vendredi 21 janvier 2022

Mélanie me le nie

 




Le doute est permis lorsque Mélanie Joly, actuelle ministre des Affaires étrangères du CAnada, parle, tout comme quand il était question de langue*.


De nos jours, elle menace la Russie de sanctions si la Russie continue de se sentir menacée par l’expansion de l’OTAN. Qui a raison dans ce qui sonne toujours comme un dialogue de sourds? Je ne saurais dire, sinon que, en 1990 encore, l’OTAN montait la garde sur l’Elbe et que, maintenant, elle veut se protéger sur les rives du Donestk.


Vous savez, de mauvais esprits – auxquels je ne compte pas, par bonheur – auraient tôt fait de considérer cela comme un expansionnisme débridé. Mais à ceux-là je réponds que, historiquement, l’expansionnisme était le fait d’une seule nation agressive. D’un autre côté, lorsque l’expansionnisme  implique plusieurs pays envahisseurs, cela se nomme «colonialisme».


Oui, oui; c’est l’histoire qui dit ça.





* Elle est aussi ex-ministre aux Langues officielles, entre autres, d’où le mot d’esprit.




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Les éditions du Cardan


Chronique romancée qui illustre à la fois les tribulations qui, des années 1980 à la dernière décennie du vingtième siècle, ont marqué profondément le monde contemporain. Dans un même souffle, on assiste au fil des pages à une illustration poignante, mais en même temps sans fard, du monde de l’édition et, en sourdine, de celui de la littérature. L’action commence en 1988 quand un groupe de jeunes désoeuvrés, des laissés pour compte de la course à la prospérité qui a accaparé l’époque, décident de tenter leur chance dans un monde qu’ils connaissent peu ou alors très mal. À l’aide du peu d’argent qu’ils empruntent à leurs parents ou à des amis, ils fondent leur propre maison : les éditions du Cardan. Ils ont gardé de fructueux contacts auprès des gens qu’ils ont connus pendant leurs études en littérature. Ils rêvent de fonder une maison où de jeunes auteurs pourraient être publiés sans qu’ils aient à passer par le moule déformant des maisons établies qui cherchent autant à rencontrer les goûts sans cesse changeants du public que de s’assurer des juteuses prébendes des subventions gouvernementales. Ils sont au nombre de quatre. Gilles, le doyen, est un maoïste autrefois convaincu, qui s’est rallié au capitalisme triomphant en même temps que tout le monde. Plus rien ne l’intéresse désormais que la perspective d’une carrière profitable et le domaine où il l’exercera lui importe somme toute assez peu. Jean et Renée, un peu plus jeunes, et « désespérément ensemble » dirait Gilles, acceptent de se lancer à l’aventure de concert, car ils ne sauraient accepter d’être séparés. Mélanie, quant à elle, toujours entre deux amants, ne trouve rien de mieux à faire que d’accrocher son char à celui de ses amis. Elle est en outre fortement encouragée à se procurer ce genre d’ancrage par son thérapeute, l’homme avec lequel elle aura gardé le plus long contact de toute sa vie. L’époque s’y prêtant, les premières publications du Cardan demeurent des ouvrages engagés. Mais, à la chute du mur de Berlin, les ouvrages de fiction publiés sont désormais systématiquement censurés ou expurgés de tout contenu politique qui ne se marie pas aux tendances de l’histoire. À peu près à la même époque, les conflits se dessinent entre les fondateurs, en grande partie à cause de la refonte des collections, alors que tout le volet théâtre est abandonné au profit des collections de romans d’espionnage à bon marché. De même, l’amitié qui avait uni le quatuor s’effrite. D’abord Jean et Renée, ne pouvant résister aux tentations amoureuses offertes par les cocktails et les lancements se sont laissés. Mélanie, surchargée par le travail qu’elle ne veut laisser à personne d’autre finit par tomber en dépression avant de commettre une tentative de suicide. Enfin, Jules finit par tout abandonner, mais non sans vider le compte de banque de la maison d’édition.


 – Laurence Desmarais – 320 p. – 1993 – Faisant preuve d’un réalisme étonnant, l’auteur, qui a délaissé le théâtre pour l’occasion, nous offre ici une prestation étonnante qui ne laisse personne indifférent.

jeudi 20 janvier 2022

Pape ire

 


Qui l'eût cru?


 

mercredi 19 janvier 2022

La fête à Boris

 


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Le droit dans l’engrenage


Roman à saveur biographique évoquant la vie et la carrière d’un avocat. John Latreille était un jeune étudiant en droit idéaliste et dévoué. Venu à la profession pour le prestige, son ambition, pour l’essentiel, est davantage de servir la justice que d’avancer ses propres intérêts. Il fait ses premières armes à l’aide juridique, une occupation qui répond parfaitement à ses aspirations du moment. Il est très rapidement remarqué par un avocat influent avec qui il se lie et qui le conseille quant à sa carrière. Acceptant l’offre de se joindre à l’étude de son mentor, un des bureaux d’avocats les plus en vue de la métropole, John découvre que, dans ce nouveau milieu, ce n’est pas tant son talent qui est estimé comme sa soumission aux règles de comportement édictées par les associés. Son caractère indépendant et ses principes de vie s’accommodent mal des pressions qui sont exercées sur lui. Malheureusement, son nouveau train de vie ne lui permet plus de revenir en arrière. Il est maintenant fiancé, propriétaire d’une nouvelle maison dans une banlieue aisée, sinon cossue, et ses obligations ne lui laissent plus d’autre choix que de se soumettre, à tout le moins pour un temps. Mais ce temps s’étire au fur et à mesure que passent les années et qu’il se révèle comme l’un des plaideurs les plus efficaces de la firme et, peut-être, de sa génération. Parallèlement, sa vie personnelle prend le contre-pied de sa vie professionnelle. Alors qu’au bureau il se plie de bonne grâce aux attentes d’autrui, il s’avère auprès de son entourage un individu exigeant et tyrannique qui supporte de moins en moins qu’on lui tienne tête. Si son épouse parvient à s’accommoder tant bien que mal de son caractère difficile, ses enfants, sitôt l’adolescence entamée, se braquent contre lui et finissent par quitter le foyer, le plus souvent dans des conditions difficiles. Profondément blessé par leur rejet, qu’il impute non pas tant à sa propre incapacité en tant que père, mais plutôt à l’égoïsme d’enfants ingrats, il renonce progressivement à sa vie privée pour se lancer à corps perdu dans son travail. Bénéficiant d’une excellente réputation dans le milieu, décidé à donner un nouveau souffle à sa carrière et à sa vie en général, il fonde son propre cabinet et hérite d’une clientèle de fraudeurs, de comptables corrompus et de pirates informatiques, tous liés très étroitement au monde du crime organisé. Alors que sa réussite sociale est indéniable et qu’il fait l’envie de presque tous les avocats, il devient pour un temps le bâtonnier du Québec en attendant de se lancer dans l’arène politique. Mais pour ce faire, il lui faut encore abandonner les derniers principes qui lui restent, comme des lambeaux de ses idéaux de jadis : la dignité et l’amour de la vie.


 – Charles Lathan – 302 p. – 1995 – Ce roman se démarque du genre par ses accents d’authenticité et de franchise. Alors que les romans juridiques se concentrent le plus souvent sur les débats du prétoire et sur les négociations de coulisse, l’auteur a ici choisi d’étudier, avec une grande finesse, les effets de la loi sur les « honnêtes gens ».

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Le dieu donné


Tom Cooper est un rebelle. Comme ses activités ont attiré l’attention de la Garde, il n’a eu d’autre recours que de s’enfuir. À son époque, alors que les confins du système solaire ont été colonisés, son seul salut est de se réfugier dans les « landes », comme le veut le jargon des aventuriers qui explorent des parties de la galaxie encore peu connues. Résolu à couper définitivement les ponts, Cooper lance son vaisseau aussi loin que son rayon d’action le permet. Il découvre ainsi une nouvelle planète qui est peuplée d’humanoïdes dont le stade de développement technologique est à peu près équivalent à la période néolithique tardive. Les premiers contacts sont ardus. Entre autres parce que les radiations de son véhicule, bénignes pour les humains, sont mortelles pour les « Noviens », comme ils se font appeler. Impressionnés par Cooper, ils sont partagés entre le respect et la terreur. Finalement, Cooper accepte, pour de brèves périodes, habitué qu’il est au confort de son vaisseau, de se mêler à ceux qu’il appelle bientôt « son peuple », et qui finissent par lui vouer un authentique culte. Amusé par la situation, Cooper se laisse prendre au jeu, surtout lorsque les Noviens commencent à lui apporter en offrandes diverses richesses : de la nourriture, bien sûr, et des vêtements, mais aussi des objets précieux, dont certains façonnés à même un platine d’une très grande pureté. En échange, Cooper leur fait part des préceptes de « sa » religion, un mélange de christo-révélationnisme et, bien entendu, de philosophie typiquement « cooperienne » où le moteur premier et la finalité de tout en ce bas monde demeure Tom Cooper lui-même. Afin d’étayer sa renommée, il lance son peuple dans des projets d’envergure afin, entre autres, de trouver les filons de platine affleurant à la surface du sol. Cependant, ses projets ne produisent pas toujours les effets escomptés, et il doit nécessairement puiser à même son propre fonds culturel afin d’expliquer les coups du sort. Sans scrupule, il pousse son peuple à des guerres de conquête afin de s’approprier des réserves toujours grandissantes du précieux métal, usant de son prestige et de faux-fuyants pour expliquer les milliers de morts. Un jour, jugeant sa fortune suffisante pour acheter n’importe quel juge terrien, Cooper annonce aux Noviens qu’il doit partir, car son « père » l’appelle auprès de lui. Ayant remis son vaisseau en état, il disparaît dans le firmament. Alors, sur Nova, la religion cooperienne connaît des schismes qui font se jeter les unes contre les autres les diverses factions, tandis que les moins entreprenants des Noviens implorent Cooper de revenir leur apporter la paix.


 – Whaï Tu-Khe – Première publication : 1990 sous le titre Ax of God – Traduit de l’américain par Annie Tanz – 344 p. – 1997 – Rédigée sur le ton d’un texte sacré, cette oeuvre frappe par les artifices dont elle est émaillée et qui parviennent à « convertir » le lecteur le plus sceptique avec une redoutable efficacité. À la fois prosélyte et rébarbative, elle s’adresse bien plus à la tête qu’au coeur dans sa démarche critique.

mardi 18 janvier 2022

Le bide du bidon

 




Autrefois, la famille Bronfman possédait La Presse et la compagnie Seagram, entre autres. C’est curieux que, aujourd’hui, dans le quotidien susmentionné, on explique aux gens comment contourner l’utilisation du pass vaccinal afin d’avoir accès aux produits alcoolisés.


Encore un bide pour le gouvernement de ma CAQ dirigé – si on peut dire – par M. François le Gault*, à qui on souhaite meilleure chance la prochaine fois.





* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).

Flemme

 

La vidéo ici



Au risque de passer pour un complotriste* (sic), je vous sers ceci. 


Je n’ai pas le goût d’écrire, ce matin. Peut-être parce que j’ai regardé cette vidéo hier…





* Personne affligée par le discours contradictoire des dirigeants, lesquels se dénuent en conséquence de toute crédibilité.

lundi 17 janvier 2022

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La « drill » à Line


Line est une jeune et sympathique superwoman qui mène une vie extrêmement chargée. Elle poursuit ses études en médecine où, malgré des cours très exigeants, elle parvient à se distinguer aux yeux des professeurs. Elle tente également de se faire admettre au sein de l’équipe nationale de course de fond en vue des prochains Jeux olympiques. Les qualifications arrivent à grands pas et, par malheur, coïncident avec la période des examens de fin d’année. La tension qu’elle éprouve ressort parfois de manière incontrôlable. La chose demeure assez innocente tant qu’elle se résume à de menus accrochages avec ses confrères ou consoeurs de classe. Mais, un soir, une querelle avec sa colocataire consomme la rupture. Le déménagement se déroule assez rondement, bien que de manière anarchique. Une fois installée, Line doit redoubler d’efforts afin de rattraper le temps perdu, à tel point, que l’appartement en question garde l’aspect de chantier qu’il avait acquis alors que meubles et objets disparates avaient été déposés entre les cartons et les boîtes. Épuisée lorsqu’elle rentre, elle ne trouve jamais l’énergie pour mettre les choses en place. Un soir, cependant, tandis qu’elle mange assise sur une malle, elle éprouve la désagréable sensation d’être observée par la fenêtre de la cuisine. N’y tenant plus, elle décide, le lendemain, de s’acheter une perceuse afin de poser au moins ses rideaux et quelques objets décoratifs sur les murs. Le soir même, alors qu’elle achève d’installer le dernier store, la sonnette se fait entendre. Il s’agit de son voisin de palier qui lui demande d’emprunter sa perceuse pour la soirée. Gentiment, elle accepte, mais, quelques jours plus tard, elle doit bien se rendre à l’évidence que la perceuse ne revient pas. Chaque fois que Line tente de récupérer la perceuse, elle ne parvient jamais à passer le seuil du voisin, se laissant bercer de promesses jamais tenues. Inversement, Yves ne se gêne pas pour lui rendre visite le plus souvent possible, s’incrustant chez elle jusqu’assez tard. Mais, au fil de leurs conversations, toujours amicales, Line commence à se prendre au jeu et ne reste pas insensible au charme évident du jeune désoeuvré. Elle se surprend même, à la longue, à attendre ses visites avec impatience, n’hésitant pas, lorsqu’il se fait désirer, à aller frapper chez lui sous prétexte de réclamer son outil. À bout de patience, pourtant, elle décide un matin de prendre le taureau par les cornes. Elle réussit à s’introduire chez le jeune homme à l’aide du passe-partout du concierge. Elle n’a pas à explorer beaucoup pour trouver sa perceuse accrochée au mur du salon juste sous une immense photo d’elle-même en train de manger assise sur sa malle.


 – Patrice Lajoie – 432 p. – 1998 – Amusante satire de la duplicité omniprésente au sein des relations amoureuses et des complications qu’elle amène alors que, paradoxalement, elle est censée faciliter les prises de contact.

Fils de forme





Comme d’hab’ les promesses électorales sont passées à la moulinette et promptement jetées à la poubelle. Rien ne l’illustre mieux que l’actuel gouvernement du fils de Pierre Elliot Trudeau, lequel est – il faut bien l’admettre – fidèle à lui-même. En effet, les promesses de son gouvernement précédent n’ont pas davantage été tenues.


Bien sûr, on connaît la ribambelle d’excuses, dont la principale est sans doute les capacités réduites d’un gouvernement minoritaire; guère plus réduites que celles d’un gouvernement majoritaire.


Peut-être l’establishment du Parti libéral du CAnada (PLiC) a-t-il simplement omis d’expliquer que des promesses sont des choses immatérielles et que, de son côté, le premier ministre en est encore à se demander comment en «tenir» une…