samedi 17 août 2013

Snif et Resnif


Snif et Resnif sont sur une branche. Snif s’en va. Qui reste?

Resnif!

Peut-être n’avez-vous pas remarqué, dernièrement, le retentissant concert de lamentations concernant la venue sur le marché cAnadien d’un nouveau joueur. Basée aux Stazunis, Verizon, dit-on, est une société de communications quatre fois plus grosse que toutes ses homologues cAnadiennes réunies! Et en plus le gouvernement de M. Harper va lui dérouler le tapis rouge financier pour se tailler la part du lion chez nos voisins du CAnada.
 
Alors, et je te chiale que c’est pas juste; et je te braille que ça va menacer la qualité des services; et je te gémis que l’identité cAnadienne est menacée par le géant yankee.

Comme c’est piquant.

De une, c’est au CAnada qu’on paie le plus cher pour les communications sans fil. Peut-être que l’arrivée de l’ogre d’outre frontière réussira à casser les prix, finalement. C’est drôle, d’ailleurs, quand il s’agit de fiscalité, tout le monde gueule qu’on paie plus cher qu’ailleurs – ce qui est, du reste, totalement faux s’il faut en croire les dernières études indépendantes –, mais quand il s’agit de services dispensés par le privé, on ne pipe jamais mot dans un tel cas.

De deux, ceux-là mêmes qui ont toujours encensé le capitalisme sauvage – pardon, le néolibéralisme – et la dictature du marché sont maintenant scandalisés par ce qui arrive et supplient le gouvernement d’intervenir afin de réglementer de manière plus restrictive ledit marché. Loin de moi l’idée que ça fait plutôt hypocrite. Mais ça me démange.

Enfin, honnêtement, vous connaissez la différence culturelle entre le CAnada et les Stazunis? Non? Moi, si: un essai, mais c’est uniquement notable pour les amateurs de football nord-américain. Alors, la menace envers l’identité cAnadienne, on repassera… D’ailleurs qui se fout de l’identité culturelle des autres, si ce n’est justement le CAnada, en temps normal. Alors, si vous pensez que, en tant que Québécois – et francophone par-dessus le marché – je vais m’apitoyer là-dessus…

Ah si, peut-être quand même un peu: «Snif et Resnif sont sur une branche. Snif s’en va. Qui reste? Resnif!»

vendredi 16 août 2013

Je prierai pour vous

«Il n’y a pas de déité au numéro que vous avez composé.»


En fait, c’est une blague. Très peu de croyants lisent ce blogue, de sorte que je n’aurai pas besoin de prier pour vous.

D’ailleurs, qu’est-ce que prier, au fond, sinon parler dans un téléphone débranché?



Voir l’article de La Presse ici

mardi 13 août 2013

Sénateurs vs députés


Ce qu’il y a de bien,
c’est que je n’ai même
pas eu à truquer la photo.
Vous souvenez-vous de l’année 2002? Ce fut un des moments les plus tristes de mon existence. C'est quand Pamela Wallin a été brutalement retirée du petit écran parce que Jean Chrétien l’avait nommée consule générale du CAnada à New York.

Il m’en a fallu du temps pour me remettre de cette perte. Heureusement, il y avait Michaëlle Jean à la téloche!

Depuis, cette chère Pamela a bien marché. D’abord consule pour les libéraux, elle est devenue sénatrice pour les conservateurs. Et puis, comme elle avait goûté des deux, elle a décidé de pousser son initiation politique plus loin et s’est mise à trafiquer ses comptes de dépenses. Elle s’est ainsi rendue jusqu’à hauteur de 121 000 $ avant que des soupçons planent sur elle et qu’un audit soit mené là-dessus.

Depuis hier, on a appris que Pamela réfutait toutes les allégations de malversations dans ses comptes et n’hésitait pas à clamer sa totale innocence. Mais, généreuse comme pas une, elle a affirmé du même souffle qu’elle allait rembourser la totalité du montant qu’elle ne devait absolument pas.

Bref, elle n’a rien à se reprocher, mais va faire comme si.

Ça doit être ça la différence entre sénateurs et députés.

lundi 12 août 2013

Job de bras et Rob de bars


Les jeunes libéraux étaient réunis en congrès, cette fin de semaine. À part certaines résolutions de peu d’intérêt concernant le système des garderies, entre autres, ils se sont attaqués à des sujets brûlants, comme celui de l’heure de fermeture des bars. Ainsi, ils ont proposé à tour de bras que les estaminets ferment à l’avenir à 5:30, plutôt que 3:00. En effet, pourquoi ne pas nuire au sommeil du voisinage deux heures et demie de plus chaque nuit?

Peter Sergakis, bienveillant entrepreneur montréalais à la popularité toujours croissante, qui n’a jamais eu une pensée pour autrui, a applaudi la suggestion à pattes-que-veux-tu. Lui-même propriétaire de bars, il a été enchanté de l’idée. Reste à savoir s’il aurait payé ses employés en temps supplémentaire advenant que cette lubie n’aie pas été rejetée en fin de compte, par ces mêmes libéraux pas habitués de veiller tard.

Dans le même ordre d’idées, notons que l’attachant maire Rob Ford a été filmé ces jours-ci, rond comme un manche de pelle, en pleine rue torontoise. Il avait eu beau porter sa bibine dans un resplendissant gobelet de carton acheté chez Tim Hortons, son poupin visage rubicond témoignait amplement de son état. Sympathique comme tout, il n’hésitait pas à se mêler aux poivrots nocturnes qui prenaient un plaisir visible à reconnaître en lui un des leurs.

Peut-être devrait-il se présenter à la mairie de Montréal en novembre? Avec des bars ouverts jusqu’au matin, il n’aurait plus à s’aviner sous les intempéries et devant des lentilles indiscrètes. Ça vaudrait mieux pour sa réputation déjà légèrement entachée, et puis... n’importe qui, sauf Coderre.