samedi 1 juillet 2017
De deux maux, il faut choisir le moindre
L'étranger reste parfois interloqué, le 1er juillet dans les rues de Montréal, lorsqu'il assiste à la transhumance des déménagements. Et il y a effectivement de quoi. Pourtant, la chose est aisément compréhensible.
Voyez-vous, la nature humaine recherche toujours à éviter ce qu'il y a de plus désagréable. Lorsqu'un être humain est placé devant un choix entre deux choses, il aura fortement tendance à choisir celle qui lui plaît le plus; ou à tout le moins celle qui lui déplaît le moins.
Or quel est le choix auquel sont confrontés les Montréalais, le 1er juillet? Ils ont le choix entre fêter le CAnada ou déménager.
Dès lors, tout s'explique.
Le CAnada en musique ici.
Héros secs
La brave et invincible armée cAnadienne s'est retrouvée confrontée à un ennemi implacable, aujourd'hui. En effet, dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de la fondation de la ville de Montréal, on avait prévu un défilé militaire en ce 1er juillet.
Pourquoi précisément aujourd'hui? Le mystère plane encore. Il semble que cette date prenait un sens particulier pour les forces armées cAnadiennes. Pourtant, ce n'est pas la date à laquelle elles avaient fait feu sur des civils dans la ville de Québec, en 1917. Ce n'est pas non plus la date à laquelle elles s'étaient livrées, en compagnie de différents corps policiers, à des rafles de personnes innocentes en 1970. Mais bon, le 1er juillet doit avoir une signification quelconque pour un individu habitant au CAnada.
Malheureusement pour les Montréalais, le défilé n'aura pas lieu. En effet, les vaillants soldats, rompus à tous les sacrifices et aux pires épreuves, ont jugé que ce serait au-dessus de leurs forces (sans jeu de mots) de parader ainsi étant donné les risques d'averse. Douillets comme des joueurs de baseball, ils tiendront plutôt une cérémonie restreinte à l'intérieur.
Quels héros, tout de même!
vendredi 30 juin 2017
Vraie fausse nouvelle
Comme tous les visiteurs qui passent par les clubs de golf appartenant au président des Stazunis, M. Donald Trompe, j'avais remarqué sur les murs la une encadrée du Time, revue bien connue, et hautement respectée.
Or, l'œil avisé ne peut s'empêcher de noter la date de la pseudo publication – le 1er mars 2009 – et, après coup, la vérification confirme que, à cette date précise, il n'y a pas eu de publication de la part du Time. En d'autres termes, cette page couverture est en réalité un faux.
Voilà une anecdote savoureuse de la part d'un individu à la moralité douteuse, qui a constamment accusé les médias de produire des fake news («fausses nouvelles»). Comme on voit, il s'agit d'un cas patent d'arroseur arrosé. En fait, c'est Donald Trompe qui fabrique de fausses nouvelles.
Et cela en produit de vraies par ricochet.
Or, l'œil avisé ne peut s'empêcher de noter la date de la pseudo publication – le 1er mars 2009 – et, après coup, la vérification confirme que, à cette date précise, il n'y a pas eu de publication de la part du Time. En d'autres termes, cette page couverture est en réalité un faux.
Voilà une anecdote savoureuse de la part d'un individu à la moralité douteuse, qui a constamment accusé les médias de produire des fake news («fausses nouvelles»). Comme on voit, il s'agit d'un cas patent d'arroseur arrosé. En fait, c'est Donald Trompe qui fabrique de fausses nouvelles.
Et cela en produit de vraies par ricochet.
Libellés :
• Lou Skannen,
C'est ça qui est ça,
Coulis de gazette
jeudi 29 juin 2017
mercredi 28 juin 2017
Pauvres travailleurs pauvres!
Avec le 1 % de la société dont les rangs vont en diminuant, concentration du capital oblige, et la classe moyenne qui fait, dans le meilleur des cas, du sur-place, il est rassurant de savoir qu'au moins une classe sociale est en nette croissance, par les temps qui courent.
En effet, bien qu'on a remarqué son existence un peu plus au cours des dernières années – en particulier depuis le triomphe du néolibéralisme –, une couche de la société gagne du terrain en Occident. Aux Stazunis, on a baptisé ce groupe working poors, c'est-à-dire des «travailleurs pauvres». Il s'agit de cette frange croissante de la population occupant des emplois si mal rémunérés que, même avec deux salaires au sein d'un ménage, il n'est pas possible de faire face à toutes les dépenses qu'exige un niveau de vie décent.
Nombre de commentateurs ont tenté de trouver une traduction juste de ce terme de working poors, mais n'ont pas encore élaboré d'expression qui fasse consensus. C'est un peu curieux, d'ailleurs, qu'on se donne la peine de traduire un terme alors que, en français et dans à peu près toutes les autres langues, il existe un mot parfaitement juste pour décrire cette réalité socioéconomique qui s'impose de plus en plus.
Mais il est vrai que le mot en question a peut-être une portée qui dépasse de loin l'intention de ceux qui veulent évoquer une situation, en évitant toutefois de traiter le problème à sa source. Surtout, on hésite à déborder alors sur le terrain politique en ressuscitant de vieux débats que l'on préfère encore aujourd'hui laisser sous le boisseau, au prétexte qu'ils sont morts de leur belle mort. Évidemment, nier une dynamique ne la fait pas disparaître pour autant.
Mais quel est donc ce terme qui, en français, désigne les working poors? Mais le mot «prolétaires», bien entendu. Utilisez-le, la prochaine fois que l'occasion se présentera. Vous verrez des réactions intéressantes.
mardi 27 juin 2017
Politicologie 101
Theresa May, l'actuelle première ministre conservatrice des Royaux-Munis, avait déclenché des élections anticipées dans son pays afin de renforcer sa majorité parlementaire et de pouvoir mener à sa guise la sortie de son pays de l'Union européenne (le fameux Brexit), et tout le reste.
Sauf que – patatras! – plutôt que d'obtenir une Chambre à sa botte, le 8 juin dernier, elle s'est retrouvée avec un gouvernement minoritaire. Que faire alors? Quand on est un chef conservateur, la solution est toute trouvée: il faut pêcher des appuis à l'extrême droite. Mme May s'est donc tout naturellement tournée vers le Democratic Union Party (DUP, sans «e» à la fin) d'Irlande du Nord afin de glaner les quelques sièges qui lui assureraient une très mince majorité.
Les négociations ont un peu traîné, sans doute parce que Mme Arlene Foster, chef du DUP, a su, comme tout le monde, que la cabale a commencé au sein du Parti conservateur pour se débarrasser de Mme May, figure gênante et bouc émissaire incontournable de l'échec.
Néanmoins, les choses sont rentrées dans l'ordre, Mme May ayant fait preuve d'un sens politique sans égal en achetant littéralement l'appui du parti facho. Combien? Pas cher, à peine un petit milliard de rien du tout. Des livres sterling, attention; pas de ces vulgaires dollars. Quand même, pour s'assurer l'appui de 10 députés, ça revient cher le siège. Bah! puisque ce n'est pas son argent!
Vous me direz que le fric ira au développement économique de l'Irlande du Nord et non pas au DUP. Parions qu'il y en aura bien une partie qui, d'une manière ou de l'autre, finira par s'égarer dans les coffres des fascistes, comme d'habitude.
La politique, quel beau métier!
lundi 26 juin 2017
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