samedi 18 mai 2019

Leurre aux visions




L’Eurovision, comme son nom ne l’indique pas vraiment, est un vaste concours de musique auquel participent chanteuses, musiciennes et autres*. C’est un concours mettant en lice des artistes européens, et c’est la raison pour laquelle, cette année, l’Eurovision se déroule en Israël, sur le continent asiatique.

Plusieurs interprètes ont jugé que, compte tenu des politiques raciales pratiquées par ce pays, il eût été inconvenant pour quiconque ayant une conscience sociale digne de ce nom d'y participer. En conséquence, elles ont préféré se désister et il faut bien admettre que, dans le contexte actuel, ça prenait des couilles. Mais pas Madonna qui a refusé de prêter l’oreille aux demandes de boycottage.

Bref, elle est allée se donner en spectacle à Tel-Aviv pour fourguer son dernier opus intitulé Future. 

Drôle de choix de titre pour une has been





* Dans le but d’alléger le texte, le féminin englobe ici le masculin. Et aussi passque ça me gonfle de tout écrire deux fois. Et aussi passque je voulais montrer qu’il n’y a pas de quoi faire tout ce tintouin avec la règle du masculin.

vendredi 17 mai 2019

Boutre en train




Le boutre est un voilier traditionnel souvent utilisé au Moyen-Orient, et ce, depuis très longtemps. Attention, cependant, à ne pas le confondre avec le sambouk, lequel est un esquif tout à fait différent.

Est-ce cela qui a haussé de plusieurs degrés le niveau d’inquiétude du Pentagone? Toujours est-il que les gradés militaires des Stazunis considèrent comme une menace sérieuse le fait que des missiles – de quelle nature, portée ou puissance? – puissent être embarqués à bord de voiliers comme le boutre. Ainsi l’Iran inverserait, semble-t-il, le rapport de force dans le Golfe persique et présenterait par le fait même une grave menace. Menace pour les Yankees, évidemment.

Autrement dit, la première hyperpuissance militaire de la planète, celle qui compte le plus de navires de surface, de sous-marins, d’avions de combat et de satellites-espions, a peur de quelques voiliers d’un autre âge.

C’est le boutre de la marde*! 






* Interjection et jeu de mots intraduisible pour les Français de France, lesquels sont mes Français préférés.

jeudi 16 mai 2019

L’abbé, cédez!




Deux grandes surprises, ce matin, dans l’actualité; et les deux tiennent à un seul article.

On lit dans le journal que l’archevêque de Montréal Christian (c’est pas une blague) Lépine craint que la laïcité entraîne un recul des libertés.

Tout d’abord, la grande surprise c’est d’apprendre le nom de l’archevêque, ce dont on se tape profondément.

Ensuite, il est toujours drôlement rigolo d’entendre les curés parler de liberté, parce que, la liberté, ça n’a jamais été leur rayon. Leur rayon, c’est plutôt la contrainte. Mais une contrainte inclusive, il va sans dire: contrainte religieuse, contrainte morale, contrainte sociale, contrainte économique, contrainte politique, contrainte sexuelle, entre autres. 

Au fond, ce n’est pas si étonnant, quand on pense que, dans un sens, la liberté a aussi fait partie de l’abc du clergé. 

La liberté de faire aux autres ce qu’on veut, s’entend.

mercredi 15 mai 2019

Au sécure!



Ouais! l'ancien musée faisait ringard avec son nom tartignolle qui ne voulait plus rien dire!

Mêle où?




Souvent, on me demande: «Mais Lou, comment fait-on pour reconnaître une tentative de manipulation de l’information?»

C’est effectivement une excellente question à laquelle il n’est pas toujours aisé de répondre. Mais on note tout de même quelques constantes.

D’abord, il est évident que la manipulation doit être mise en scène dans un domaine où on souhaite intervenir. Il faut donc rendre plausible, voire souhaitable, une intervention qui est très souvent de nature militaire.

Ensuite, comme le prétexte est bien entendu fallacieux, on doit éviter de donner trop de détails. Sinon, la moindre erreur risque de discréditer toute l’affaire. En outre, présenter la chose sous des dehors aussi vagues que possible fait également planer une aura de mystère, ce qui ne peut qu’attiser l’intérêt.

De plus, il faut que les victimes soient à la fois innocentes et crédibles. Il n’est pas toujours possible de trouver ces deux caractéristiques chez les mêmes personnes. On peut alors prétendre que certaines des victimes sont innocentes, tandis que d’autres sont crédibles.

Dans le même ordre d’idées, il ne faut jamais manquer de souligner à quel point la situation créée est injuste, que l’action qui la sous-tend est criminelle et que l’instabilité ainsi instaurée est menaçante.

Il est également essentiel de désigner un coupable ou, à tout le moins, de laisser le public le désigner lui-même, ce qui évite aux conspirateurs de porter des accusations mensongères ou suspectes. 

Enfin, il faut, lorsqu’on rapporte la fausse nouvelle, laisser entendre qu’il y a péril en la demeure, de sorte que le public soit enclin à attendre une action tout aussi rapide qu’énergique.

Comme rien ne vaut un exemple, j’attire votre attention sur une «nouvelle» datant de lundi dernier mentionnant que des «actes de sabotage» ont endommagé des navires – deux saoudiens et un norvégien, entre autres – dans le Golfe persique. Les «actes» en question n’ont pas été précisés, et les auteurs non plus, mais le «sabotage» a été qualifié de «grave» par l’Arabie saoudite, un allié inconditionnel des Stazunis. L’événement se situe dans un contexte de tensions grandissantes là où transite une part importante du pétrole produit dans la région et sise littéralement au large de l’Iran.

Ça ne vous donne pas envie d’une intervention militaire contre ce pays?

lundi 13 mai 2019

L’Aga sent




La relation entre le fils de Pierre Elliott Trudeau et l’Aga khan est en fait la culmination d’un long et prospère copinage. En effet, tout avait commencé avec le père du fils de Pierre Elliott Trudeau, à preuve que les avantages en ce bas monde se transmettent jalousement d’une génération à l’autre, sans véritable idée de partage.

Mais tout d’abord, qui est l’Aga khan? Ou qu’est-il vraiment? On sait qu’il est personnellement richissime à tel point que, lorsque l’idée de faire le bien autour de lui a germé dans son esprit, il s’est empressé de quémander le pognon d’autrui pour ce faire. Dans tous les cas, on est en droit de se demander d’où lui vient un pareille fortune.

Si on remonte dans le passé, on constate que le premier de la lignée n’était en fait rien d’autre qu’un collabo d’origine afghane qui a grandement aidé les Britanniques à conquérir et contrôler l’Afghanistan au cours de la première moitié du XIXe siècle. Leaders temporels aussi bien que religieux d’une secte chiite de cet islam en constante mutation, les membres de la dynastie s’en sont donc mis plein les poches, généralement aux dépens de leurs semblables.

Décidément, héritiers spirituels de l’empire britannique; collabos de premier plan; prévaricateurs égoïstes; fils à papa…

Avec tous ces traits communs, comment ne pas songer que ces deux-là se sont sentis des affinités?