samedi 31 janvier 2015

vendredi 30 janvier 2015

C'est-y fin, quand même!





Quelle générosité de la part du CAnada! On a appris dernièrement que le gouvernement de ce cher et bienveillant Stephen Joseph Harper a accordé un prêt de 200 millions $ à la pauvre petite Ukraine sans défense, dont l'économie semble avoir souffert des sanctions qu'on a fait subir à d'autres qu'elle. Non seulement cela s'est-il décidé sans la moindre hésitation mais, en plus, on a consenti ce prêt à un taux d'intérêt très préférentiel.

J'entends déjà vos commentaires inquiets. Mais comment le CAnada, qui peine déjà à équilibrer ses finances, peut-il se permettre ainsi de telles largesses? Car enfin, cet argent, il faut bien le prendre quelque part. Et si on le prête à des taux beaucoup plus bas, cela représente évidemment un manque à gagner qu'il faudra bien éponger d'une manière ou d'une autre. C'est-à-dire en faisant en sorte que quelqu'un allonge la différence afin que la haute finance ne soit pas lésée dans l'affaire.

Mais je vous rassure tout de suite. M. Harper, dans sa grande sagesse, a déjà trouvé les bonnes personnes pour ramasser la facture.

Et vous en connaissez déjà au moins une.

jeudi 29 janvier 2015

Amenez-y Auschwitz



Grande était l'émotion en Pologne, mardi soir. En effet, on soulignait le 70e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz par les forces russes, en 1945.

L'événement a donné lieu à nombre de discours condamnant l'intolérance sous la forme de l'antisémitisme, laissant sous silence celles de l'anti-islamisme, de la xénophobie ou de l'exclusion économique. «Plus jamais ça» était le mot d'ordre, surtout de la part des pays qui pratiquent la répression néolibérale et qui ont constitué leur propre petit univers concentrationnaire.

Qu'est-ce que ça fait chic, des œillères, dans de si grandes occasions! On dirait que c'est devenu un accessoire obligé qu'il importe d'enfiler avec la cravate de soie sitôt qu'on sort de la limousine pour s'avancer sur le podium et devant les micros.

Petit détail en passant, il paraît que l'un des seuls chefs d'État européen à ne pas avoir été invité à la cérémonie de commémoration fut le président russe Vladimir Poutine.

La liberté serait-elle synonyme d'amnésie?

mercredi 28 janvier 2015

Obligations sociales


Respectables intégriss…

À droite (ô surprise!),
M. Philippe Couillard
(le nom est marrant)
Notre intègre, honnête, bon et talentueux premier ministre, Philippe Couillard (le nom est marrant), nous a tous rassurés, dernièrement, en nous éblouissant de sa logique et de la clarté de sa pensée.

Comme il était sur le bord de se trouver aspiré dans un débat sur la laïcité, tel un astre – ou un désastre – oscillant à la frange d'un trou noir, il s'est accroché avec l'énergie du désespoir en affirmant sans ambages qu'il ne fallait pas confondre intégrisme et terrorisme.

Poussant davantage son raisonnement – ou son «résonnement» –, il a expliqué que l'intégrisme est un choix personnel qui demeure valable, à condition qu'il respecte la loi et les autres personnes. «Par exemple, les femmes», aurait précisé l'auguste disciple d'Esculape.

Mais tout le hic – et nunc? – est là, justement.

L'intégriste est particulièrement vétilleux quand vient le temps de décider qui est une personne et qui ne l'est pas. Par exemple, imaginons que, un jour, un intégriste décide que les médecins ne sont pas des personnes…

Qui qui serait bien attrapé?

Mettons qu'il se marrerait moins, le petit Hippocrate – ou peut-être que ça prend deux «i»...

mardi 27 janvier 2015

DERNIÈRE HEURE


Maintenant que l'équilibre budgétaire est atteint, il ne reste plus à M. Philippe Couillard (le nom est marrant) qu'à trouver 250 000 emplois.

Bref, le plus difficile est derrière lui!

Santé!



Fidel Castro, le retraité le plus connu des Amériques, ne s'était pas manifesté en public depuis 1 an. Comme d'habitude dans de tels cas, de nombreuses rumeurs quant à son état de santé se sont mises à courir. De là à chuchoter qu'il était rendu à l'article de la mort, il n'y avait qu'un pas.

Son silence était en quelque sorte assourdissant, puisque – en théorie – les Stazunis et Cuba venaient tout juste d'entamer une nouvelle ère de relations internationales devant mener à une normalisation de leur situation commune.

Or voici que Fidel Castro sort de son mutisme pour affirmer en même temps qu'il ne fait pas confiance à Washington, mais qu'il demeurait favorable à un rapprochement entre les deux pays.

Évidemment, cela ne fournit aucun éclaircissement sur son état de santé.

Va-t-il bien? Est-il à l'agonie? Est-il malade?

Au moins, s'il dit qu'il n'a aucune confiance envers les Yankees, on sait qu'il a toute sa tête.

lundi 26 janvier 2015

Non, mon colonel!



L'extrême gauche au pouvoir en Grèce? Qui aurait cru une telle chose éventuellement possible au cours des années 1960-1970? La dictature militaire qui s'était imposée à ce pays, pourtant berceau de la démocratie en Europe, avait cru faire en sorte que la gauche, ou même la simple contestation, ne puisse plus jamais relever la tête.

Il aura suffi de laisser le capitalisme faire selon sa sauvagerie habituelle afin que, non seulement le discours de gauche revienne en force, mais que, en plus, un parti idoine parvienne au pouvoir, et ce, de manière tout à fait démocratique. Bref, les colonels, à l'époque, ainsi que ceux qui les ont appuyés en Occident – vous imaginez facilement de qui je parle –  ont eu tout faux.

Que cela nous serve de leçon à nous aussi. Plutôt que de combattre les abus de la classe dominante, ferait-on mieux de la laisser faire? Voire de lui apporter toute l'aide imaginable?

Ce qu'il y a de bien avec la bourgeoisie, c'est qu'elle ne sait jamais jusqu'où aller trop loin.