vendredi 30 mars 2018

Pôpa…



Preuve du dynamisme pastoral de l’Église catholique sous le mandat de son nouveau chef, Frenchie Ier, on annonce aujourd’hui que la prière Notre père sera modifiée afin de la mettre au goût du jour. En tout cas, il n’y a pas à dire, ce nouveau pape est vraiment en train de réformer l’Église en profondeur. Moins ce qui se passe dans les sacristies, toutefois.

Mais revenons à nos moutons, sans mauvais jeu de mots.

La fin de cette prière emblématique des catholiques se récitait ainsi: «Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.»

Déjà, il est d’un goût douteux qu’on en vienne à tutoyer le créateur de l’Univers et de la Ligue nationale de hockey, mais passons. Ensuite, certains croyants, et pas seulement les moins futés, demandaient comment il se faisait que, selon cette formule consacrée, le dieu tout-puissant pût être source de la tentation menant au mal.

Alors, sans doute après avoir reçu une révélation divine, l’Église va modifier la formule. Et non, bande de petits impies, il n’est pas question de remplacer le passage par «abracadabra», mais bien par: «Ne nous laisse pas entrer en tentation, et délivre-nous du mal.»

Voilà une bonne chose de faite, mais le travail n’est accompli qu’à moitié. En effet, le début de la prière pourrait être grandement amélioré. Ainsi, il se lit comme suit: «Notre père, qui es au cieux, que ton nom soit sanctifié.» Il y aurait lieu, dans un contexte de foi éclairée et conséquente, que la première partie du Notre père se lise de la façon suivante: «Notre père qui es aux cieux, restes-y!»

jeudi 29 mars 2018

Marci!


mercredi 28 mars 2018

mardi 27 mars 2018

Deuxième prise


lundi 26 mars 2018

Sécurité en danger



Comme on sait, le président des Stazunis, Donald Trompe, a décidé de saquer son conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster et à le remplacer par un des pires faucons qui soient, le redoutable John Bolton. Autrefois ambassadeur à l’ONU, M. Bolton était jusqu’à tout récemment en réserve de république à titre d’animateur ultra conservateur à la chaîne Fox. M. Bolton est un défenseur à tous crins de l’attaque à outrance, ayant  par le passé – et sans doute aussi dans l’avenir – soutenu l’idée de bombarder la vaillante République démocratique populaire de Corée ainsi que l’Iran. Bref, à peu près tout le monde qui tient tête à l’impérialisme yankee.

En d’autres termes, il ne reste pratiquement plus personne à la Maison-Blanche pour brider l’impulsif et ignorant Donald Trompe, ce qui devrait tout de même miner vos heures de sommeil. La sécurité n’est jamais autant menacée que par ceux qui cherchent à la garantir par n’importe quel moyen, surtout s’ils s’arment de courte vue.

Quant à M. Bolton, maintenant qu’il occupe un poste de premier plan tant sur la scène nationale qu’à l’international, je me sens tenu de lui adresser une petite recommandation: soit de changer de perruque, soit de se teindre la moustache.

Cela ne peut que bonifier son style; il faut bien commencer quelque part.


John Bolton

dimanche 25 mars 2018

Les deux vitesses de la démocratie



Combien de fois entend-on parler en termes ronflants de «la» démocratie? Qui ne se repaît avec ce terme, particulièrement en Occident? Or, c’est une erreur. Il n’y a pas «la» démocratie, mais bien «des» démocraties. En tout cas, il y en a au moins deux.

Tout d’abord, il y a la démocratie qui dérange. Celle qui, en toute légitimité, risque de modifier l’ordre établi, qu’il s’agisse de l’ordre économique ou de l’ordre politique. Quel que soit le cas, cette démocratie-là est toujours mal vue. Le problème majeur avec elle, c’est qu’on ne peut la balayer du revers de la main, parce que, justement, elle est à la fois légitime et démocratique, étant la manifestation indéniable de la volonté populaire. Le meilleur exemple est bien entendu le référendum catalan de 2017. Pas moyen de l’ignorer, mais combien difficile de l’accepter pour plusieurs.

Ensuite, il y a l’autre démocratie, laquelle est quand même déjà un peu moins démocratique. C’est celle qui utilise tous les prétextes – et tous les artifices – pour miner la première et, surtout, pour la faire disparaître si cela est possible. Elle s’est particulièrement illustrée en Espagne à la suite dudit référendum, et ce, avec le consentement tacite, voire actif, de toutes les «démocraties» occidentales. On s’étonne même que le fils de Pierre Elliott Trudeau ne se soit pas déguisé en bandérilléro pour l’occasion.

Oui, deux démocraties. Ou peut-être la même qui n’hésite pas à changer de vitesse quand les profiteurs n’y trouvent plus leur compte.