vendredi 14 décembre 2018

jeudi 13 décembre 2018

Air connu



C’était en 2016. À cette époque lointaine, le peuple du Royaume-Uni, tout gonflé de son outrecuidance typiquement britannique, claquait la porte au nez de l’Europe. Le pays, par référendum, avait décidé de faire cavalier seul et le reste du continent pouvait aller se faire voir.

Depuis, les choses ont – c’est le moins qu’on puisse dire – grandement évolué. D’abord, la sortie de l’Union européenne n’a pas pu se faire aussi nettement qu’on l’avait cru. Il a fallu négocier avant d’y parvenir. Déjà, des négociations, on sait que ça traîne toujours et puis on n’y obtient jamais tout ce qu’on veut. Ensuite, la sortie de l’UE telle que négociée par Theresa May, la première ministre qui a remplacé le pusillanime ayant mené la campagne en faveur du Brexit, n’a pas fait l’unanimité. Non seulement le peuple est-il mécontent, mais les divisions sont également profondes au sein de son propre parti. Bref, rien ne va plus de ce côté.

Résultat? Eh bien, une situation typiquement britannique, encore une fois. D’abord, un grand coup de gueule qui envoie au diable tout le monde. Puis, une réalisation que des difficultés majeures se dressent sur le chemin. Et, finalement, la queue entre les jambes, aller quémander leur aide à ceux qu’on envoyait paître peu de temps auparavant.

En effet, Mme May n’a rien trouvé de mieux, devant la défaite attendue du projet de Brexit devant la Chambre des communes, que d’aller supplier les pays dont les Britanniques voulaient se séparer à tous crins afin que ceux-ci acceptent de modifier l’entente.

À l’avantage exclusif du Royaume-Uni, bien entendu.

Manquent pas d’air, ces British; c’est connu.

mercredi 12 décembre 2018

mardi 11 décembre 2018

Now is the winter of our discontent


L’assistant aide-sous-chef adjoint



Alors, c’est Geoffroy Roux de Bézieux, le dirigeant du Mouvement des entreprises de France, bref l’association des patrons, qui a convoqué le président de toute urgence.

D’abord, il ne lui a pas offert de s’asseoir, il l’a laissé poireauter debout au centre de son grand bureau le temps de finir de siroter son verre de Kildermorie. Quand le président a tenté de prendre la parole, il lui a tout de suite intimé de fermer sa gueule en l’appelant «Manu», comme il le faisait au temps où il rabrouait l’ancien premier ministre de François Hollande.

Ensuite, il lui a dit de faire son boulot correctement, pour changer, parce qu’il n’avait pas été mis là pour laisser la plèbe faire la loi à la place des patrons. Il lui a donné l’ordre de trouver la solution la moins chère, comme par exemple indexer le salaire minimum et ne pas hausser les impôts pour les petits retraités. «On se reprendra avec la taxe de vente», a-t-il dû expliquer quand il a senti que l’autre tentait d’apporter une objection.

Puis, il lui a commandé de baisser son froc à la télévision et de demander pardon pour toutes les inepties qu’il avait dites à propos des gilets jaunes. «Et pour une fois, démerde-toi pour ne pas avoir l’air d’un con à la télévision!» lui a crié M. Roux de Bézieux.

Enfin, ce dernier a éconduit sèchement son employé en le menaçant de dire à Brigitte de s’en mêler.

lundi 10 décembre 2018

ONU soit qui pacte y pense



Le débat est lancé, en ce moment, au sein de quantité de pays. Dans la plupart des cas, ce sont les opposants qui mènent le bal devant le nouveau pacte sur l’immigration que l’ONU entend faire entériner par ses membres. Bien que ledit pacte a été formellement approuvé dernièrement à Marrakech – d’où son nom de Pacte de Marrakech –, il faut souligner que plusieurs pays se sont retirés des négociations ayant mené à l’élaboration du texte ou ont tout simplement remis en question leur intention de le ratifier: Australie, Autriche, États-Unis, Hongrie, Israël, Italie, etc.

Certains groupes au sein des autres pays ont manifesté leur opposition quant à la teneur du Pacte et ont commencé à faire pression afin que leur gouvernement ne l’entérine pas. À ces gens, je tiens à expliquer à quel point leur prise de position est erronée. En effet, il est futile de s’opposer d’une manière ou de l’autre à cette entente qui donne ainsi l’occasion à nombre d’États de faire preuve de bonne volonté sur une question hautement sensible, de nos jours. En outre, cela permettrait à ces États de redorer leur blason qui a bien souvent été entaché au fil des mois – voire des années – passés.

Et puis, de moi à vous, quand il s’agit de droits de la personne, d’éducation, de travail, de santé ou d’économie, y a-t-il un seul pacte de l’ONU qui n’a pas été utilisé par les pays signataires, à un moment ou l’autre, comme torchon de papier?

Alors, faites avec celui-là comme pour tous les autres: signez-le et agissez ensuite comme s’il n’existait pas.

Et puis, surtout, arrêtez de nous casser les oreilles avec, puisqu’on sait déjà que tout le monde s’en fout.

dimanche 9 décembre 2018