samedi 18 août 2018

À vau-l'eau


vendredi 17 août 2018

Barrette, mais pas barré!


PPP



Est-ce que le nom de Morandi vous dit quelque chose? Non? C’est fort regrettable, car il est dans l’actualité, aujourd’hui. C’est le nom d’un pont routier qui s’est écroulé, à Gênes, entraînant dans la mort au moins 39 personnes et forçant le gouvernement italien à déclarer l’état d’urgence dans cette cité pour les 12 prochains mois.

La cause de la catastrophe? Un problème que le Québec a connu, quoiqu’à une échelle un peu moindre: la détérioration des infrastructures. Bien entendu, les intempéries et la circulation des véhicules sont les causes directes responsables de la dégradation, mais il y a aussi – d’aucuns diraient «surtout» – des causes indirectes.

Depuis le début des années 2000, en Italie comme dans la plupart des pays européens, le secteur privé s’est approprié, avec l’aval des gouvernements bien entendu, des secteurs les plus lucratifs ayant été jusque-là du ressort public. Le taux de profit moyen de la gestion des autoroutes privatisées depuis la fin du XXe siècle est un juteux 17%. Or ce rendement ne peut être obtenu qu’en «serrant» sur tous les postes budgétaires, et principalement sur la maintenance des infrastructures, avec les résultats qu’on a vus dernièrement.

Bref, ce lavage de cerveau qu’on nous a servi au cours des dernières décennies est finalement révélé pour l’arnaque qu’il a toujours été. C’est faux de dire que la gestion du privé est plus efficace que celle des gouvernements. À moins, évidemment, que vous ne considériez des morts inutiles comme étant particulièrement efficaces.

En d’autres termes, vive le vrai PPP: Pas de Privé Pantoute!

jeudi 16 août 2018

Décor beau


Adieu veau, vache et tore (mais pas tord!)



Comme chacun sait, au Québec en tout cas, des élections vont avoir lieu cet automne. Qu’est-ce que des élections? Il s’agit d’un sain processus démocratique consistant à porter des affairistes et leurs laquais au pouvoir. Le pouvoir politique – faut-il le préciser? –, car ils sont déjà détenteurs du pouvoir économique, et ce, sans partage.

Leurs larbins les plus fidèles se retrouvent au Parti libéral du Québec (PLiQ) dont le chef est l’inénarrable Philippe Couillard (le nom est marrant) de l’Espinay (sic). Or, ce dernier en a sorti une bien bonne, récemment. En effet, il a déclaré que, une fois reporté au pouvoir, son parti allait «s’occuper de la qualité de vie» des citoyens. Il a réussi à dire cela devant les médias sans pouffer de rire, ce qui, en soi, est déjà un tour de force.

Devant un tel aplomb, car je n’ose employer la vulgaire expression de «toupet», je reste sans voix, telle la proverbiale carpe. Et admiratif, aussi, car – il faut bien le reconnaître – devant l’impopularité grandissante, le PLiQ n’a rien trouvé de mieux que de s'entêter à promouvoir ses vieilles recettes rances.

Après le logement, les infrastructures, l'environnement, l’éducation, la santé, l’économie et j’en passe, c’est maintenant au tour de la qualité de vie d’être reportée aux calendes grecques. En effet, c’est une tradition libérale bien assise de remettre à plus tard tout ce qui serait bénéfique à la population.

Quant aux coups de tordeur de l’austérité…

mercredi 15 août 2018

mardi 14 août 2018

MacDo



La ville de Victoria, quelque part dans l’ouest du CAnada, a décidé dernièrement de retirer la statue de John A. Macdonald figurant dans son espace public. La raison invoquée est le rôle joué par celui qu’on surnomme à tort le «père de la Confédération» dans la création des pensionnats autochtones, là où les enfants ont été si maltraités au cours des générations.

Je dis «à tort», car il ne s’agit toujours pas d’une «confédération» à laquelle les participants se joignent volontairement. En outre, John A. s’est contenté de faire ce que les financiers du rail lui ont ordonné. Ivrogne, mais pas au point de mordre la main qui lui versait à boire.

Bref, le geste a soulevé un tollé au CAnada, surtout dans les milieux conservateurs, mais pas seulement. On note en particulier l’intervention de M. Yan Plante, un ancien chef de cabinet ministériel qui a ainsi posé le problème: «Au Québec, retirerions-nous le nom de Pierre Elliott Trudeau en raison de la Loi des mesures de guerre?»

Qui sait quelle serait la réponse, s’il avait aussi emprisonné au passage quelques anglophones.

lundi 13 août 2018

Veille au gaz



L’année dernière, à Charlottesville en Virginie, une manifestation de tenants de l’extrême droite avait sérieusement dérapé. L’un d’eux avait lancé sa voiture dans une foule de contre-manifestants, tuant une personne et en blessant plusieurs autres. Ravivant la mémoire des rassemblements de Nuremberg, les fascistes à la sauce yankee défilèrent ensuite derrière des bannières nazies, torche à la main, en scandant des slogans racistes.

L’événement avait d’ailleurs donné l’occasion au président stazunien, ce cher, bon, gros, vieux Donald J. Trompe, l’occasion de se faire aller le clapet à tort et à travers – comme d’habitude – en déclarant devant la presse qu’il «y avait de bonnes personnes des deux côtés».

Cette année, l’extrême droite yankee voulait souligner ce triste anniversaire, mais à Washington, cette fois. Aucun responsable à la municipalité ou à la Maison-Blanche n’a eu l’idée de refuser le permis de manifester à cette occasion et l’autorisation fut délivrée pour un cortège de 400 personnes, rubis sur l’ongle.

Tout le monde s’attendait au pire, de sorte que la police était sortie en grand appareil, ainsi que les manifestants antifascistes. Fausse alerte, car, en fin de compte, il ne s’est présenté qu’une vingtaine de néonazis qui n’ont vadrouillé sur place qu’une petite demi-heure avant de disparaître précipitamment.

La journée s’est close lorsque la police yankee, un peu marrie d’en être pour ses frais, a gazé quelques manifestants «antifa» qui ne se dispersaient pas assez vite à son goût.

Oui, car qu’est-ce qu’une journée nazie s’il n’y a pas de gaz?