samedi 5 novembre 2016

La fin du FNQ



Dans une chronique précédente, j'annonçais sans tambour ni trompette la création du Front national du Québec, mieux connu sous le charmant sigle de FNQ.

Son fondateur, Daniel Boucher, un ancien de l'Alliance cAnadienne, du Parti québécois et qui sait de quoi d'autre encore, a reçu une vigoureuse mise en demeure de la part de Marine Le Pen – la sœur d'Aviation et d'Armédeterre –, chef du Front National, le seul et authentique. Il semblerait que le grand frère français n'apprécie guère que des mouvements racistes et cocardiers osent se réclamer de sa philosophie politique.

Bref, M. Boucher a préféré céder de bonne grâce, se rendant aux arguments de ses semblables politiques, c'est-à-dire des menaces. Bon, ça aurait été rigolo de voir la droite se déchirer sur la place publique pour faire changement, mais le spectacle n'aura pas lieu.

Finalement, le FNQ va disparaître. À la place, on verra émerger l'Alliance nationale réformiste du Québec. Personnellement, je trouve que, comme nom, ce n'est pas très réussi. Avec son orientation politique, M. Boucher aurait pu choisir quelque chose de plus conforme. Comme – je ne sais pas – le Parti national socialiste des travailleurs québécois, par exemple.

Ça, au moins, ça a de la gueule, mon Dan!

vendredi 4 novembre 2016

Laisse béton

Une citoyenne de Montréal a connu une mésaventure qui aurait pu avoir de graves conséquences, dernièrement. En effet, cette chère dame s'est enfoncée jusqu'aux genoux dans le ciment fraîchement coulé d'une portion de trottoir.

Il appert que la personne en question, obnubilée par son téléphone intelligent – heureusement qu'il était là –, n'a pas vu les cônes orange non plus que la passerelle installée afin de permettre la circulation des piétons, et qu'elle s'est littéralement engluée dans le béton.

Elle a affirmé après coup que la situation aurait pu être dangereuse pour un bambin, oubliant en cela qu'un enfant a, au moins une forte proportion de son temps, le soin de regarder où il va.

Faisant preuve de prudence a posteriori, la brave platopithèque a décliné de révéler son identité aux journalistes.

On apprend toujours de ses erreurs...

jeudi 3 novembre 2016

Noël s'en vient


mercredi 2 novembre 2016

À faire l'agacé

Il est désormais convenu d'appeler le dossier l'«affaire Lagacé». Il s'agit d'une rocambolesque histoire d'espionnage par téléphone interposé où la police de Morial a obtenu d'une juge de paix plus que complaisante la permission de surveiller les communications sans fil d'un journaliste de La Presse.

Je n'ai pu m'empêcher d'exprimer mon incrédulité de prime abord. Un journaliste de La Presse? La La Presse de Power Corporation qui est si pointilleuse quant aux opinions de son personnel? Qu'est-ce que ce journaliste avait bien pu faire de si répréhensible pour mériter ce traitement des plus cavaliers?

Ensuite, à mon plus grand désarroi, j'ai appris que le journaliste [sic] en question n'était nul autre que Patrick Lagacé, ce bien-pensant de l'équipe rédactionnelle – même pas un journaliste d'enquête, notez bien –, tout au plus un commentateur, déployant des efforts autant méritoires que démesurés afin de paraître éclairé.

Que diable la police allait-elle faire dans ce cellulaire?

En fait, apprend-on aujourd'hui, elle n'en voulait pas du tout à M. Lagacé, dont – j'en suis sûr – elle reconnaît les nombreux mérites épistolaires qui contribuent à garder les insoumis, les contestataires, les revendicateurs, les carrés rouges, les «gratteux de guitare» et autres «mangeux de marde» à leur place. Elle cherchait à connaître l'identité d'une source qui communiquait à M. Lagacé des renseignements liés aux activités policières.

Et justement, s'il n'y avait rien, dans ce téléphone? Ne serait-ce pas là la pire condamnation relative aux activités policières?

On aurait raison, alors, à faire l'agacé.

lundi 31 octobre 2016

Ânerie soit-il!



Un organisme a mené une enquête au sein de 8 cégeps québécois au sujet de la radicalisation et en a fait connaître les résultats, la semaine passée. Mentionnons que ladite recherche était coordonnée par la docteure Cécile Rousseau, une pédopsychiatre. Cette dernière a conclu que l'identification à une religion protégeait les jeunes contre le phénomène de la radicalisation.

Déjà, le «phénomène de la radicalisation» n'est un concept clair qu'en apparence. Mais s'il désigne le fanatisme sous-tendant une action violente à l'endroit de la société, mettons que les résultats auxquels en arrive la docteure Rousseau ont de quoi étonner. En effet, le principe même du «phénomène de la radicalisation» exige, comme point de départ, d'atteindre un niveau de fanatisme religieux exacerbé.

Alors si c'est la religion qui nous protège contre la religion, vous avouerez que la tentation est forte de demander à cette chère Cécile de remettre son ouvrage sur le métier encore 99 fois.

Fort heureusement, ce coup-ci, je n'ai pas à développer sur le sujet. Quelqu'un de mieux placé que moi s'en est chargé, aussi vais-je lui céder la parole. Vous n'avez qu'à suivre le lien.



 http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/jacqueslanctot/archives/2016/10/20161028-100009.html