samedi 1 septembre 2018

Économie 101

À l’époque où il y avait un intense débat sur la question de l’indépendance du Québec, les fédéralistes cAnadiens étaient toujours prompts à donner des leçons d’économie aux «séparatisss». À les entendre, il n’y avait que des CAnadiens – et sans doute les Yankees aussi – pour comprendre l’argent et ses rouages. Tout le reste – en particulier ces novices de souverainistes – n’y entendait goutte.

Voici que, dernièrement, le gouvernement de Tawa a donné un resplendissant exemple de sa connaissance de l’économie, de l’emploi approprié des ressources financières et, surtout, de la gestion idoine des grands projets économiques porteurs.

Hier, le cabinet du fils de Pierre Elliott Trudeau a finalisé l’achat du fameux pipeline Trans Mountain, celui qui a été construit dans les années 1950. Le but de l’acquisition étant de faciliter le prolongement dudit pipeline jusqu’à la côte du Pacifique afin d’acheminer le pétrole sale de l’Alberta plus facilement vers les marchés asiatiques. Le montant déboursé par Tawa, officiellement, est de 4,5 milliards de dollars.

Hier, l’Office national de l’énergie (ONÉ) a ordonné l’arrêt des travaux de prolongement du pipeline en se basant sur la décision de la Cour d’appel fédérale qui en avait annulé l’expansion, jeudi. En d’autres termes, le même jour, le gouvernement cAnadien s’est retrouvé avec un éléphant blanc de 4,5 milliards sur les bras.

Bel exemple à suivre en économie!

Mais ne vous inquiétez pas. Il reste encore la Cour suprême dont la décision est toujours sans appel et immanquablement en faveur du gouvernement cAnadien.

Une fois que le pipeline sera complété, d’ici quelques années, le CAnada revendra l’oléoduc pour une couple de milliards et tout le monde sera content – sauf les contribuables –, et les souverainistes auront appris une bonne leçon d’économie.



vendredi 31 août 2018

L’éthique tique



Éric Caire, candidat vedette parmi tant d’autres de ma CAQ a été pris avec les doigts dans le tiroir-caisse.

Rappelons que M. Caire a été député de l’Action démocratique du Québec, formation politique de la troisième voie – encore une! –, et qu’il l’a quittée en reprochant à ce parti son manque de transparence. Bref, il a démissionné sur une question liée à l’éthique.

Depuis, M. Caire a rallié ma CAQ dont il est devenu le «shérif de l’éthique» au sein de cette formation politique.

On a appris dernièrement que M. Caire a reçu un prêt de 55 000 $ de la part d’un maire de sa circonscription pour qui travaillait son ex-conjointe. Les modalités de ce prêt demeurent encore floues. À quelles conditions a-t-il été consenti?À quel taux d’intérêt, le cas échéant? Quand et comment exactement l’a-t-on accordé? Tout cela demeure imprécis dans les médias, actuellement.

Tout ce qu’on sait avec certitude, c’est que le chef de ma CAQ, M. François Legault, s’est empressé de passer l’éponge au prétexte que son député avait remboursé ledit prêt. Tout au plus a-t-il reconnu que M. Caire avait commis une erreur et que les circonstances entourant ce prêt eussent été délictuelles si ma CAQ avait été au pouvoir.

Je ne sais si toute la famille est aussi «éthique», qu’il s’agisse d’Éric Caire ou de sa sœur Urti.

jeudi 30 août 2018

Fait et refait



L’optimisme est de mise, surtout chez les Yankees, quant au renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Pourquoi «surtout chez les Yankees»? Parce qu’ils ont d’ores et déjà gagné sur toute la ligne.

On se souviendra qu’ils avaient décidé que l’ALENA, dans sa forme originale, ne leur plaisait plus. La «forme originale» était celle où leurs partenaires commerciaux (c’est-à-dire le CAnada et le Mexique) pouvaient se prévaloir de recours si les Stazunis ne jouaient pas le jeu honnêtement. Par exemple, ils pouvait en référer à une sorte d’arbitrage, aux termes du traité, afin de faire valoir leurs droits. Dans les rares cas où on donnait raison à leurs partenaires, les Yankees avaient l’habitude bien ancrée d’ignorer le jugement.

Mais v’là t’y pas que le bon, gros, vieux Donald Trompe et ses sbires ont décidé que, même ça, ce n’était pas assez. Il faut les comprendre. Dans le monde multipolaire vers lequel nous nous dirigeons, leur dominance commence à se réduire. Il leur faut, dès lors, renforcer leur mainmise sur leur chasse gardée avant que quelqu’un d’autre ne vienne y fourrer sa patte griffue. C’est la version 2.0 de la doctrine Monroe.

Bref, dans un premier temps, il a suffi que les Stazunis révoquent l’accord original, ce qui n’était pas prévu dans l’ALENA. Puis, après l’échec des négociations tripartites, ils ont opté pour des négociations bilatérales. D’abord avec le Mexique, plus malléable. Maintenant qu’ils en sont venus à une «entente» avec les Mexicains, accord défavorable pour ces derniers, ils se tournent vers le CAnada du fils de Pierre Elliott Trudeau, qui n’aura aucune marge de manoeuvre. Puisque le Mexique a déjà accepté le diktat yankee, lorsque les délégués cAnadiens se présenteront à la table, ce sera une négociation toute simple: «à prendre ou à laisser».

Quand le fils de Pierre Elliott Trudeau affirme qu’il «ne se laissera pas bousculer», on sourit poliment: c’est déjà fait.

mercredi 29 août 2018

mardi 28 août 2018

lundi 27 août 2018

La mort du héros

Un grand héros est mort, dernièrement. Il s’agit de John McCain qui fut un homme politique de premier plan, ancien candidat à la présidence des Stazunis et aussi un vétéran pilote de bombardement au cours de la guerre du Vietnam.

Récemment, on avait appris qu’il était atteint d’un cancer au cerveau et que la tumeur était terminale. Le cher grand homme a néanmoins poursuivi ses traitements afin de rester le plus longtemps possible avec les siens, mais il s’est éteint dans la dignité samedi dernier.

Tant chez les Yankees qu’au CAnada, les hommages n’ont pas manqué pour souligner la mémoire de M. McCain qui laissera un souvenir impérissable à tous ceux qui l’auront connu et qui auront eu l’occasion de bénéficier des effets de sa longue et fructueuse carrière.


dimanche 26 août 2018

L’ombre jaune

C’est reparti pour une autre campagne électorale. On essaie, en ce moment, de nous persuader que les élections du 1er octobre prochain seront déterminantes, mais on se demande bien en quoi.

J’ai prêté une oreille distraite aux éructations verbales des petits chefs des grands partis et, mis à part celui de ma CAQ François Legault, tous les autres sont en mode de sauvetage de meubles, car leur maison est menacée par les flammes. Qu’importe, d’ailleurs, s’ils disparaissent; on pourra toujours en créer d’autres. Prenez seulement Patrice Bernier; si lui est capable de former un nouveau parti, c’est encore plus facile pour quelqu’un de compétent.

Ce qui retient véritablement mon attention dans tout ce spectacle qui ressemble davantage à un battage médiatique qu’à un sain exercice démocratique est cette étonnante tangente qu’a prise le discours. En fait, c’est la mutation des valeurs qui a entraîné ce phénomène complètement en porte-à-faux par rapport aux élections précédentes.

Par exemple, au centre des débats entre les petits chefs des grands partis, on parle beaucoup de multiculturalisme. Pendant ce temps-là, on n’aborde pas la question autrement plus importante de la progressive disparition du français, en particulier à Montréal.

Également, on parle beaucoup de l’immigration illégale au sujet de laquelle on ne sait trop que faire. Pendant ce temps-là, on laisse sous le boisseau l’avenir du Québec. Y a-t-il encore quelqu’un qui s’intéresse à la question de la souveraineté?  On nous dit que certains y pensent toujours; mais ils ne la mentionnent jamais.

Et que dire de la présence de la communauté LGBTQ+ qui semble au centre des grandes préoccupations? Il ne suffit plus d’être tolérant et ouvert aux gens qui en font partie; il faut aller au-devant de leurs attentes afin de les instrumentaliser pour se donner des allures de progressiste. Pendant ce temps-là, personne n’aborde la question de la lutte de classes, maintenant que les bourgeois s’enrichissent comme jamais et que les pauvres le sont de plus en plus.

Les petits chefs des grands partis s’entendent pour dire, avec l’humour qui les caractérise, qu’ils veulent parler des «vraies affaires». Il me semble qu’ils confondent la proie et l’ombre.

En tout cas, il n’y a pas de quoi rire; sinon, jaune.