samedi 1 août 2015

Dans le bain





Richard Henry Bain, le suspect de meurtre du Metropolis, le soir de la victoire du Parti québécois lors des avant-dernières élections provinciales, attend toujours de subir son procès. 

Aux dernières nouvelles, son avocat a décidé de plaider l'incapacité mentale. En effet, ce dernier a expliqué que son client a posé les gestes qu'il a posés à cause d'un médicament. Étant dépressif, M. Bain aurait été traité avec du Cymbalta, un antidépresseur très puissant, mais – si la chose est vraie – pas très efficace, dirait-on.

Personnellement, s'il lui est encore possible de le faire, je recommande fortement à M. Bain de trouver un autre avocat. Parce que cette défense risque de faire intervenir dans l'affaire un puissant lobby, celui des pharmaceutiques, qui a tout intérêt à protéger sa réputation et à faire la promotion de ses produits. C'est aussi un lobby ayant à sa disposition des ressources considérables et je doute que, dans un duel d'experts, l'avocat de M Bain ait gain de cause.

Au demeurant, j'avoue que je m'en fous un peu. Je me demande, d'ailleurs, si M. Bain s'en était pris à d'autres qu'à des souverainistes, on ferait autant dans la dentelle quant à cette affaire.

Je suppose qu’il est de bon ton de penser que oui.

vendredi 31 juillet 2015

Small is beautiful




C’est chez nul autre que le pondéré Robert Libman, ancien chef du parti soi-disant Égalité, que le chef du Parti conservateur du CAnada, le très sage et très avisé Stephen Joseph Harper, lancera sa campagne électorale.

Les porte-parole de ce dernier nous ont d’ailleurs clairement mis en garde qu’il ne fallait pas y voir un quelconque signal, mais qu’il s’agissait simplement d’une question de logistique. Curieux recours à un terme à connotation militaire; enfin passons...

Par ailleurs, on attend plusieurs personnalités à cet événement, et pas seulement des députés conservateurs. On devrait servir pour l’occasion des gâteaux, sans sucre ni gras, et des petits fours, sans gluten ni sel, avec du mousseux, sans alcool ni bulles. Il paraît même – summum du luxe – qu’on y parlera français, sans exagération ni application.

jeudi 30 juillet 2015

La paisible retraite de Gérald


Vous rappelez-vous Gérald Tremblay? Vous savez, l’homme qui n’est au courant de rien? Mais si, voyons, souvenez-vous, celui qui oubliait tout au fur et à mesure que son administration municipale semblait se rouler dans ce qui eût pu apparaître comme des malversations.

Bon, l’amnésie est peut-être contagieuse, après tout.

Toujours est-il que l’UPAC, l’Unité permanente anticorruption, a mené, en lien avec le scandale des compteurs d’eau, une perquisition à la résidence outremontoise de M. Tremblay. Comme ce dernier ne savait pas qu’il devait être présent chez lui, il s’était retiré à son chalet, ignorant qu’il eût mieux valu prendre le large. Sur un yacht, par exemple, préférablement ne lui appartenant pas, afin qu’il soit plus facile de se faire oublier, pour changer.

Fort heureusement pour lui, les flics de l’UPAC n’ont procédé à aucune arrestation, mais seulement à la saisie de documents, électroniques et autres a-t-on précisé. C’est ça le problème quand on n’a pas de mémoire: il faut tout noter. Et après, soit on risque de passer pour un fraudeur, soit on risque de passer pour un tatais*.

Remarquez, l’un n’exclut pas forcément l’autre.



* Tatais : Niais, nigaud, imbécile. Par exemple: «As-tu vu le petit tatais devant le juge?» (Dictionnaire des canadianismes, Larousse)

mardi 28 juillet 2015

C’est arrivé un 28 juillet


Comme vous le savez déjà, j’ai atterri sur votre planète un 28 juillet. L’anecdote demeure assez savoureuse, car à l’époque j’entretenais une relation plutôt tendue avec le pilote du vaisseau.

Je me souviens encore, comme si c’était hier, que je lui avais dit : «Après la lune, il faut tourner à gauche (bâbord).» Évidemment, têtu comme une mule, il n’en a pas tenu compte et il a barré droite toute.. Avec le résultat que nous nous sommes écrasés; et pas n’importe où: en plein continent nord-américain.

Bon, depuis ce temps-là, on a fait comme on peut. L’essentiel de l’équipage a été évacué, mais comme nous étions une mission de reconnaissance et d’étude – et puisque j’étais déjà sur place –, nous nous sommes installés tant bien que mal.

Évidemment, le protocole de recherche avait prévu l’Afrique – au pire l’Asie. Néanmoins, il nous a fallu improviser. Bon, l’Amérique du Nord, c’est pas mal côté paysage; mais alors, l’ambiance…

Enfin bref, l’équipe a soufflé les bougies de l’anniversaire de son arrivée sur Baqub-S58.

Vous avez de la chance qu’on soit là…

Stade à connerie et Stadaconé




Les villes grandes et petites n'arrivent plus qu'à grand peine à boucler leur budget – quand elles y parviennent –, à tel point que les édiles de tout acabit lésinent sur à peu près tout, depuis le mobilier urbain jusqu'à son entretien, en passant bien entendu par le salaire de ceux qui le construisent et le réparent. Il ne se passe pas une semaine, d'ailleurs, sans que l'un d'eux nous rebatte les oreilles avec la nécessité de comprimer les dépenses au maximum.

Alors, quand j'en entends qui se lancent dans des projets que la population ne leur a pas demandés, pour lesquels ils n'ont pas été élus et qui ne servent qu'à redorer un blason à la peinture déjà écaillée et à permettre à quelques magouilleurs de coulisse qui contribuent à leur caisse électorale de puiser ad infinitum dans l'assiette au beurre des deniers publics, je ressens tout de même un petit pincement désagréable.

Surtout quand, à chaque bout de la 20, deux enflures verbales – entre autres – se mettent en tête de gaver leurs commettants avec l'idée de faire vivre des millionnaires du sport professionnel, auxquels il faut bien entendu payer, en plus de leurs faramineux cachets, un amphithéâtre moderne et luxueux. Alors, là, je râle carrément.

Parce que si, à Québec, le mal est déjà fait, il est encore possible, à Montréal, d'écourter la fabuleuse collection de stades sportifs qui ne sont utilisés, en moyenne, que 5 mois sur 12 – et encore même pas la moitié de ce laps de temps. Stade de foot, stade d'autre foot, stade de tennis, stade olympique et maintenant – parce qu'il le faudra bien – stade de baseball.

Pour moi, tout ceci est surtout du stade anal.

lundi 27 juillet 2015

46




L'on apprenait, en fin de semaine, que le premier ministre du CAnada, nul autre que l'irrésistible Stephen Joseph Harper, a décidé d'écourter ses vacances.

En effet, comme on sait, des élections pointent à l'horizon et comme on ne saurait trop se fier à un passe-temps pour gagner sa vie, M. Harper, qui ne rêve que se trouver un boulot de cuisinier de barbecue, a tout de même décidé de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Aussi, en prévision du duel électoral, va-t-il interrompre sa période de repos et se présenter dès cette semaine à son bureau afin de préparer la campagne.

Tout de même, il n'aurait pas détesté rester en vacances les 48 mois de son mandat. 

Professionnel comme pas un, il se contentera de 46.

dimanche 26 juillet 2015

Plus fort que minable!




Petit retour sur les événements. 

Le 16 juillet dernier, un autre déjanté de la gâchette a tué, dans un centre de recrutement de l'armée yankee de Chattanooga, 5 militaires. Pour les Stazunis, je n'oserais parler de routine, mais compte tenu de la fréquence de ce genre de chose, on n'en est plus guère surpris.

Quoi qu'il en soit, la réaction ne s'est pas fait attendre. Spontanément, des civils armés – c'est presque un pléonasme, là-bas – sont allés se poster devant les installations militaires afin de les protéger. Vous imaginez la scène? Les rednecks de tout acabit prenant sur eux de défendre leurs forces militaires contre d'autres illuminés dans leur genre.

Finalement, devant l'ampleur de la réaction, l'armée a demandé aux gens de ne plus mener leur vigile. Il faut dire que les experts des armes à feu maîtrisent tellement bien l'utilisation de leurs flingues – à les en croire – qu'il y a eu des incidents où des coups de feu ont été provoqués accidentellement. Le Pentagone, craignant sans doute que d'éventuels candidats soient apeurées par la présence d'amateurs imprudents devant leurs centres de recrutement, ont donc promis de mieux assurer la sécurité de leurs installations à l’avenir.

C’est à se demander contre qui...

Remarquez, ce sont ces mêmes forces armées qui prétendent pacifier la planète et, à tout le moins, protéger le territoire des Stazunis.

Dans une mauvaise comédie, ça ne passerait même pas la rampe, un truc pareil.