoncé dernièrement qu’il n’y aurait pas de répit quant à la Covid avant la saison estivale. Certains ont trouvé l’annonce encourageante. 


Or, M. le Gault n’a pas précisé l’année.




* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).


mardi 13 avril 2021

Trop est contraire de bien




Le problème, c’est peut-être qu’il y a trop de flingues, plutôt que pas assez. 


Quand on a des armes au point où on ne sait plus ce qu’on a, voici ce qui arrive.



Le temps qu’ils ne font pas




En 2010, les Stazunis ouvraient une enquête pénale contre le journaliste Julian Assange. Tout avait commencé quand Chelsea Manning avait détourné des documents confidentiels de l’armée yankee faisant état de crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan. Ces documents avaient ensuite été publiés par WikiLeaks, dirigée alors par Assange.


On connaît la suite, le journaliste a été traqué par la puissance impérialiste afin de lui faire payer sa décision de dévoiler la vérité. Harcelé, il avait dû trouver refuge à l’ambassade d’Équateur à Londres où il a vécu plus comme un prisonnier que comme un réfugié pendant cinq longues années, jusqu’à ce que, trahi par le gouvernement Moreno nouvellement arrivé au pouvoir, il soit chassé de l’ambassade en avril 2019. Depuis, il croupit dans une prison britannique attendant de savoir si on l’extradera vers les Stazunis où il risque de finir ses jours en prison.


Au bout de 10 ans, quelle conclusion tirer de cette abracadabrante histoire?


C’est pourtant simple: ce sont les Stazunis qui ont commis des crimes et c’est Assange qui a été puni à leur place ou, comme on dit dans le milieu: qui a «fait leur temps».


lundi 12 avril 2021

La preuve




Lorsqu’interrogé en comité parlementaire, un ministre du gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau a été incapable de dire si une société de nouvelles technologies basée à Montréal était ou non cAnadienne.


Voilà bien la preuve que la mondialisation fonctionne.


À condition qu’une bulle financière n’éclate pas…


Ou qu’un virus hautement contagieux ne fasse pas son apparition…


Ou qu’un navire ne se coince pas dans la canal de Suez…


Ou que le prix du baril de pétrole ne s’effondre pas…


Pape de papier

L'article ici

 

dimanche 11 avril 2021

Ponts lisses




Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) espère «rebâtir les ponts». Sans doute a-t-il constaté que sa relation avec la population est plutôt raboteuse.


Comment parvenir à ce noble objectif de conciliation? Faudrait-il cesser d’escorter les briseurs de grève qui violent les lignes de piquetage? Faudrait-il cesser de gazer, matraquer, poivrer et éborgner avec des balles de «caoutchouc» les manifestants qui protestent contre les injustices? Faudrait-il cesser de pratiquer le profilage ethnique? Faudrait-il abandonner la pratique ancestrale de l’abus d’autorité?


Non, non; rien de tout cela. Il suffit que la population cesse de s’insurger contre les excès de ceux qui ont une arme et le droit de s’en servir à leur gré.


Au fond, si les ponts sont rompus avec la population, c’est la faute des gens qui font preuve d’une mauvaise volonté coupable.