Ce n'est pas d'hier que les Stazunis traitent les nations du monde comme autant de pions sur un gigantesque échiquier. Le dernier exemple en date est sans conteste l'Ukraine.
Ainsi, pendant des années, depuis le coup d'État de 2014 qui a permis à l'extrême droite de s'installer au pouvoir à Kiev, Washington a poussé de l'avant ce pays dans le but de nuire le plus possible à la Russie. C'est un passe-temps du pouvoir anglo-saxon qui remonte au moins au XIXe siècle. Je dis «anglo-saxon», car cela a commencé avec l'empire britannique et a été poursuivi par son émule nord-américain.
Or plusieurs nations du monde, des pions potentiels elles aussi, observent sans doute avec perplexité ce qui se passe en Ukraine et, surtout, ce qui ne s'y passe pas. Car, après quantité de mises en garde à l'endroit de Moscou, maintenant que l'invasion russe a été lancée, que fait Washington?
Rien.
Bien sûr, il expédie des armes en Ukraine et masse des forces en Pologne en se gardant bien de leur faire franchir la frontière. Tout aussi évidemment, il a imposé, avec ses larbins de l'OTAN, une série de sanctions économiques, lesquelles, comme on sait, n'ont jamais rien changé.
Bref, les Stazunis ne font rien.
On peut se demander quelle direction prendra la politique d'un autre pays lorsqu'il recevra des garanties de la part des Yankees. Se souviendra-t-il, ce pays, qu'après avoir passé près d'une dizaine d'années à pousser l'Ukraine, les Stazunis l'ont pratiquement laissée à elle-même?
Certes, on célèbre le courage de Kiev. On va peut-être même lui élever une statue, un jour, comme on le fait généralement pour ceux qu'on a lâchement abandonnés.