samedi 7 septembre 2019

La Presse-citron




On sait que, dernièrement, il y a eu tout un bal concernant l’avenir dans les médias écrits. Les difficultés financières du Groupe Capitales Médias, ainsi que la lutte sourde que se sont livrés les empires de presse survivants pour sa prise de contrôle, ont laissé un goût amer.

On sait aujourd’hui que le gouvernement québécois va «prêter» 15 millions de dollars au Groupe, de l’argent qu’il ne s’attend pas à voir remboursé un jour. De même, la tendance semble maintenant irréversible, comme cela a été débattu en commission parlementaire: le gouvernement provincial sera de plus en plus appelé à contribuer afin de maintenir à flot les quotidiens.

Mais les choses sont un peu différentes pour l’un d’entre eux. En effet, La Presse publie aujourd’hui un excellent article sous l’auguste plume de son président qui remercie chaleureusement toutes les personnes ayant contribué à son journal à hauteur de 1,7 million de dollars. Tout heureux de ce qu’une part du public se soucie de cette manière à «soutenir le journalisme», le président susmentionné en profite pour lancer une campagne de financement dont l’objectif sera de 5 millions par an, rien de moins.

Bref, La Presse fait des pieds et des mains pour pomper le fric de gauche et de droite – de droite, surtout – au nom de la qualité de l’information. C’est assez cocasse venant d’une publication, qui n’est rien d’autre que le haut-parleur exclusif du libéralisme fédéraliste cAnadien, dont le parti-pris ne laisse aucun espace à l’objectivité. Parions que, dans son cas, il n’y aura pas qu’un seul palier de gouvernement à casquer.

Bref, vous n’avez pas fini de vous faire presser comme un citron pour un journal qui mérite parfaitement son nom. 


vendredi 6 septembre 2019

Va taire Paulo


Le tour infernal




Déjà que les caméras de surveillance n’avaient jamais pu prendre en photo l’avion qui avait soi-disant percuté le Pentagone, ce fameux 11 septembre 2001, voici qu’une étude sérieuse en rajoute une couche.

Cette fois, ce ne sont plus des complotistes déjantés qui l’affirment, mais des chercheurs de l’université de Fairbanks en Alaska. On se souviendra que, outre les tours jumelles, un troisième édifice avait été détruit au World Trade Center: l’édifice 7. Or, l’étude a découvert que l’effondrement de cette tour avait été causé «non pas par un incendie, mais plutôt par la défaillance quasi simultanée de chaque colonne de l’édifice». Bref, cette destruction a été planifiée.

Y a-t-il eu d’autres événements reliés au 11 septembre 2001 qui ont été ainsi préparés de longue date? Et vous, commencez-vous à douter de la version officielle?

Non, bien sûr, car qu’aurait à gagner le gouvernement yankee à faire une chose aussi infernale? Rien, sinon gonfler les budgets militaires dans le cadre de la guerre au terrorisme qui n’avance pas; justifier le Patriot Act qui restreint les libertés aux Stazunis; créer ou renforcer des organisation, dont la Transport Security Administration, qui permettent de surveiller plus étroitement les citoyens. 

Toutes des choses qui répugnent au plus haut point à un État viscéralement attaché aux principes de justice, d’équité, de liberté, de démocratie et de respect des droits de la personne.


jeudi 5 septembre 2019

Johansson sonne




mercredi 4 septembre 2019

Débat des bas




Il existe en ce bas monde une Commission des débats des chefs. Ainsi, dès que des élections se profilent à l’horizon au CAnada, ladite Commission se met en frais d’organiser un débat. Et puis, pour préserver les apparences, elle en organise un plus petit, en français.

Comme certaines personnes ne sont jamais soûlées par les lieux communs, des organismes indépendants en proposent d’autres. Le magazine MacLean’s, la Fondation Munk Debates et même le réseau TVA ont décidé d’inviter les chefs des principaux partis politiques à leurs propres débats.

Si la plupart des chefs ont accepté les cinq invitations, le fils de Pierre Elliott Trudeau entend, quant à lui, ne participer qu’aux deux débats organisés par la Commission et non aux trois autres.

Un stratège libéral qui a requis l’anonymat – on se demande pourquoi – a expliqué qu’il n’y avait pas d’avantages à ce que le fils de Pierre Elliott Trudeau participe à tous ces débats.

Il est vrai qu’il brille surtout lorsqu’il ferme sa jolie petite gueule.


Borisible




Avant d’être premier ministre à la place de la première ministre, Boris Johnson faisait sa grande gueule au sujet du Brexit. Tempêtant, menaçant, il répétait à qui en avait marre de l’entendre que, accord ou pas avec l’Union européenne, le Royaume-Uni allait en sortir coûte que coûte.

Résultat, il a tenté de faire reporter la sortie de l’Union pour négocier un nouvel accord avec Bruxelles afin de respecter l’échéance du 31 octobre. La manœuvre s’est retournée contre lui, car une vingtaine de ses propres députés ont voté contre cette initiative. Désormais, il n’a plus guère de solutions qui se présentent, sinon dissoudre le Parlement et déclencher des élections dans l’espoir d’être plébiscité par la population, laquelle hésite de plus en plus à se lancer dans l’aventure du Brexit.

Bref, Boris a encaissé un revers des plus humiliants. Finalement, ceux qui lui trouvaient des similitudes avec Donald Trompe étaient dans le vrai.


mardi 3 septembre 2019

Deuxième armement




Ce fut un des événements marquants de 2016. En effet, cette année-là, en novembre, les accords de La Havane mettaient un terme à la guerre civile entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement mafieux au pouvoir à Bogota.

Parmi les articles des Accords, il était prévu que les FARC remettent leurs armes, qu’une amnistie soit déclarée pour la guérilla, l’armée et les paramilitaires – ces derniers étant bien souvent des milices formées par les cartels de la drogue – et qu’un programme de réinsertion sociale soit mis sur pied pour les anciens combattants. Le but était évident: il s’agissait d’apporter la paix dans ce pays qui avait connu des décennies de guerre.

Moins de 3 ans plus tard, une autre nouvelle a été beaucoup moins diffusée, du moins par chez nous. En effet, les FARC viennent d’annoncer qu’elles reprenaient les armes. Nul doute que nos médias, lorsqu’ils s’empareront de cette information, vont souligner que la guérilla a manqué à sa parole et que son rejet des Accords démontre son incurie.

Ce qu’ils oublieront de mentionner, c’est que, depuis leur signature, le gouvernement a multiplié les assassinats d’anciens membres de la guérilla ainsi que de dirigeants sociaux. Par ailleurs, Bogota n’avait pas respecté les autres termes des Accords.

Bref, le commandant Ivan Marquez est apparu, entouré de personnes en armes, pour annoncer la reprise de la lutte en Colombie en affirmant le «droit universel de tous les peuples du monde à se soulever en armes contre l’oppression».

J’imagine que les Yankees seront contents de voir que d’autres à part eux respectent la philosophie de leur Deuxième amendement.





dimanche 1 septembre 2019

Le gibou






Tandis que je parcourais Montréal au sol, mon regard a été attiré par une bien curieuse installation au faîte d’une façade. Le propriétaire du lieu, sans doute dans l’espoir d’éloigner d’importuns pigeons, a fixé des équerres de métal auxquels pendent, chacun à l’extrémité d’une courte chaîne, deux statuettes de hibou*. 

La chose tient bien davantage du gibet que de l’épouvantail, à vrai dire, et, compte tenu de son élévation, peu de piétons lui prêtent la moindre attention. Une bonne chose, car, encore une fois, le spectacle reste un tantinet morbide. 

Cependant, quelques pas plus loin, l’ironie prend le dessus rapidement, et on se plaît à songer qu’il s’agit là, plutôt que d’une potence, d’un «gibou»; un gibet où on exécute les hiboux.

En 1027, sur une terre appartenant à Faucon – ainsi se prénommait le vicomte de Paris –, on érige – ou on reconstruit – le gibet qui prendra ce nom, c’est-à-dire, le sinistre gibet de Montfaucon, là où se termine le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Ce lieu de supplice était réservé exclusivement à la justice royale. Ce n’est donc qu’en 1790, l’année suivant la prise de la Bastille, que le gibet fut détruit en tant que symbole de l’absolutisme. Il est tout de même à signaler que les dernières exécutions à y être pratiquées dataient quant à elles de 1629, environ. Quoiqu’il ne reste plus rien du gibet, on sait aujourd’hui qu’il se dressait à l’adresse parisienne actuelle du 57, rue de la Grange-aux-belles.

Eh bien, en lieu et place d’un gibet de Montfaucon, Montréal possède son gibet de Monthibou…

Dessin du gibet de Montfaucon



*Aucun rapace n’a été maltraité pendant la rédaction de ce texte.


Bolsnoreau




Montréal vue du sol

Vélo dans la nature