vendredi 27 juin 2025
jeudi 26 juin 2025
16 pour sang
On connaît la romance. Le président des Stazunis, M. Donul Trompe, se plaint depuis des années que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) profite de ses largesses. À l'entendre, son pays assume les coûts de l'Organisation presque au complet, alors que les autres membres ne paient pas leur juste part.
Alors, pour amadouer le fier-à-bras, les partenaires de l'OTAN ont décidé de consacrer 5% de leur produit intérieur brut (PIB) aux budgets militaires. Pour mettre les choses en contexte, notons que, jusqu'à maintenant, le CAnada n'y dépensait que 1,4%. Lorsque la décision a été prise d'accepter une hausse majeure des dépenses militaires, personne n'a pensé à demander au premier ministre cAnadien, M. Mark Carne(y), où il entendait prendre l'argent. Dans les subventions aux pétrolières? Dans les paradis fiscaux? Dans la pleine application de la fiscalité aux grandes entreprises?
Mais bien sûr que non! L'argent sera réaffecté depuis les budgets réservés au logement, à la santé, à l'éducation et aux autres composantes du filet social. Oui, car, voyez-vous, il est de tradition dans le cadre d'une économie capitaliste d'aller prendre le plus d'argent là où il y en a le moins.
D'autre part, il faut aussi noter que les Stazunis contribuaient pour leur part à environ 16% des budgets totaux de l'OTAN, en 2024. Une aubaine quand on songe que l'OTAN suit aveuglément 100% de leur politique.
mercredi 25 juin 2025
mardi 24 juin 2025
Mots dits
par le prof Skannen
La fête nationale du Québec est célébrée le 24 juin. Bien sûr, cette date renferme une grande valeur symbolique depuis la nuit des temps. En fait, à la préhistoire, on soulignait déjà tout particuliè-rement les solstices, qu'ils soient d'hiver ou d'été, comme en font foi les nombreux monuments cyclopéens datant du néolithique ou de l'âge du bronze.
En effet, le 21 juin – on le sait – est le jour le plus long de l'année. Mais ce n'est que trois couchers de soleil plus tard que l'on peut constater à l'œil nu – le premier instrument d'observation astro-nomique des humains – que les journées com-mencent à raccourcir. Dès lors, nos très lointains aïeux cherchaient à prolonger la durée de la lumière pour conjurer le retour de l'obscurité, d'où les fameux feux de la Saint-Jean.
Est-ce parce qu'il est étroitement associé au personnage du Christ, personnification de la lumière – c'est son cousin, après tout –, que le 24 juin fut, dans le calendrier chrétien, attribué à Jean le baptiste? Je n'en serais pas étonné.
Toujours est-il que Jean est mentionné dans les Évangiles et dans le Coran, comme l'est Jésus. Chose amusante, il est aussi mentionné dans des chroniques anciennes, ce qui n'est pas le cas du Christ. Et qui était ce Jean le baptiste? Il semble qu'il avait deux fonctions principales. D'une part, il aspergeait d'eau les gens qui en faisaient la demande; de l'autre, il gardait des moutons. On se doute de laquelle de ces deux activités il tirait sa subsistance.
Ainsi, dans le folklore québécois, Jean fut souvent représenté accompagné d'un mouton, animal qui fut longtemps le totem du peuple québécois. Les ovins, n'est-ce pas, sont doux, pacifiques et soumis. C'est donc à la fois pour assumer une certaine tradition et pour renverser les idées reçues que, au cours des années 1960, le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) adopta le logo représentant le profil d'un bélier stylisé. Un bélier, c'est-à-dire un défenseur du troupeau, lui-même déjà beaucoup moins pacifique ou soumis.
Alors, comme toujours à pareille date, les vœux sont de rigueur. Tout d'abord, je vous souhaite une bonne Saint-Jean. En espérant – comme chaque année – que ce soit la dernière au sein du CAnada.
lundi 23 juin 2025
Le suivi et le suivant
L'autre jour, je suis tombé sur un article intitulé Est-ce qu'Israël contrôle l'Amérique, ou est-ce l'Amérique qui contrôle Israël? La réponse à la question semblait évidente, compte tenu de l'importance respective des deux pays. Bien évidemment, les Stazunis étant plus riches, plus puissants et plus influents, ce sont eux qui, en toute logique, devaient mener dans cette dyade.
Or voici que les événements à l'international donnent un éclairage nouveau sur cette question. On se souvient que c'est Israël qui, le premier, a commencé à bombarder l'Iran. Or, pour une rare fois, l'agressé a riposté, de sorte que des civils ont été victimes, à Tel-Aviv entre autres, de la réponse somme toute musclée. C'est alors que Washington a décidé d'entrer dans la danse, comme l'aurait fait tout bon lieutenant aux ordres de son supérieur lorsque ce dernier se trouve en difficulté.
C'est Jacques Brel qui chantait autrefois «qu'il est plus humiliant d'être suivi que suivant». Je ne saurais dire si je suis d'accord là-dessus. Ce qui est certain, c'est qu'il n'y a d'honneur ni pour l'un ni pour l'autre.