La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, signée à Ottawa en 1997, est en vigueur depuis 1999. Elle stipule que la fabrication, le stockage, le transfert et, bien entendu, l'utilisation de mines antipersonnel sont désormais interdits.
Parmi les pays qui n'ont pas ratifié la Convention, on note les Stazunis et Israël, bien sûr, ainsi que la Russie et la Chine; mais aussi les deux Corée, l'Égypte, l'Iran, la Libye, la Syrie et le Vietnam, qui ont eu à souffrir au fil des ans de la présence de ces mines sur leur territoire.
Encore plus grave, voici qu'on apprend que certains pays songent maintenant à se retirer de la Convention. En effet, les nations limitrophes de la Russie (Pologne, pays baltes, Finlande et Ukraine) songent à se doter de telles armes afin de se défendre contre «l'invasion russe», même si celle-ci devait ne pas exister.
Évidemment, comme les mines antipersonnel étaient une arme de pauvre, nombre de pays riches se sont plu à jouer les humanistes en adhérant à la Convention. Mais aujourd'hui, alors que la guerre coûte de plus en plus cher, des armes bon marché deviennent tentantes au vu des budgets limités. C'est pas tout le monde qui, comme le CAnada, a les moyens de se payer des F-35 entre 140 et 170 millions de dollars pièce.
Bref, devant l'inflexibilité des coûts, la morale des gouvernements reste d'une souplesse exemplaire.
Quelque part, ça doit compenser…