vendredi 9 novembre 2018

Liberté de parabolés



Aussi étonnant que cela puisse paraître, il a eu un Sommet du Web, cette semaine à Lisbonne. Je trouve cela étonnant, puisque les tenants des nouvelles technologies sont généralement pointilleux sur les questions environnementales et que transporter les participants par avion n’est pas très bon pour l’écologie. A fortiori quand on songe que des experts du Web devraient être capables d’échanger librement et efficacement depuis leur bureau, grâce justement au Web qui donnerait ainsi sa pleine mesure. Mais non, le Sommet s’est calqué sur tous les autres du même genre. Probablement parce que la bouffe gratuite est meilleure que celle que les délégués peuvent trouver dans leur propre réfrigérateur.

Toujours est-il que, pour l’occasion, on a mis en garde contre les dérives qui guettent la Grande Toile, en particulier en ce qui a trait aux réseaux sociaux, lesquels sont trop souvent utilisés pour encourager la désinformation qui sape la démocratie. Bref, il a été établi que les entreprises gestionnaires et les gouvernements devaient resserrer l’utilisation des données afin de prévenir les abus. Ainsi, quantité de solutions ont été proposées afin de restreindre la liberté d’utilisation des nouveaux médias, et ce, afin de les rendre plus respectueux et d’inciter les utilisateurs à suivre un nouveau code de conduite.

Pour ma part, je m’oppose à cela avec la dernière des énergies! Alors quoi, s’il faut en croire le Sommet de Lisbonne, par exemple, je n’aurais plus le droit de dire que hjf ;jhF ;jeh ;H R;j ohroahFO  oufh ;OHR ;AOUEH ;u ou que èaoFHJjv oÎR JHAOU OIAH IHGJJOGHAOIFHosfigj owi osijh soi soeihj osieh sepijg psio ou encore que les rgoihjg spohg shg osih osihj g^hôshg osihj osi osihj osij?

C’est ça, la liberté de parole? C’est dégueulasse!






jeudi 8 novembre 2018

Willie The Lump



Il y a 150 ans, quelque part en Colombrie-Bitannique (sic), des Autochtones ont tenté de s’opposer à la construction d’une route devant traverser des terres qu’ils considéraient comme sacrées. Et, non, bande de petits impertinents, il ne s’agissait pas d’une pinède! Leur résistance fut sanctionnée par l’appareil répressif et 6 d’entre eux furent tués.

Récemment, le fils de Pierre Elliott Trudeau est allé présenter ses excuses pour cet ignoble forfait. Afin de mettre l’opinion publique dans sa poche, il a réduit ce devoir de mémoire à une sorte de spectacle grand-guignolesque où le premier ministre s’est exécuté à dos de cheval, prenant en cela des airs d’un faux Willie Lamothe, devant les caméras admiratives de la CAnadian Broadcasting Corporation.

Compte tenu de toutes les exactions que son pays a pu commettre au fil des décennies aux dépens des Autochtones, des Métis et des francophones, et s’il continue sur cette ridicule lancée, il n’a pas fini de se casser le cul.

L'authentique Willie Lamothe

mercredi 7 novembre 2018

Le gars Legault



Le premier ministre du Québec, fraîchement élu – tellement frais qu’en s’approchant trop, on risque de prendre un rhume de cerveau –, le gars François Legault, en a sorti une bien bonne, dernièrement.

Figurez-vous qu’il va préparer un plan pour garder au Québec les sièges sociaux. J’imagine qu’il parle des quelques-uns qui restent encore dans un coin, oubliés pour la plupart, à cause d’une performance médiocre en Bourse.

On sait que, par le passé, les initiatives gouvernementales déployées afin de garder au Québec des sièges sociaux ou des filiales d’importance ont toutes, ou à peu près, suivi le même schéma. Année après année, on a filé à ces entreprises des tonnes de pognon – notre pognon – et, quand elles en ont eu assez, elles ont plié bagage et sont parties sous d’autres cieux. Est-il besoin de préciser qu’elles n’ont jamais remboursé un sou de ce qu’elles ont reçu?

Remarquez, si l’originalité du futur Plan Legault consiste à ne rien leur donner, je serais peut-être d’accord. Enfin, on verra.

Ce qui me chagrine là-dedans, c’est qu’on perd de vue le critère essentiel du succès des milieux d’affaires québécois. La réussite est confirmée par le fait qu’on arrive à se vendre à des intérêts yankees. Vous en doutez? Vous n’avez qu’à voir comment se sont terminées toutes les success stories de l’entrepreneuriat québécois.

Déjà, vous avez remarqué qu’on ne parle jamais d’«histoires à succès».

mardi 6 novembre 2018

L’avenir, c’est maintenant

L'article ici


A-t-on besoin de revenir sur le résultat des dernières élections provinciales? Elles sont symptomatiques de la descente en vrille de la notion de souveraineté qui a pourtant été au centre des débats politiques depuis Daniel Johnson, père. Et même avant, si on se plaît à imaginer – à tort – qu’un libéral comme Jean Lesage eût pu avoir des velléités de secouer le carcan fédéral. Eh oui, à cette époque, et jusqu’à maintenant, l’avenir pour plusieurs consistait à fonder un pays.

Désormais, le CAnada est accepté comme seule réalité politique pour le Québec. La lutte pour l’indépendance se termine dans l’amertume de la défaite. Faut-il s’en étonner quand on songe que toute la stratégie souverainiste a été mise de l’avant par un agent de la Gendarmerie royale du CAnada?

Ainsi, le fédéralisme sera l’avenir, avec tous les périls que cela comporte sur les plans constitutionnel, linguistique et démographique. Dans ce contexte, que feront les militants péquistes de haut niveau? L’adaptabilité étant une caractéristique fondamentale du genre humain, ils ont commencé à retourner leur veste; tout au moins ceux dont la doublure du vêtement n’est pas trop usée par la conviction.

Maintenant plus que jamais, les dirigeants péquistes pensent à l’avenir; le leur, en tout cas…


Image empruntée au site
https://gauchedecombat.net/tag/centre